Arts et Sciences, Hommes et Dieux - ( Mise à jour de juillet 2017 ) |
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Petit Manuel d’Humanité | ||||||||||||||||
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Une Soif Inextinguible.
Si ceux qui ne sont
pas des nôtres me dénigrent, Si ton il est
simple, alors tout ton corps sera de lumière. |
La métaphysique
des Théosophes.
Je vous ai proposé duser de la liberté inaliénable, don divin de Dieu à ses enfants humains, pour prendre conscience quil est une cause première, extrême et ultime, secrète et mystérieuse, (appel confus déternité), en postulant qu'elle est l'origine universelle de toutes les choses créées. Nous lavons appelé le Père Divin, en le distinguant du Verbe, acteur dynamique second, fabricant éclairé de toutes choses, source de la vie, planificateur et grand architecte de lunivers. Mais je répète avec insistance que les distinctions faites entre le Père et le Verbe ou tout autre facteur structurant la représentation du Monde, sont des opérations pratiques, purement humaines et mentales. En les effectuant, nous usons de notre humaine liberté, en toute relative vérité, pour fragmenter lunicité inconcevable du réel et du divin. Nous le faisons afin dadapter nos images conceptuelles aux insuffisances et aux limitations de notre intellect. Dautres hommes, en dautres temps ou dautres lieux, ont construit dautres structures conceptuelles et imaginaires pour expliquer lorigine universelle. Ainsi les anciens Grecs faisaient-ils naître du béant Chaos, les jumeaux Érèbe et Nuit, laquelle souvrit pour donner naissance au Ciel, Ouranos, et à la Terre, Gaïa, unis par lAmour primordial, Éros. Toutes les religions
font de même. Je vous ai aussi proposé une image intellectuelle du Verbe se manifestant dabord dans la force qui créa la matière, à la fois inerte et vivante, puis dans lappel christique à la vie spirituelle. Nous pourrions aussi bien concevoir librement, affirmer même, en toute relative vérité, que le Verbe Créateur se manifeste ici de multiples façons successives, dabord en produisant lexistence hors du vide, ( la béance chaotique originelle ), puis la matière à partir de lexistence, puis le cosmos de la matière, puis la vie du cosmos, puis le mental de la vie, puis la conscience du mental, puis lesprit de la conscience. Nous pourrions dénommer ces manifestations successivement dérivées les unes des autres, et leur faire correspondre des images. Cest ce que, à travers les âges, beaucoup de religions, antiques ou modernes, ont fait. Certaines écoles gnostiques, par exemple, ont imaginé des entités, dénommée Eons, émises successivement par la divinité. La plus éloignée, Sophia, symbole de lhumanité déchue, se rendit coupable dune transgression, ce qui entraîna la chute des hommes. Question de temps ! Question de mode ! Je vais vous donner quelques exemples de démarches cosmogoniques et théogoniques relativement modernes, de mythes nouveaux élaborés par des hommes illuminés qui désiraient aider leurs lecteurs à entreprendre un cheminement personnel. Ils firent partie de ces nombreux penseurs du début du siècle, dont les recherches ésotériques et lumineuses ont profondément marqué la société jusquà la seconde guerre mondiale. Il apparaît quils ne purent parfois sentendre durablement. La richesse du fondement commun et la profondeur des idées quils apportaient en ont été appauvries et dispersées dans des constructions intellectuelles et des formes doctrinales différentes et assez arbitraires. Bien évidemment cette attitude et cette zizanie entraînèrent une perte très dommageable pour tous les hommes de ce siècle. Leurs recherches et les cosmogonies correspondantes ont été élaborées et publiées depuis la fin du 19ème siècle jusquen 1950. Inspirées par lésotérisme antique, le spiritisme alors très en vogue, et les pressions sociales du temps, elles portent les marques à la fois du niveau atteint par la recherche scientifique expérimentale et les nouvelles théories concernant la structure du cosmos, aussi bien que du contact avec lOrient On y trouvera donc le recours quasi kabbalistique au vieux symbolisme des nombres, avec des niveaux dorganisation, ternaires ou septénaires, imbriqués les uns dans les autres, ou la considération des aspects astrologiques traditionnels. Ces approches étaient très prisées à ce moment-là. On y retrouvera aussi lévocation de galaxies gigantesques qui venaient dêtre découvertes, peuplant en nombre illimité limmensité de lunivers. Ces constructions cosmogoniques reflètent une conception ordonnée et très hiérarchisée du cosmos qui correspondait aux idéaux à la mode. A lopposé, dans lépoque actuelle, nous privilégierions plutôt des conceptions aléatoires et floues, basées sur des évolutions beaucoup plus chaotiques. En comparant entre elles les diverses cosmogonies qui suivent, on peut commencer à mesurer la modification du mode de pensée provoqué par un décalage denviron cinquante ans. Mettons-les en regard avec nos connaissances et nos idées modernes et réalisons la probable nécessité dune relative réactualisation, cinquante années plus tard. Prenons ici un petit souffle dâme. Arrêtons-nous, un instant, sur une parole de Lord Bulwer-Lytton, (dans son roman Zanoni), quHelena Petrona von Rottenstern Hahn, plus connue sous son nom de femme, Mme Blavatsky, rappelle dans son livre étonnant, Isis dévoilée, écrit en 1877. Le miroir de lâme ne peut refléter en même temps la terre et le ciel et lun sefface dés que lautre sy montre. (Zanoni). Voilà bien le problème auquel nous sommes confrontés, vous et moi, dans notre recherche. Nous vivons existentiellement, ici et aujourdhui, sur cette terre, matérielle et dense, que notre raison tente scientifiquement dexpliquer. Nous savons que sommes aussi, essentiellement, universellement et éternellement, dans un autre plan, divin, numineux et subtil, auquel nous naccédons que par lintuition et la participation révélée à lintelligence totale. Pour ma part, je crois fermement quaussi longtemps que nous narriverons pas à saisir à la fois, dans le miroir étroit de notre conscience, les deux reflets du ciel et de la terre, le chemin difficile qui les relie nous restera fermé. Pour cela il me parait nécessaire dexplorer simultanément et méticuleusement ces deux territoires, expression dune unique réalité, en établissant soigneusement des ponts conceptuels chaque fois quil apparaît possible de les relier. Je vous y invite. A ce travail, je cherche à vous associer. Nous allons consacrer la majeure partie de ce chapitre à lexamen des théories ésotériques et cosmogoniques que ces penseurs proposaient à leurs concitoyens. Si vous le voulez bien, nous commencerons par un personnage réellement considérable, dont la pensée a marqué cette époque, Monsieur Rudolf Steiner. Voyons dabord ce que Monsieur Steiner disait en ce qui concerne la nécessité de ces rapprochements entre les données fournies par la science expérimentale moderne et celles transportées par la science occulte traditionnelle. Notre connaissance de la nature, conduit à représenter lorigine des choses. Mais sans lapprofondissement auquel conduit la science occulte, ces représentations ne seront toujours que des vues caricaturales... Une compréhension juste des vérités de la science spirituelle apporte à lhomme une base dexistence véridique. Elle lui permet de découvrir sa valeur, sa dignité, son identité, et lui donne le maximum de courage pour affronter la vie. Car ces vérités léclairent sur ses rapports avec le monde alentour et lui désignent ses buts les plus élevés, sa vraie destination. Elles le font en rapport avec les exigences de notre époque, si bien quil na pas besoin de succomber à lantagonisme qui oppose croyance et savoir. On peut être à la
fois homme de science moderne Dans cet ouvrage, (et dans le précédent), vous trouverez, je lespère, quelques-unes unes des données que jai tenté de rassembler et qui permettront, peut-être, à certains lecteurs, de poser les premières pierres de cette double recherche dauthenticité. |
Chronique de lAkasha ( Rudolf Steiner - édit.1904) Rudolf Steiner, penseur autrichien, est né en 1861. Étudiant à Vienne, docteur en philosophie, et diplômé en diverses sciences, il fut très marqué par les aspects scientifiques de luvre de Goethe, et sen inspira. (Il fonda dailleurs ultérieurement le Goetheanum prés de Bâle). La pensée de Steiner veut ouvrir un chemin de connaissance vers la spiritualité universelle, la Gnose. Il dirigea un magazine littéraire, et fonda, avec Marie de Rivers, un journal Lucifer et Gnosis. Il commença à publier, inspiré par Goethe et par lhermétisme des Rose-Croix. La Société Théosophique de Berlin linvita à donner des conférences et lui fit rencontrer Annie Besant. Il se fit remarquer et fut nommé en 1905 secrétaire général de la section allemande de lassociation. Steiner affirmait que lHomme, ( Être spirituel ), est plus ancien que tous les autres vivants sur Terre. LHomme se serait détaché dun être cosmique originel dont il demeure pourtant une particule microcosme portant en elle lunivers dans sa totalité. Steiner professait que les problèmes essentiels ne peuvent être résolus tant que lon demeure réfractaire à la connaissance des mondes suprasensibles. Il acceptait de rénover le Christianisme aux sources du Bouddhisme, mais refusait de suivre la présidente de la Sté théosophique, Annie Besant, dans ses critiques à légard de Jésus, ses convictions spirites, et ses recherches des réincarnations hindoues du Christ et de Bouddha. Lorsque Krisnamurti fut présenté comme cette dernière réincarnation, Steiner se sépara des Théosophes et fonda sa propre doctrine, lAnthroposophie. LHomme ordinaire ayant perdu la connaissance de son rôle originel, cette connaissance, lAnthroposophie, doit laider à reprendre sa véritable place au sein du Cosmos. Elle se propose de léduquer et de le guérir, dharmoniser en lui lêtre matériel (ou corps physique), et lêtre spirituel intérieur, en développant le don du cur qui permet déquilibrer les contraires. LAnthroposophie voit dans le Christ le centre véritable de lhistoire terrestre. Rudolf Steiner exerça une profonde influence par le rayonnement de sa personnalité et lenseignement de sa pensée qui fit de nombreux adeptes. La doctrine eut des prolongements avec la fondation de plusieurs écoles. Steiner publia une centaine douvrages et prononça plus de six mille conférences écrites. Steiner professe lexistence dun univers invisible et de mondes suprasensibles, la réincarnation, lexistence de rythmes cosmiques auxquels LHomme est relié. Il enseigne lexpérience mystique permettant de retrouver en soi la présence du divin. Selon les théories occultistes auxquelles il adhère, lhomme possède trois natures, le corps physique, le corps astral, et lesprit. Il assure que le corps astral est perceptible par le clairvoyant, et quil dispose dorganes subtils, ou chakras, en forme de roues ou de fleurs. La morale des adeptes de la doctrine occulte de Steiner repose sur cinq principes essentiels qui sont la maîtrise des pensées, le pouvoir sur les volitions, légalité dâme devant le plaisir ou la douleur, la positivité dans les jugements, labsence de prévention dans les conceptions de lexistence. Létudiant en occultisme, dit-il, doit respecter huit comportements.
Je vous propose dapprofondir un peu la pensée de Steiner en analysant quelques aspects de lun de ses livres. La Chronique de lAkasha permet des rapprochements avec Mme Blavatsky et Max. Heindel, et aussi avec Pythagore et Platon. Rappelons-nous que Steiner était un théosophe associé depuis 1899 aux recherches des amis de Mmes Blavatsky et Besant. Avant daborder létude de sa théorie, il est indispensable de définir quelques fondements de cette forme de pensée, faute de quoi on aboutirait à une incompréhension totale des idées et des concepts exposés. Les Théosophes travaillaient à la résolution du problème fondamental " Comment peut-on sélever à la connaissance des mondes supérieurs ". Ils pensaient le résoudre par une " Cosmologie Anthroposophique ", étude de lunivers fondée sur la prééminence de LHomme. Dans cette approche lHomme nest absolument pas réduit à la nature dune petite créature biologique habitant une petite planète perdue aux confins de lespace. Les Théosophes le situent sur plusieurs plans universels imbriqués les uns dans les autres. Ils lui donnent une dimension divine immense. Ils lassocient au Logos créateur, et lui attribuent une importance cosmique fondamentale. Les Théosophes associent lHomme-Adam au Logos créateur.
Dans lhistoire de lévolution, on distingue donc plusieurs époques pendant lesquelles lêtre " Homme- Adam " revêtit des natures puis des formes très différentes de ce quil est aujourdhui devenu. Steiner les décrit en utilisant le mot " race " auquel il donne un sens très particulier, désignant ainsi un stade évolutif bien caractérisé. Il distingue aussi les races mères, porteuses des caractères déterminants, et les sous-races, porteuses des potentiels évolutifs qui vont permettre lémergence des caractères nouveaux. Dans la construction de son modèle, il adopte le système septénaire, révéré par les ésotéristes de tous les temps. Au cours de son histoire, "lHomme-Adam" doit donc revêtir sept différents états dêtre dans sept races mères successives.
Les races mères évoluent également en sept sous-races. Par exemple, la race Atlantéenne a connu les sous-races suivantes, quil ne faut surtout pas assimiler aux peuples homonymes.
Pendant cette évolution, le Monde, qui nétait pas encore notre Terre actuelle mais son " germe astral ", subtil et fluide, connaît également une série de transformations dans un processus de densification progressive, au fur et à mesure que lAdam Kadmon (global) prend une conscience croissante de son état biologique et de la nature de la matière. Adam Kadmon est le Maître du Monde Souvenons-nous quil a été posé quAdam Kadmon est le maître du Monde dont la nature et les formes lui sont subordonnées. De son évolution découle celle du cosmos. Par conséquent, Rudolf Steiner expose lévolution de lHomme essentiel en tant que fondement du Monde, et il explique la formation et létat du second par le premier, en partant de ce plan essentiel originel. Il donne ensuite quelques explications qui montrent les conséquences existentielles de la transformation des états de conscience du Kadmon. Il faut donc bien comprendre que lon travaille dans ce texte sur lessentiel dont lexistentiel nest que la manifestation. |
Quatre phases de
la Chronique.
Dans lhumanité actuelle, les différentes périodes de la vie se succèdent mais aussi coexistent. Le vieillard, ladulte, ladolescent, lenfant, existent en même temps, côte à côte. Il en est de même pour les différents degrés de conscience des êtres en évolution. Dés le début dune période de vie, il existe à la fois des natures possédant des états de conscience relativement obscurs mais aussi dautres êtres qui avaient déjà acquis des degrés supérieurs. Les degrés les plus élevés poursuivent dorénavant leur évolution dans des sphères situées au-delà du règne humain. Dautres êtres sont encore assez proches pour participer à notre développement et apporter leur contribution à notre progression. Cette assistance amicale est réalisée au cours de cycles successifs aboutissant à la mise en place des " germes " ou rudiment des futurs moyens dont disposeront les humains. Ainsi, pour exemple, durant le premier cycle de " Saturne ", les " Esprits de Volonté " ont donné au projet " Homme " un vague corps de substance, germe de son futur corps physique. Dans chaque phase, sept cycles successifs vont se dérouler pendant lesquels les entités vont perfectionner leur travail
Évolution dans la première phase planétaire (Ancien-Saturne) (La Chronique de lAkasha détaille laction des sept cycles).
A la fin de ce premier état planétaire, phase de lancien Saturne, lHomme est doté dune forme rudimentaire de corps physique et dun germe "dHomme-Esprit", (Atma), mais sa conscience est encore au niveau de la torpeur la plus profonde. La phase du Soleil succède à celle de Saturne. Entre les périodes dévolution, tout est détruit et reconstruit Entre les deux périodes se situe une période de repos, (Pralaya), pendant laquelle lêtre va mûrir son évolution. Lancien état est détruit, puis la nouvelle phase commence par une récapitulation qui reconstruit létat précédent en lui donnant maintenant le caractère dun germe nouveau qui, en se développant avec laide des esprits formateurs, engendrera un nouvel état de conscience.
Évolution dans la seconde phase planétaire (Ancien-Soleil). Le corps physique apparaît hors du germe comme un végétal émerge de sa graine. Quoique végétatif, il sanime grâce à un nouveau corps plus subtil, le corps éthérique, qui peu à peu le pénétrera complètement. Voyons les cycles correspondants.
On constate ici que la ronde des Esprits de Sagesse, (Sagesse pris au sens de connaissance), intervient deux fois, en début puis en fin de phase. Précédemment, ils avaient infusé au corps humain une structure pleine de sagesse. Maintenant cest aux membres de ce corps quils apportent la sagesse des mouvements. Par contre, les Esprits de Volonté ninterviennent plus car leur travail est terminé. Grâce à luvre accomplie, les esprits formateurs en action acquièrent une conscience plus large et des facultés nouvelles. Ils progressent et sélèvent dans lAdam Kadmon originel. A la fin du sixième cycle solaire, lHomme est assez évolué pour prendre en charge inconsciemment son corps physique, (relayant ainsi les Fils de la Pénombre), et élaborer le germe de lêtre spirituel vivant, lEsprit de Vie (Buddhi). Il nen prendra conscience quau cours de phases ultérieures. Dans la phase Saturnienne, les Trônes avaient librement infusé leur force de volonté au germe de "lHomme-Esprit", (Atma). Buddhi sunit alors à Atma Dans la phase Solaire, les Dominations vont lui infuser leur qualité de sagesse qui restera acquise à lEsprit de Vie (Buddhi) durant les étapes à venir. Buddhi sunit alors à Atma pour constituer la Monade Animée, qui est Atma-Buddhi.
Évolution dans la troisième phase planétaire (Ancienne-Lune) Pendant cette nouvelle phase, lHomme, (au niveau végétatif), maintenant doté dun corps physique et dun corps éthérique, développe le troisième de ses sept états de conscience. Les esprits formateurs vont maintenant le rendre capable de former des images qui ont un rapport avec les êtres du monde extérieur. Ce développement a pour base la formation dun troisième élément constitutif que lon appelle le corps astral. Une nouvelle série de sept cycles va permettre aux esprits formateurs dinfuser lastral au corps humain de telle sorte que les facultés animales, instinct, envie, désir, puissent sy développer. LHomme parvient au stade "Homme-animal". Il est aussi capable délaborer les premiers germes de ce que lon nomme le " Soi spirituel ", ou Manas, qui atteindra son épanouissement au cours de lévolution de lhumanité. Plus tard, lunion de Manas, avec Atma, (Homme-Esprit), et Buddhi, (Esprit de Vie), formera la partie supérieure spirituelle de lHomme.
Évolution dans la quatrième phase planétaire, (Terre). La quatrième phase de lévolution humaine concerne létat actuel de lHomme et de la Terre qui est sa demeure actuelle. Elle comporte également sept cycles dont trois ont été utilisés pour répéter les phases précédentes, et en récupérer les acquis. Maintenant lHomme nest plus confronté à des images vagues de son entourage mais il perçoit des objets réels existant en dehors de lui, dans lespace. Cet état est celui de la conscience objective. L'Homme atteindra ensuite la Soi-conscience imaginative permettant de représenter des idées abstraites et des perceptions subtiles. Aux organes des sens actuels, sen ajouteront dautres qui sont actuellement à létat de germes. Au cours de cette période évolutive, lêtre humain prépare aussi des états de conscience plus élevés, quil développera dans les trois phases suivantes, Jupiter, Vénus, et Vulcain. Dabord, les futurs habitants de la Terre reconstruite pourront percevoir, en létat jupitérien, les entités psychiques et spirituelles des corps subtils, puis ils deviendront capables, en létat vénusien, de créer des objets et des êtres, avant darriver à létat vulcanien de béatitude divine. Dans la théorie étudiée, lorsque lHomme commença à lier son destin à celui de la planète " Terre ", il avait déjà parcouru plusieurs étapes de son évolution, se préparant ainsi à lexistence terrestre. Rudolf Steiner choisit de désigner ces trois périodes préparatoires sous les noms de saturnienne, solaire, et lunaire, qui nont rien à voir avec les corps célestes ainsi nommés. Les désignations sont plus claires dans la présentation de Max. Heindel, (laquelle vous est présentée plus loin). Dans cette autre nomenclature, les noms des sept périodes sont également Saturne, Soleil, Lune, Terre, Jupiter, Vénus, et Vulcain. Cela désigne les renaissances successives de notre Terre, et ces périodes nont aucun rapport avec les planètes matérielles gravitant autour du Soleil. Cependant, Max. Heindel utilise aussi des couleurs pour représenter encore plus clairement ces conditions par lesquelles notre globe a passé, passe maintenant, et passera dans le futur. Nous avons déjà traversé les périodes de Saturne, violet, Soleil, indigo, et Lune, bleu. Nous sommes la période verte (ou martienne), de la Terre. Puis notre globe passera, avec nous, par les conditions de la période jaune ou mercurienne de la Terre, puis les périodes de Jupiter, orange, de Vénus, rouge, et de Vulcain, blanc. M. Steiner semble avoir attaché longtemps une très grande importance à sa " Chronique de lAkasha " qui est une uvre particulièrement élaborée et complexe. Il renvoie ses lecteurs à son étude dans la plupart des livres quil écrivit ultérieurement. Steiner fonda plus tard lAnthroposophie, une théorie personnelle qui voudrait finalement replacer le Christ des évangiles au cur de lHomme et de son histoire. Steiner avait été capable déviter le piège du Spiritisme dans lequel étaient englués la plupart des Théosophes. Cependant, dans cette nouvelle théorie, il céda aux attraits de lastrologie. Il tenta dy intégrer les influences mythiques des planètes solaires et des constellations zodiacales. Il me semble que sa pureté en fut relativement altérée. |
De lorigine du mal ( René Guénon -Le Démiurge -édit.1909) René Guénon était ladversaire des Théosophes Il considérait que leur ésotérie nétait ni orientale ni traditionnelle. Il a abondamment publié, depuis 1909, date de son premier essai, Le Démiurge, et de la fondation de sa revue La Gnose, jusquen 1950. Son discours a peu changé quoiquil se fut entre-temps converti à lIslam. Son approche métaphysique est empreinte à la fois dune logique draconienne, et dune foi profonde en lunité du Monde. Sa première recherche porte sur le Bien et le Mal. Ceux qui considèrent la création comme luvre directe de Dieu sont obligés, dit-il, de le rendre également responsable du Bien et du Mal. Si les créatures comme lHomme peuvent choisir, cest que lun et lautre existent déjà, du moins en principe. Si elles peuvent choisir le Mal, cest donc quelles sont imparfaites. Un Dieu parfait pourrait-il créer des êtres imparfaits. Le Parfait ne peut engendrer limparfait car il devrait contenir en lui-même limparfait, au moins à létat principiel et ne serait plus le Parfait. Limparfait ne peut pas résulter dune émanation du Parfait. Limparfait ne pourrait donc résulter que dune création à partir du néant. Il faudrait pour cela admettre quil puisse exister un néant, cest-à-dire une chose qui nait pas de principe. Or, dit Guénon, il ne peut rien y avoir qui nait pas de principe. Mais quel principe ? Ny a-t-il quun principe unique de toutes choses. Lorsque lon envisage le Tout, lunivers total, il est évident quil contient toutes choses, sinon il ne serait pas le Tout. Ce Tout est nécessairement illimité et infini, car ce qui serait au-delà de ses limites ne serait pas compris dans le Tout. Cet infini qui contient tout est le principe de toutes choses et il est nécessairement UN. Deux infinis non identiques sexcluraient lun lautre. Il y a donc un principe unique de toutes choses, et ce Principe est le Parfait, car linfini ne peut être tel quil est que sil est le Parfait. Ainsi le Parfait est la Cause Première qui contient toutes choses en puissance et a produit toutes choses. Peut-on concevoir comment cette Unité, principe unique de toutes choses, a pu produire la Dualité avec toutes les oppositions envisagées dans le monde, lÊtre et le Non-Être, lEsprit et la Matière, le Bien et le Mal, et autres. Il nous faut bien écarter lhypothèse de deux principes distincts opposés lun à lautre. Ils ne pourraient être tous les deux infinis car ils sexcluraient mutuellement ou se confondraient, en étant chacun le principe de lautre. Ils ne peuvent pas non plus être finis car ils ne seraient plus des principes véritables, rien de fini ne pouvant exister par soi-même ni provenir de rien. Par conséquent, procédant dun principe commun, la Dualité ne peut donc exister par elle-même. La Dualité est produite par lUnité. Pour comprendre comment cela se produit nécessairement, il faut dabord envisager lopposition fondamentale de lÊtre et du Non-Être. Cette opposition est seulement une apparence, une simple distinction. Est-elle pour autant une réalité indépendante en soi, ou bien le seul résultat de notre façon purement humaine de considérer les choses ? Excluant le Non-Être en tant que pur néant, ( dont rien ne pourrait être dit ), on ne peut lenvisager que comme la possibilité dêtre. LÊtre est donc la manifestation du Non-Être. Il est contenu potentiellement dans celui-ci. Le rapport du Non-Être à lÊtre est alors le rapport du non-manifesté au manifesté, et lon peut dire que le non-manifesté est supérieur au manifesté dont il est le principe, puisquil contient en puissance tout le manifesté plus tout ce qui ne lest pas, na jamais été et ne sera jamais manifesté. Le manifesté étant contenu en principe dans le non-manifesté, il ny a pas de distinction réelle entre les deux champs. Cependant, lHomme ne peut concevoir le non-manifesté quà travers la manifestation. " Il en résulte que la distinction existe pour nous, mais elle nexiste que pour nous " En réalité, lImparfait nexiste pas. Il est un fragment du Grand Tout et ne peut exister que comme élément constitutif du Parfait. Ce que nous appelons erreur nest donc que vérité relative. Toutes les erreurs sont également des fragments contenus dans la Vérité Totale ou Verbe. Il en est de même pour toutes les distinctions que nous effectuons entre les aspects secondaires de la Dualité Il est donc parfaitement illusoire de distinguer lEsprit de la Matière ou le Bien du Mal, ces distinctions nexistant que pour nous. Du point de vue absolu, le Mal nexiste pas. Si lon appelle Bien le Parfait, son relatif le Mal, nen est pas réellement distinct, étant contenu, en principe, dans le Parfait. Le Mal existe seulement si lon considère toutes choses sous un aspect fragmentaire, en les séparant de leur commun Principe. Cest ainsi quest créé lImparfait par cette distinction même. Ils ne sont réels que si on les oppose lun à lautre. Sil ny a pas de Mal, on ne peut parler du Bien, mais seulement de la Perfection. En distinguant le Mal du Bien, on les crée tous les deux. Cest la fatale illusion du Dualisme qui réalise le Bien et le Mal, et qui, considérant toutes les choses sous un point de vue particularisé, substitue la Multiplicité à lUnité, et enferme ainsi les êtres sur lesquels elle exerce son pouvoir dans le domaine de la confusion et de la division ; ce domaine, cest lEmpire du Démiurge. Cette conception permet de comprendre le symbole de la chute originelle. La fragmentation du Verbe, de la Vérité Totale, est identique à la fragmentation de lAdam Kadmon originel dont les parcelles séparées constituent lAdam Protoplastes, (Premier Formateur). La fragmentation est causée par lEgoïsme qui est Désir dexistence individuelle. Ce désir est dabord intérieur, à létat potentiel dans lHomme. Il ne devient extérieur que quand lHomme lextériorise. Linstinct de division pousse lHomme à goûter les fruits de larbre de la connaissance, à créer la distinction du Bien et du Mal. Ses yeux souvrent par suite de la séparation quil a effectuée entre les formes des êtres. Cest en cela quil est le Premier Formateur. Mais il se trouve alors, lui aussi, soumis aux conditions de lexistence individuelle. Dorénavant, il est également revêtu dune forme, la tunique de peau de la Bible. En réalité le Démiurge nest pas une puissance extérieure. Dans le principe, il est seulement la volonté de lHomme qui réalise en lui-même la séparation du Bien et du Mal. LHomme individuel, limité ensuite par cette volonté qui est pourtant la sienne propre, la considère comme quelque chose dextérieur à lui. En cela, il la rend distincte. Comme elle soppose aux efforts quil fait pour sortir de ce domaine où il sest enfermé lui-même, il la regarde comme une puissance hostile quil appelle Adversaire ou Satan. Cet adversaire que nous créons en nous-mêmes, à chaque instant, nest cependant pas mauvais en soi. Il est seulement lensemble de tout ce qui nous est contraire. Le Démiurge, devenu une puissance distincte, nest ni bon ni mauvais, mais il est en réalité lun et lautre puisquil contient en lui-même la Bien et le Mal. On considère son domaine comme un Monde inférieur sopposant au Monde supérieur ou Univers Principiel dont il a été séparé, mais cette séparation nest réelle que dans la mesure où nous la réalisons car le Monde inférieur est contenu à létat potentiel dans lUnivers Principiel Total, le Grand Tout. Le Démiurge ne peut donc sopposer à lAdam Kadmon, ou à lHumanité principielle, manifestation véritable du Verbe, que comme un simple reflet, car il nest pas émanation et il nexiste pas par lui-même. Cest cela qui est représenté par les deux vieillards inversés du Zohar et le sceau de Salomon. Nous devons donc considérer le Démiurge non pas comme un être mais comme un reflet ténébreux et inversé de lÊtre. Il peut être envisagé comme la collectivité des êtres dans la mesure où ils ont une existence individuelle. Nous ne sommes des êtres distincts quen créant nous-mêmes une distinction qui nexiste que quand nous la créons. Nous sommes alors des éléments du Démiurge. En tant quêtres distincts nous appartenons au domaine du Démiurge. Le Démiurge est ce que lon appelle la Création. Puisque la création à partir du néant est impossible, tous les éléments de la Création sont donc contenus dans le Démiurge et tirés de lui-même. Considéré comme Créateur, le Démiurge produit dabord la division et nen est pas réellement distinct puisquil nexiste quautant que la division elle-même existe. Puis, comme la division est la source de lexistence individuelle, et que celle-ci est définie par la forme, le démiurge doit être envisagé comme formateur, et il est alors identique à lAdam Protoplastes. On peut encore dire que le Démiurge crée la Matière, en entendant par ces mots le Chaos primordial, puis il organise cette Matière chaotique et ténébreuse ou règne la confusion, en en faisant sortir les formes multiples dont lensemble constitue la Création. En réalité, le Démiurge et son domaine nexistent pas du point de vue universel, pas plus que nexiste la distinction du Bien et du Mal. De ce point de vue, la Matière nest quillusion, ce qui ne permet pas de conclure que les êtres qui ont cette apparence nexistent pas. En fait, si la Matière nexiste pas, la distinction entre Matière et Esprit disparaît. En réalité, tout est Esprit mais il faut cependant donner à ce mot un sens tout différent de celui quon lui attribue en philosophie. Que ce soit en pensée ou autrement, cest toujours en opposition à la Matière, par la différence de forme quon veut le définir, et alors il nest plus lEsprit. On ne peut définir lEsprit. En réalité, lEsprit Universel est lÊtre, et non tel ou tel être en particulier. Il est le Principe de tous les êtres, et ainsi il les contient tous. Cest pourquoi tout est Esprit. Lorsque lHomme parvient à la connaissance réelle de cette vérité, il identifie lui-même et toutes choses à lEsprit Universel, et toute distinction disparaît pour lui, de telle sorte quil contemple toutes choses comme étant en lui-même, et non plus comme extérieure à lui, car lillusion sévanouit devant la Vérité comme lombre devant le soleil. Ainsi, par cette connaissance même, lHomme est affranchi des liens de la Matière et de lexistence individuelle. Il nappartient plus à lEmpire du Démiurge. A ce premier niveau, Guénon pense avoir établi que par la Gnose (ou connaissance), lHomme peut saffranchir du domaine de Démiurge, ou Monde Hylique, dès son existence terrestre. Les divers plans de lUnivers, ou Mondes, ne sont pas des lieux mais des états dêtre. Un homme tout en vivant sur Terre peut donc appartenir en réalité non plus au Monde hylique (Matériel), mais au Monde psychique (Conscient), ou au Monde Pneumatique (Spirituel). Ce passage constitue une seconde naissance, mais seul le passage au plan dit pneumatique, lincarnation de lEsprit, délivre des naissances mortelles. Le Pneumatique est délivré de la forme. Par suite, il est dorénavant sans action. Il contemple toutes choses et il sidentifie à lEsprit Universel. Il est Brahmâ qui est sans grandeur, sans étendue, incréé, incorruptible, sans figure, sans qualité, sans caractère. Tel est létat auquel lêtre parvient par la Gnose ou Connaissance Spirituelle, et ainsi il est libéré à tout jamais des conditions de lexistence individuelle. Il est délivré de lEmpire du Démiurge. Jespère que ce résumé et ces extraits vous permettront de vous faire une idée de la richesse et de la profondeur de la pensée de René Guénon. Pour lexposer, jai dû emprunter largement dans son uvre, mais il nétait guère possible de faire autrement sans le trahir encore davantage. Pour me faire pardonner, jinvite les lecteurs curieux à lire dans le texte original les essais qui sont toujours disponibles en librairie. Sils sont encore chercheurs de vérité sincères, ils ne devraient pas se sentir trop concernés par le mépris dont Guénon accablait souvent les petits hommes péremptoires et profanes (quil distinguait dailleurs soigneusement, et péremptoirement, de lui-même). A lorigine, |
Cosmogonie des Rose-Croix. ( Max Heindel - édit. 1922). Dans son approche cosmogonique, Max Heindel considère un immense plan dont la particularité remarquable est lassociation daspects métaphysiques, révélés ou conceptuels, et daspects actuels, donc expérimentaux. Daprès lui, la réalité ultime sétend sur sept plans cosmiques concentriques. Nous ne savons rien des six plans supérieurs qui sont le champ dactivité des Grandes Hiérarchies. Au niveau du premier de ces plans supérieurs, Max Heindel place lÊtre Suprême, détenteur du pouvoir total, doù sont sortis le Verbe, (le Mouvement), et les sept grands Logoï qui en procèdent et qui contiennent en eux toutes les hiérarchies différenciées dans les différents plans cosmiques inférieurs. Les Hommes sont dans le septième plan cosmique, où règnent les dieux de notre système solaire et des autres soleils, lesquels existent en nombre immense dans lespace cosmique. Ces dieux sont des Grands Êtres, triples dans leurs manifestations. Leurs trois aspects sont la Volonté, la Sagesse, et lActivité. De notre propre dieu solaire procèdent sept Esprits Planétaires, qui sont chargés chacun de lévolution de la vie sur sa propre planète, et qui sont également trinitaires. Ils se différencient eux-mêmes en Hiérarchies Créatrices qui passent par une évolution septénaire. Lévolution que dirige chacun des Esprits Planétaires diffère de celle développée par chacun des autres. Au commencement dune période de manifestation, le Grand Être, ( Que nous connaissons ici sous le nom de Dieu ), prend en charge une certaine portion de lespace dans laquelle Il crée un nouveau système solaire par lévolution et lexpansion de sa propre conscience. Il renferme en lui dune part, des légions de hiérarchies qui sont le fruit de ses manifestations précédentes, dautre part, dautres intelligences dun niveau de développement graduellement décroissant, jusque et y compris celles qui nont pas encore atteint un degré comparable à celui de lactuelle humanité et qui narriveront donc pas à parfaire leur évolution dans notre propre système, nouvellement créé. Pendant la période de manifestation, toutes ces hiérarchies et catégories dêtres travaillent afin daugmenter leur expérience. Les plus développés aident les moins avancées en éveillant chez elles un état de soi-conscience qui doit leur permettre de se mettre au travail pour leur propre compte. Il ny a pas de processus instantané dans la nature. Tout se passe avec lenteur et certains doivent donc attendre que ceux qui le précédent aient préparé les conditions nécessaires à leur développement. Chaque chose atteindra infailliblement lultime perfection. La période consacrée à léveil de la conscience et à la construction des véhicules pour la manifestation de lEsprit dans lHomme sappelle " Involution ". La période suivante, pendant laquelle lêtre humain développe sa conscience en omniscience divine est " lEvolution ". Lorsque Dieu désire créer, il choisit dans lespace un endroit convenable quIl remplit de son Aura. Sept mondes sont ainsi créés au même endroit mais avec une " mesure " différente, et un taux différent de " vibration ". Ils ne sont pas séparés dans lespace ou par la distance, mais ce sont des états différents de la matière, issus de laura divine. Ils ne sont pas non plus créés instantanément au début du jour de manifestation et ne durent pas jusquà sa fin. Dieu les différencie progressivement en Lui-Même, les uns après les autres, à mesure de la nécessité des conditions dévolutions nouvelles sur le plan auquel Il travaille. Les mondes les plus élevés, (Mondes subtils), sont créés en premier. Ils se condensent peu à peu pour fournir le trait dunion entre Dieu et les mondes solidifiés. Au moment donné, le point de solidité maximale, le nadir de matérialité, est atteint. Alors la vie commence à sélever vers les mondes supérieurs et lévolution progresse. Cela cause la dépopulation progressive des mondes les plus denses. Quand le but de la création est atteint, Dieu termine lexistence des mondes superflus en cessant Lui-Même lactivité qui les avait créés et maintenus. Les mondes les plus subtils, créés en premier sont dissous les derniers. Les sept mondes initiaux comprennent donc deux mondes constants, à savoir le Monde de Dieu et le Mondes des Esprits Vierges qui sont le champ actuel de Sa Manifestation. Ils comprennent en outre les cinq mondes dexpérience, le Monde de lEsprit Divin, le Monde de lesprit Vital, le Monde de la Pensée, le Monde du Désir, et le Monde Physique. Les trois mondes les plus denses ont une existence relativement éphémère car ils sont liés à la descente de lesprit dans la matière. Le plan de lévolution se développe dans ces cinq mondes en sept grandes périodes de manifestation pendant lesquelles lEsprit Vierge devient dabord un Homme et plus tard un Dieu. Au début de la manifestation, Dieu différencie en Lui-Même, (et non pas hors de Lui-Même), les esprits vierges comme les étincelles dune flamme, de la même nature quelle, donc capables de devenir elles-mêmes des flammes. Cest lévolution qui permettra datteindre ce but. Avant de commencer son pèlerinage, lEsprit Vierge se trouve dans le Monde des Esprits Vierges. Il possède la Conscience Divine mais non pas le Soi-Conscience. Lorsquil est immergé dans le Monde de lEsprit Divin, il est dabord aveuglé puis plongé dans un état de sommeil sans rêve. Puis il atteint létat de rêve, puis létat dans lequel nous sommes actuellement. Nous sommes alors pleinement conscients à létat de veille. Cette conscience appartient au plus bas des sept mondes. A partir de là, et pendant la seconde moitié de cette période et lensemble des trois suivantes, lHomme doit élargir sa conscience jusquà ce quelle embrasse lensemble des six mondes supérieurs au Monde Physique. Lorsque lHomme a traversé ces mondes pendant son involution, son énergie a été guidée par des êtres supérieurs qui lont aidé à diriger intérieurement ses forces inconscientes afin de construire les véhicules appropriés. Finalement, et lorsquil fut muni du triple corps, instrument nécessaire, les êtres supérieurs lui ont ouvert les yeux en tournant ses regards vers lextérieur, vers " la région chimique " du Monde Physique, afin quil emploie ses forces à la conquérir et à y faire les expériences nécessaires au développement de sa conscience. Dans la nomenclature des Rose-Croix de Max Heindel, les noms repérant les sept périodes sont les mêmes que chez Rudolf Steiner. Nous y trouvons les périodes de Saturne, Soleil, Lune, Terre, Jupiter, Vénus, et Vulcain qui désignent les renaissances successives de notre Terre. Ces périodes nont également aucun rapport avec les planètes qui gravitent autour du Soleil. Max Heindel, dailleurs, utilise parfois des symboles de couleurs pour représenter ces conditions par lesquelles notre globe a passé, (avec nous), par lesquelles il passe maintenant, et passera dans le futur. Nous avons traversé déjà les périodes de Saturne, Soleil, et Lune, dont les symboles sont ; violet, indigo, et bleu. Par analogie avec Steiner, nous sommes ici aussi dans la période verte (ou martienne), de la Terre. Quand elle prendra fin, notre globe passera, et nous passerons tous avec lui, par les conditions de la période mercurienne de la Terre, jaune, puis par les périodes de Jupiter, de Vénus, et de Vulcain, (orange, rouge, blanc). Alors viendra la fin du grand jour septénaire de manifestation. Tout ce qui est sera résorbé pour un temps de repos et dassimilation des fruits de cette évolution, dans labsolu, en vue de la préparation dun développement ultérieur plus élevé, à laube dun autre grand jour de manifestation. Les trois périodes et demi qui nous restent à parcourir seront consacrées au perfectionnement de nos divers véhicules et à lexpansion de notre conscience jusquà ce quelle approche de lomniscience. Dans louvrage de Max Heindel, on trouve un tableau schématique qui résume tout le cheminement en spirale des esprits vierges pendant les sept jours de la création, à travers les sept mondes, et par les deux phases dinvolution inconsciente et dévolution consciente. On y voit le travail dassistance des Hiérarchies Supérieures jusquà léveil de lâme consciente, au travers de la construction du corps triple, puis de la conscience de lâme triple jusquà sa culmination dans la période blanche de Vulcain. Louvrage se poursuit par la description dun cheminement spiralé presque mécanique de lévolution à travers les incarnations. Il faudrait une étude détaillée et attentive pour faire la part des symboles, des mythes et des légendes, de la systématisation excessive, et de limaginaire parfois pesant. Luvre reste évidemment assez marquée par les idéologies du début du siècle qui tendaient à hiérarchiser les ethnies et les civilisations. Dans le contexte dintolérance extrême et le climat de pensée unique imposée qui caractérisent la France actuelle, ex-patrie de la liberté de pensée et dexpression, il nest même plus possible de lexposer davantage. Renvoyant le lecteur au texte originel, contentons donc dy trouver une explication intéressante du symbolisme du caducée. Il évoquerait le long et tortueux cheminement de lhumanité vers la divinisation. Les deux serpents enlacés représentent les lentes et difficiles évolution et involution de lesprit dans le corps humain. Le chemin de linitiation est lautre voie. Elle est figurée par le bâton de Mercure qui monte du bas, lHomme, jusquà Dieu, le Globe Ailé du haut. Ce chemin étroit et direct permet aux initiés qui le suivent, daccomplir en quelques courtes vies ce qui demande des millions dannées à la majorité des hommes. |
La Cosmogonie dUrantia ( Jacques Weiss - édit.1934). Cette cosmogonie a été élaborée et publiée par un groupe de chercheurs de formation mathématique, utilisant une réflexion très intellectuelle. Comme celle de Max Heindel, elle reflète une conception très structurée de lUnivers, avec un pouvoir divin ordonné en niveaux successifs très hiérarchisés. Les Uranciens sont les Terriens de toutes les races, et de toutes les époques, dhier, daujourdhui et de demain. Urancia est le nom de la Terre dans lUnivers local de Nébadon, parcelle récente du Grand Univers. Le Grand Univers constitue la partie intérieure, habitée ou habitable du Maître Univers, plus global, lequel comprend également lEspace Extérieur, encore inhabitable contenant de nombreux univers en formation. Le Grand Univers est lui-même un ensemble concentrique. Il entoure un Univers Central appelé Havona, qui est centré sur lIle Eternelle du Paradis, autour de laquelle gravitent sept Superunivers qui contiennent des trillons détoiles et de corps de gravité obscurs. Toutes ces structures sont hiérarchisées et administrées à partir de lUnivers central par un système de sept niveaux, à base décimale, avec toutes commodités de fonctionnement, capitales et quartiers généraux, gestion des ressources naturelles, télécommunications, ports de transports intersidéraux, etc.. Notre terre, (Urancia), est située dans lun des cent systèmes solaires de lune des cent constellations de lun des cent univers locaux composant Orvonton, le septième superunivers gravitant autour dHavona. La capitale de celui-ci, Salvington, est la résidence permanente du souverain Suprême de Nébadon, un Fils Créateur, le Christ Micaël, celui qui sest incarné sur Urantia en la personne de Jésus de Nazareth. Urantia est lune des planètes expérimentales, dites décimales, sur lesquelles les Porteurs de Vie ont la permission dinaugurer de nouvelles combinaisons mécaniques, chimiques, électriques ou biologiques inédites, que les Créateurs observent, et qui sont éventuellement destinées à modifier favorablement les archétypes de vie de lUnivers Local. Les activités de lunivers se manifestent sur dinnombrables niveaux que lon peut analyser en cinq catégories principales.
- Lénergie physique se divise en trois catégories.
- Lénergie de la pensée appartient au Vivant. On y distingue.
Lénergie morontielle, subtile de lâme échappe aux sens. Elle nest ni spirituelle ni matérielle, comme un enfant nest ni son père ni sa mère, et que leau nest ni oxygène ni hydrogène. La substance morontielle résulte dune fusion entre lesprit de " lAjusteur de Pensée ", (étincelle divine qui habite lhomme), et la pensée matérielle du mortel ainsi habité. Si lâme est jugée digne de survivre à la mort physique, la personnalité humaine endormie est ressuscitée sur les Mondes morontiels, ou Mondes des Maisons. Cest alors un humain potentiellement doué de vie éternelle qui entreprend la longue ascension vers le Paradis. Le ressuscité devient un Ascendeur. Dautres notions sont développées dans cette importante conceptualisation. La Morale, par exemple, concerne la conduite individuelle des hommes. LEthique concerne les murs et conduites collectives. La Lumière va de du physique à lhyperphysique depuis la lumière visible aux yeux incarnés, passant par la clairvoyance intellectuelle, jusquà la luminosité spirituelle. La Vérité concerne les résultats spirituels et les valeurs éternelles. Elle ne peut pas toujours être établie par une combinaison de faits apparents. Elle ne peut pas non plus être définie par des mots. La vérité se définit seulement en étant vécue. LUnivers des Univers est administré par une hiérarchie dêtres qui concourent, dans le libre arbitre et par lamour, à assurer lordre et lunité dans lunivers. Au sommet se trouve Dieu, la Cause sans cause, et lAbsolu, adoré sous de multiples noms. Il exprime sa nature aimante grâce à la Trinité Absolue, composée de trois personnes. Le Père Universel, Source Centre Première, qui sest volontairement dépouillé de tous ses attributs sauf la Volition Absolue et la Paternité Absolue. Cest donc le Père seul qui attribue la Personnalité aux êtres auxquels il désire la donner. Le Fils Éternel, ou Source Centre Seconde, est lexpression de la volonté du Père. Son rôle consiste à révéler le Père aux univers. Il procède à cette révélation par lintermédiaire des Fils Créateurs, appelés aussi Michaëls, qui sont les Souverains créateurs des univers locaux, (Comme Nébadon), et les Christs comme Jésus de Nazareth, venu seffuser sur Urantia. LEsprit Infini, ou Source-Centre Troisième, représente le passage à laction, la manifestation intelligente de la volonté conjointe du Père Universel et du Fils Éternel. LEsprit Infini a créé les Sept Maîtres Esprits qui assurent la supervision centrale des sept super univers. Ils représentent les sept aspects possibles de lactivité des trois personnes de la trinité, agissant ensemble ou séparément. Chacune des trois personnes est manifestée par un Esprit. Le Père Universel a la faculté de se fractionner en étincelles divines appelées Ajusteurs de Pensée ou Moniteurs de Mystère. Les Ajusteurs apparaissent chez lenfant vers lâge de cinq ans. Ils agissent au niveau de la supra conscience, sans être perçus par les hommes, quils préparent à la vie éternelle en provoquant chez eux le sentiment du péché contre la loi divine. Il existe donc une hiérarchie de Fils de Dieu Descendants, que lon pourrait appeler les Pélerins Descendants de lEternité. Ils sont doués de vie éternelle et ont été créés parfaits, mais ils ont besoin dacquérir lexpérience des niveaux matériels dexistence pour devenir parfaits en manifestation. Nous en avons un exemple par le Christ Michaël, incarné pour acquérir lexpérience dun Fils de lHomme. Il existe en face un reflux de Pélerins Ascendants du Temps, en partie inconnus, qui pour nous sont essentiellement les Hommes. Ils ont été créés mortels et imparfaits mais doués du potentiel de perfection et de vie éternelle. Sils sont jugés dignes, ils peuvent donc entrer dans le chemin dascension du Paradis. Au moment de sa mort, lhomme sendort dans le néant et son Ajusteur de Pensée le quitte. Si lhomme est destiné à survivre, il recevra un nouveau corps morontiel dans le Monde des Maisons, son Ajusteur de Pensée reviendra lhabiter, et il retrouvera son psychisme et sa mémoire du passé. Je ne vais pas poursuivre plus avant lexposé de la théorie cosmogonique dUrantia. Cest un vaste ouvrage dont la publication a fait lobjet de plusieurs volumes, (ou de 196 fascicules). Vous pouvez consulter Internet. Comme en ce qui concerne les précédentes, mon but nest pas de vous faire partager les idées des concepteurs. Je voulais attirer lattention sur des concepts venus de lantiquité et qui demeurent très intéressants à laube du nouveau millénaire. Malheureusement ces ouvrages considérables sont encombrés par une prise en compte importante des idées ésotériques, astrologiques, ou spirites en vogue à lépoque. Ils sont également appauvris par des interprétations très restrictives ou partiales des nouvelles découvertes de la physique. Cest très regrettable car ils ont mal vieilli, et leurs grandes richesses senfoncent progressivement dans loubli. Nous devons nous garder de la même démarche stérilisante. Les idées du siècle passeront comme tant de merveilleuses théories ont passé. Comme celle dUrantia, notre illumination va de la clairvoyance intellectuelle jusquà la lumière spirituelle. Notre vérité ne peut pas être définie par des mots ni établie par des faits apparents. Elle se définit en étant vécue. Heureux ceux qui
cherchent lEsprit, ( Le sermon sur la montagne - Matthieu - 6,17 ) |
Conclusion.
Avant de quitter ce sujet, quelques explications et mises au point complémentaires simposent. Linfluence de la libre pensée des théosophes est généralement sous-estimée en dehors des cercles dinitiés qui se penchent sur leurs travaux. Il est cependant indéniable quelle a été très importante et quelle a parfois abouti à des résultats très controversés. Ils voulaient libérer les hommes des asservissements, y compris de celui de la pensée. Cela les a amenés à critiquer très sévèrement les églises et tout particulièrement lÉglise catholique romaine. On était alors à lépoque de la séparation de lÉglise et de lÉtat. Mais ils se sont attaqués à dautres autorités et ils ont vigoureusement épaulé le Féminisme qui poussait les femmes à rejeter a tutelle masculine. Ils ont soutenu énergiquement laction de Gandhi, qui les admirait beaucoup, pour lancer le mouvement visant à libérer lInde de la tutelle britannique. Je crois bien quil faille aussi admettre ici, à regret, quentre les deux guerres, certains théosophes allemands se sont assimilés aux forces noires décrites par Annie Besant lorsquelle se rallia au camp des alliés au début de la première guerre mondiale. Ils sappuyèrent alors sur des altérations des propos de Nietzsche, de Blavatsky, de Steiner, et Max Heindel, pour prôner la doctrine du pangermanisme et celle de la race des seigneurs. Haushorfer, par exemple, se sépara de la Société de Théosophie, et créa la Société de Géopolitique. Cette organisation devint rapidement un instrument du National Socialisme allemand. La thèse allemande sur lorigine des religions archaïques et les mouvements de population, prétendit quau début du règne de lHomo sapiens, le continent arctique était une terre fertile peuplée par une race dhommes blonds, la race aryenne. Sa patrie était Thulé, parfois confondue avec lAtlantide. Après le basculement catastrophique de laxe terrestre, Thulé se serait transformé en champ de glace provoquant la dispersion des Aryens en Allemagne, aux Indes, jusquen Grèce. Quelques savants allemands partirent de cette hypothèse et fondèrent, en 1912, un groupe de recherche, le groupe de Thulé, transformé en société secrète après la première guerre. Ultérieurement, Adolf Hitler y fut présenté par des amis antisémites. Voyez aussi, dans lexemple qui suit, pourquoi jévoquais le mépris dont Guénon accablait les petits profanes péremptoires, quil distinguait si péremptoirement de lui-même. Maintenant, il est encore un point quil faut bien préciser pour éviter tout malentendu. Il ne faut certes pas penser que celui qui entend se maintenir dans une attitude rigoureusement traditionnelle doit dés lors sinterdire de jamais parler des théories de la science profane. Il peut et il doit au contraire, et quand il y a lieu, en dénoncer les erreurs et les dangers, et cela surtout lorsquil sy trouve des affirmations allant nettement à lencontre des données de la tradition, mais il devra toujours le faire de telle façon que cela ne constitue aucunement une discussion " dégal à égal ", qui nest possible quà condition de se placer soi-même sur le terrain profane. En effet, ce dont il sagit réellement en pareil cas, cest un jugement formulé au nom dune autorité supérieure, celle de la doctrine traditionnelle, car il est bien entendu que cest cette doctrine seule qui compte ici et que les individualités qui lexpriment nont pas la moindre importance, or on na jamais osé prétendre, autant que nous sachions, quun jugement pouvait être assimilé à une discussion ou à une " polémique ". Si, par un parti pris dû à lincompréhension et dont la mauvaise foi nest malheureusement pas toujours absente, ceux qui méconnaissent lautorité de la tradition prétendent voir de la " polémique ", là où il ny en a pas lombre, il ny a évidemment aucun moyen de les en empêcher, pas plus quon ne peut empêcher un ignorant ou un sot de prendre les doctrines traditionnelles pour de la " philosophie ", mais cela ne vaut pas même quon y prête la moindre attention. Du moins tous ceux qui comprennent ce quest la tradition, et qui sont ceux dont lavis importe, sauront-ils parfaitement à quoi sen tenir. Et, quant à nous, sil est des profanes qui voudraient nous entraîner à discuter avec eux, nous les avertissons une fois pour toutes que, comme nous ne saurions consentir à descendre à leur niveau ni à nous placer à leur point de vue, leurs efforts tomberont toujours dans le vide. On peut dailleurs trouver des termes équivalents chez les théosophes, dans une formulation moins agressive et vexatoire. Citons par exemple Mme Blavatsky, car nous avons vu que Rudolf Steiner était beaucoup plus modéré. Nous autres, théosophes, disons que votre progrès, que cette civilisation dont on parle avec tant demphase, ne valent pas mieux quun essaim de feux follets voltigeant au-dessus dun marécage doù sexhalent des miasmes empoisonnés et mortels. Il faut réaliser ceci. A un moment donné, tous ces penseurs ont été saisis par une inextinguible soif de spiritualité. Ils ont été illuminés par une connaissance donnée ou venue dailleurs, au point que leurs vies et leurs convictions en ont été radicalement changées. Ils ont voulu partager avec les autres hommes le trésor quils avaient découvert. Pour communiquer, ils ont alors utilisé leur intellect pour donner un sens cohérent et une forme partageable à ce quils voulaient rendre accessible et compréhensible à tous. Peut-être lont-ils alors, dune certaine façon et pour certains lecteurs, abîmé. Ce qui importe ici, cest le feu. De ce qui brûlait dans leur âme, et qui consumait leur corps, nous percevons à la fois la lumière de la flamme intérieure mais aussi la grisaille des fumées théoriciennes. Que celles-ci ne nous aveuglent pas ! Ce qui importe, voyez-vous, cest le feu dévorant venu den haut et de nulle part, qui descendit chaque fois, du fond du mystérieux Zoran jusquau fond de chacun de leurs curs humains. La destinée de leurs théories a pu suivre la nature de ce Monde, naître, croître, briller, descendre. Ce nest pas vraiment important. Avec les yeux du cur, il faut voir quelles furent dictées par une soudaine illumination spirituelle. Elles se construisirent ensuite patiemment avec la raison et lintellect dans un but de partage. Finalement, elles saffaiblirent dans linsuffisance des moyens humains de connaissance humaine ou dans les illusions de lâme. Les Théosophes peuvent sembler sêtre égarés dans le spiritisme, ( et même laction politique ), les Anthroposophes ont peut-être versé dans une systématique des cycles et des races, et ont tenté dintégrer lastrologie. Guénon a pu irriter en affichant une morgue certaine et une intolérance trop souvent manifeste. Max Heindel a vu certains de ses travaux déformés et exploités par une idéologie raciste, et les amis de Jacques Weiss nont jamais pu donner une grande diffusion à leur théorie en raison de lampleur et de la complexité de leur construction intellectuelle. LAmour Bonté
fut créé par Dieu Le Talmud (Il sagit ici du bien gratuit, fait sans raison ni retour, par tous les hommes bons, les " justes parmi les nations "). Tous ces hommes bons voulaient nous aider. Quelques incidents dommageables montrent le danger des théorisations et la nécessité den éviter soigneusement les écueils. Nous veillerons donc à nétablir aucune théorie intellectuelle ou raisonnable et nous nous bornerons à rapprocher au mieux les idées de tous ces penseurs. On ne peut prendre le ciel dassaut. On y accède seulement par grâce. On ne peut approprier le Grand Tout universel, le Zoran, ni lenfermer dans lintellect, car nul fragment ne peut contenir ce Grand Tout, lequel est à la fois Dieu, lUnivers et lHomme. Essayons de résumer le message complexe et magnifique des Théosophes. La Création Totale et Divine est située sur plusieurs plans imbriqués les uns dans les autres, au travers desquels les créatures progressent pour gagner le plan divin de la pure spiritualité. LHomme nest absolument pas cette insignifiante créature biologique rampant sur la petite planète que nous appelons la Terre. LHomme théosophique, cest lAdam Primordial, Adam Kadmon, ou Démiurge. Il a une dimension cosmique. Comme les créatures qui lont devancé, il est associé au Logos. Lunivers de la matière lui a été confié, et il est la somme des créatures matérielles. Il a une importance créatrice immense. Lexistence et toute lévolution de lensemble du cosmos matériel résultent de la progression de sa prise de conscience. Mais lAdam Primordial est encore loin du but et trouve difficilement son chemin. La situation dans laquelle se trouvent les petits "hommes animaux" conscients que nous sommes nest donc pas une punition. Elle nous dote dune faculté tout à fait nouvelle et particulière qui est la conscience individuelle. Cest une occasion spécialement construite. Elle nous est offerte par les esprits supérieurs pour aider lAdam Primordial à réintégrer enfin létat et le Monde originels. La nature entière
attend avec impatience Pendant que les Théosophes formulaient leur message avec leur imagerie particulière, dautres penseurs donnaient un visage différent à la même vérité. C.G. Jung, par exemple, nous décrit avec dautres mots le processus dindividuation, " qui est le cheminement de la connaissance vers un nouveau palier de lhumain, à partir duquel le passé séclaire, lhomme de circonscrit et se définit pour de nouveaux essors ". Il mapparaît très probable que C.G. Jung suivait dassez près les travaux des théosophes, qui étaient ses contemporains. Par ailleurs, il sintéressait aussi beaucoup aux significations ésotériques de la recherche alchimique dont il sefforçait de déchiffrer les symboles en sappuyant sur sa connaissance de la psychologie humaine, et il a écrit un énorme traité sur ce sujet. Certains théosophes, dont Rudolf Steiner par exemple, intégraient, prudemment et progressivement, les découvertes révolutionnaires des psychologues à leurs cosmogonies ésotériques. Cela se décèle dans leurs derniers ouvrages. On avait abandonné lintolérance, et on était en présence dun phénomène de vases communicants. De son coté, un dissident de la Société de Théosophie, Krisnamurti quils avaient appelé Alcyone, rejetait toute théorie intellectuelle élaborée par la raison, toute formulation imagée, toute croyance, et toute doctrine. Il préconisait le contact direct de lintelligence humaine avec lintelligence divine. Laissons le temps faire son uvre. Sérénité A l'aurore du
jour prochain, Sous l'écrasant
soleil de Juin, Dans l'air parfumé
du serein, En l'attente du
clair matin, Au-delà de la rose, demeure le rosier. ( Poèmes pour lAn 2000 - par l'auteur ). |
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