Le Ciel, la Vie, le Feu
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Autres civilisation antiques,
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Comme des Flambeaux dans la Nuit Autres civilisation antiques,
Voir son non-savoir est
sagesse. Jai essayé de
montrer aux hommes la splendeur de tes œuvres,
Certains peuples dOrient, parmi les contemporains des anciens Egyptiens, nous sont presque familiers. Mais les gens ordinaires, comme vous et moi, ont bien du mal à sy reconnaître dans toutes les appellations des peuples antiques quils situent mal dans le flou de lespace oriental. Les livres dhistoire entretiennent parfois cette confusion car ils magnifient généralement les conquérants qui sont souvent des destructeurs, sans assez parler des civilisateurs, ces porteurs de flambeaux qui éclairent la nuit de la connaissance. Les actions des uns et des autres ont changé le monde antique, en faisant le berceau du Judéo-christianisme. Quavons-nous gagné ou perdu ? Je vous propose dessayer ensemble dy voir un peu plus clair. Au récit des grandes conquêtes qui agitaient le monde antique, on peut avoir limpression que les grandes plaines dAsie centrale ont toujours constitué un inépuisable réservoir de barbares qui déferlaient au fil des siècles pour envahir les territoires et détruire les civilisations existantes. Il faut comprendre que les climats ont beaucoup changé entre la fin de lère glaciaire et lAntiquité. La température moyenne de la planète sest dabord élevée de plusieurs degrés, dépassant même celle daujourdhui, et puis la Terre sest refroidie. Certaines régions, actuellement désertiques, accueillaient des masses humaines importantes qui ont cherché refuge ailleurs lorsque les conditions se sont modifiées. De leurs confrontations avec les populations déjà en place sont nées les anciennes civilisations asiatiques et indo-européennes dont nous allons un peu parler, et qui sont les suivantes. Elles sont ci-après classées en fonction de leur période dapparition. Celle-ci est indiquée ainsi que la désignation actuelle des territoires approximatifs quelles occupaient.
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La civilisation de Sumer. Mésopotamie, Irak. La civilisation suméro-akkadienne est probablement la plus ancienne des civilisations protohistoriques. Elle est repérée au moins quatre mille ans avant notre ère. Il convient de faire une certaine distinction entre les Sumériens dont lorigine est inconnue, et les Akkadiens de langue sémitique. Il faut aussi prendre en compte les bouleversements politiques fréquents, et les modifications géographiques telles le recul des côtes dans la région. La civilisation sumérienne semble être apparue assez soudainement, en Mésopotamie, sur un fond dorganisation préurbaine. Son développement est caractérisé par linvention de lécriture et de larchitecture. Lapparition de cette civilisation urbaine est tellement soudaine quon la pensa importée dailleurs. Mais on na jamais trouvé cet ailleurs nulle part. Il a bien fallu admettre quelle est la manifestation de la maturité dune civilisation locale. Lutilisation de lécriture débouche sur une organisation complexe de la société. Elle est administrée, de façon méticuleuse et tatillonne, par un Etat monarchique et sacerdotal. On sait très peu de choses sur les origines des Sumériens dont la langue nétait pas sémitique. On a même imaginé quils étaient les survivants du déluge, immense inondation dont on trouve les traces entre le Tigre et lEuphrate. Les plus vieilles cités du monde ont été trouvées dans le pays de Sumer. El Obeïd, ~4000/~3300, semble être la plus ancienne. A Uruk, ~3300 environ, on a repéré 19 niveaux archéologiques dont 17 appartiennent à la protohistoire. On y constate lapparition précoce de lécriture pictographique puis cunéiforme sur tablettes dargile, et la transformation progressive des villages néolithiques en véritables cités bâties en briques et centrées sur un temple (plus tard sur des ziggourats). Djemdet Nasr, ~3100/2900, est une cité à vocation artistique et commerciale. A Eridu, abandonnée au ~2ème millénaire, on a trouvé 18 sanctuaires superposés. Kish aurait été le siège de la royauté avant Ur. Sur le site de Nippur, ~3100/2500, on voit encore les ruines de temples extrêmement précoces, dédiés à Enlil, Inanna, et Ishtar. Qui
construit en seigneur vit en esclave, (Tablette dargile sumérienne). A la légendaire dynastie dUr, ou Erech, ~2700, (Gilgamesh), succèdent les rois de Lagash et dUmma. Vers ~2450, Sumer est englobée dans lempire akkadien. La civilisation est ensuite partiellement détruite par linvasion barbare des montagnards du Zagros, les Goutéens, (ou Guti), vers ~2250. Cent ans plus tard, un vassal des Goutéens, gouverneur de Lagash, (le patesi Gudéa), relance la civilisation néo-sumérienne. En ~2100, les rois reviennent à Ur puis à Issin et Larsa. Vers ~1700, Hammurabi fonde le premier grand empire de Babylone, dominant Sumer, Märi, et lAssyrie. Les Sumériens ont dabord imaginé un très large panthéon chaotique, peuplé de milliers de dieux et de déesses, ou Dingirs. Ils sont la cause et le reflet invisibles des éléments du monde visible. Plus tard, ce panthéon est organisé et rationalisé en système. On y trouve les grandes divinités connues, An, Enlil, Enki, Inanna. On retrouve aussi les divinités sémitiques Adad, Ishtar, Sin, Tammuz, décrites plus loin. Leau masculine et leau féminine originelles engendrent un Esprit du Monde, doù émanent le Ciel masculin, An, et la Terre féminine, Ki. Leur union produit une force spirituelle personnalisée, Enlil, lair ou le souffle du Monde. Les divinités sumériennes anthropomorphes sont des incarnations de forces naturelles. Le roi est le vicaire des dieux. Comme on le voit, la religion est assez intellectuelle. Elle est celle du devenir. Le Monde subit une perpétuelle transformation qui résulte du retour perpétuel de cycles dont chacun donne naissance au suivant. Le serpent est lune des figures symbolisant cet éternel retour. Il ne faut donc pas sétonner de le retrouver dans les figures racontant lépopée de Gilgamesh, le roi dUnug, (version babylonienne). La conjonction du masculin et du féminin, et le changement constant sont les véritables moteurs de la vie. Les dieux et les hommes sont sujets aux coups du sort et à la mort, mais celle des dieux nest pas définitive. Comme les Egyptiens, les Sumériens conçoivent plutôt une survie immensément longue après la mort des hommes, plutôt que limmortalité. Les morts ny accèdent pas individuellement, mais, concept particulièrement intéressant, ils progressent par vagues successives. Chacune franchit un seuil conduisant vers une nouvelle étape de la vie, une nouvelle avancée vers laccomplissement éternel. Cette conception a pu influencer la pensée de Platon. La déesse Inanna, représentée par létoile du matin, symbolise la lumière et la vie, lamour et la fécondité, lexpansion mais aussi la destruction. Comme Ishtar, lakkadienne, elle était lobjet de cultes fervents. Je tadresse
une prière, |
La civilisation akkadienne est un peu plus tardive. Elle trouve son origine chez les Amorrites ou Amorrhéens, un peuple sémitique nomade installé au ~3éme millénaire dans le désert de Syrie. Ils sinfiltrent en Mésopotamie et fondent, vers ~1700, à Babylone la dynastie dHammourabi et de son fils Samsu-Iluna. Ces empereurs nous ont laissé des codes qui montrent une société divisée en trois classes, (maîtres, subordonnés, esclaves). Le droit familial donne aux époux un statut égalitaire. Le droit commercial favorise les marchands. Le droit criminel, quant à lui, est basé sur la loi du talion, un peu aménagée. Si à laide dun instrument en bronze le chirurgien.. a ouvert une plaie infectieuse dun œil et ce faisant sauvé lœil du patient, il aura droit à dix sicles. Si à laide dun instrument de bronze etc.. il a provoqué la perte de lœil du patient, il aura la main tranchée. (Code dHammourabi. ~1700). Samsu-Iluna repousse une première invasion des Kassites. Puis ce peuple montagnard du Zagros sinfiltre en Babylonie et y introduit le cheval et le char de guerre. Après ~1530, son roi Agoum II règne à Babylone. Ils sont assimilés par la civilisation et leur dynastie est abattue en ~1160 par les Elamites qui annexent le pays. La religion Babylonienne reste toujours proche de la religion sumérienne. Ce sont en fait deux phases dune même religion. Peut-être peut-on cependant considérer que la divination et lharuspicine deviennent alors des disciplines extrêmement codifiées et systématiques. Elles ont servi de modèles aux pratiques magiques dautres religions antiques. (Etrusques). Malgré certains succès momentanés, les Elamites furent souvent dominés par Sumer et Akkad. Leur panthéon propose Gal (le Grand Dieu), Inshushinak (Seigneur de Suze), Nahhunté (dieu-Soleil), Simut (Messager des dieux), Hupman, Hutran, Pinikir (Déesse pastorale), Adad (Dieu de lorage), Naana (dieu-Lune), et dautres, ainsi que les thèmes rémanents du serpent et du lion. Une grande déesse apparaît vers le second millénaire, Kiri-risha, (lUnique Grande), épouse de Gal. Lhistoire de la Mésopotamie
reste mouvementée. Au début de lâge du fer, elle
connaît des invasions hittites puis kassites. Vers ~1200,
Nabuchodonosor chasse les Elamites de la Babylonie. LAssyrie,
très puissante, soumet à tribut toutes les villes dAsie
Mineure. Puis les Araméens et les montagnards du Zagros
disloquent lempire. Vers ~1000, cependant, les
conquêtes assyriennes reprennent. Un vaste nouvel empire
est fondé qui sétend du Golfe Persique aux
confins de lEgypte. Assourbanipal II fonde une
magnifique capitale à Calach, (Nimroud). Vers ~800,
Sargon II fonde sa capitale à Dour-Sharroukin.
Sennacherib, fils de Sargon, détruit Babylone et
conquiert lEgypte. Assourbanipal règne sur un
immense empire qui va du Nil au Caucase. Vers ~700, les
Chaldéens et les Mèdes envahissent lAssyrie et détruisent
Ninive. lEmpire néo-Babylonien est fondé.
Assarhadon, fils de Sennachérib, reconstruit Babylone.
Vers ~600, Nabuchodonosor II sempare de Jérusalem
et déporte les Juifs à Babylone. Il y construit une très
haute Ziggourat, la Tour de Babel, et un temple à
Mardouk. Sémiramis établit les Jardins suspendus de
Babylone, une des sept merveilles du monde antique.
Nabounaïd reconstruit la ziggourat dOur-Nammou. En
~500, Cyrus le Grand, le roi perse qui avait conquis un
empire immense, libère les Juifs en semparant à
son tour de Babylone qui devient la capitale de lempire
des Achéménides. Darios et Xerxès détruisent la ville
en réprimant des révoltes religieuses. Alexandre le
Grand la conquiert en ~331. Il en fait aussi sa capitale,
mais il meurt avant den avoir achevé la
reconstruction. |
La civilisation de lIran antique. Perse, Afghanistan, Pakistan. LIran antique du second millénaire est pastoral, culturellement beaucoup plus proche de lInde que de la Mésopotamie urbanisée. Un peu tardivement, vers ~700, la contrée que nous appelons maintenant lIran, le Ayryana Vaejö, ou berceau des Aryens, est envahie par des peuples indo-européens nomades ou semi-nomades, les Parsu, apparentés aux Scythes. Lhistoire de la Parsua est donc nouvelle et différente, et sa philosophie lest aussi. Elles sont marquées par la figure de Zoroastre, Zartust ou Zarathoustra, qui semble avoir vécu en Afghanistan avant la formation de lempire achéménide. Il enseignait que trois voies souvrent à qui recherche léternelle béatitude.
LIran pré achéménide reconnaissait un panthéon composite, inspiré partiellement par la proximité sumérienne ou akkadienne, mais aussi par les traditions des Scythes, des Mèdes, et linfluence du dualisme indien, (Varuna et Mithra). Il y a un conflit latent entre les deva, du jour et du ciel, et les asura, de lenfer et de la nuit. La doctrine de Zoroastre détruit cette construction naturaliste assez hétéroclite. Elle coupe radicalement lunivers en deux sur le seul plan métaphysique, et elle réunit cependant synthétiquement ses parties dans Ahura Mazda. Celui-ci est lunique créateur, le Boeuf, ou le Seigneur Sage. Il a engendré un Esprit double qui se manifeste sous deux formes jumelles librement choisies, Asa le lumineux, la Justesse, (ou Justice, ou Vérité), et Druj lobscur, lErreur, (ou Mensonge, ou Tromperie). Ils deviendront ultérieurement les jumeaux Ohrmazd et Ahriman, la lumière den haut et les ténèbres den bas. Dans le dualisme iranien naissant, on distingue déjà radicalement les bons, les asavan, et les méchants, les dregvan. Lhomme bon doit reconstruire son unité originelle pour retourner dans lunique Ahura Mazda. Vers ~550, un petit roi local, Cyrus II, se révolte contre les Mèdes qui occupaient son pays, et devient Cyrus le Grand. Il fonde la dynastie perse des Achéménides. Il conquiert le plus vaste empire de lAntiquité. Son fils Cambyse II fait la conquête de lEgypte, et ne sarrête quaux portes de Carthage. Avec 40 millions dhabitants, lempire perse atteint son apogée sous le règne de Darios 1er, le Roi des rois. Il sétend de lIndus à la Méditerranée, et comprend entre autres, la Syrio-Palestine, la Thrace, la Lydie, la Phrygie, le Cappadoce, lArabie du Nord, lEgypte, et les cités grecques dAsie Mineure (Guerres médiques - Marathon). Darios fait construire la capitale de Persépolis. Lempire est divisé en satrapies. Le pouvoir civil y est séparé du pouvoir militaire. Chaque peuple peut conserver ses dieux propres, mais la religion officielle est le Mazdéisme, une évolution de la religion fondée par Zarathoustra. Il y a aussi dautres dieux tels Mithra, Sraosa, Rasnu, au sujet desquels nous ne pouvons nous étendre ici. Xerxès succéda à Darios et fut vaincu par les Grecs. Dans la religion mazdéenne dont les prêtres étaient les Mages, la question de lorigine des entités rivales, Ohrmazd et Ahriman, est passée sous silence. Lhomme est un enjeu dans leur duel éternel. Cest pour vaincre définitivement Ahriman, la Ténèbre den bas, quOhnmazd, la Lumière den haut, crée le monde dans le temps et lespace. Cette création est spirituelle, la matière nétant quun état second. Après la création des Bienfaisants immortels, le monde matériel est créé en six périodes ou saisons, le ciel, leau, la terre, les plantes, le Boeuf premier-né, le premier homme Gayömart. La fravasis de chaque homme peut choisir de demeurer éternellement à létat spirituel ou de sincarner pour participer au combat. A chaque acte créateur dOhrmazd correspond une création dAhriman avec laquelle il attaque toute la création et la dégrade. Et cest ainsi que lhomme devient mortel. Le destin complet du monde saccomplit en quatre périodes ou millénaires. Le millénaire de Zartust (Zarathoustra), commence avec lhistoire que nous connaissons. Le millénaire dUsetar, son premier fils, finira par lhiver de Malkus, mythe analogue à celui du déluge. Le millénaire dUsetarmah, second fils, se terminera en catastrophe. Le millénaire de Sösyans, troisième fils, sera celui du sauvetage des hommes et de leur retour aux origines. Gayomart ressuscitera le premier puis tous les autres hommes seront jugés par Isatvastar, fils de Zartust. Ils subiront éternellement sur eux-mêmes toutes les conséquences de leurs actes, tandis quAhriman, vaincu, retournera éternellement dans sa Ténèbre. Alexandre le Grand sempare de lempire
en ~331, fondant la dynastie des Séleucides. Les Parthes
fondent ensuite celle des Arsadines. En 224 ap.J.-C, la
dynastie des Sassanides est fondée. Elle donne à la
Perse un très grand rayonnement malgré les attaques des
Huns, et jusquà larrivée des Arabes, en 637.
Le pays est alors islamisé et intégré à lempire
omeyyade. A partir de 1055, les Turcs, puis les Mongols,
puis Tamerlan, envahissent la Perse qui reste souvent
sous domination religieuse étrangère. Au 19ème
siècle, la Russie, la France, et lAngleterre,
influencent la politique locale. En 1925, avec laide
occidentale, Riza chah fonde la dynastie des Pahlevi, et
la Perse moderne devient officiellement lIran. |
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La quête de la conscience réunit la religion et la science. Arrivés à ce point de notre recherche, nous constatons que cette étude des interminables tribulations des peuples de lantiquité, et celle corrélative de lévolution des religions primitives ne nous a pas vraiment instruits, tout au moins en ce qui concerne les causes de lapparition du phénomène religieux, en soi, (comme disait Platon). Nous avons vu les peuples faire couler des flots de sang pour imposer leur loi et parfois leur foi. Nous avons vu les empires et les civilisations naître, croître, et mourir. Nous avons vu aussi apparaître beaucoup de doctrines et de systèmes qui prétendaient expliquer lHomme et le Monde. Elles ont brillé pour un temps comme des flambeaux éclairant un moment la nuit de la connaissance, puis elles se sont éteintes, ne laissant que leurs cendres dans la poussière des siècles. Nous y avons cependant retrouvé les origines de quelques héritages qui ont servi de base aux fondations de certaines de nos croyances, ou de nos religions modernes. Mais nous navons pas encore compris doù provient lappel, ou la pulsion, ou les deux à la fois, qui, tantôt abaissent le regard de lhomme vers les mirages de la nature, et tantôt le lui font lever vers les mystères du ciel. La quête de la conscience, "la con-science", réunit la religion et la science, cest-à-dire les objectifs des deux stades antérieurs de la recherche occidentale. (...) La religion recherchait le lien, la science recherche la connaissance. Avec la nouvelle vision du monde, cest une connaissance où le lien a sa place qui sera recherchée. (Edward Edinger). Tous les hommes ont la manie tenace denfermer dans un appareil conceptuel compliqué et extrêmement détaillé, leur cheminement spirituel progressif et toutes les révélations quils reçoivent. Cela en altère profondément la valeur. Cette manie du détail cosmogonique est commune à tous les penseurs et à tous les fondateurs de philosophies ou de religions. Malgré mes efforts, je ny échappe pas moi-même, comme le lecteur la probablement déjà constaté. La vraie connaissance est simple et claire. Les chercheurs doivent donc mener une lutte constante pour éviter le redoutable écueil, formé par la rationalisation excessive des révélations concédées par lintelligence universelle. Il ne sagit pas de construire un système rationnellement universel, mais seulement essayer darriver à la vraie connaissance, laquelle ne peut évidemment être que simple et lumineuse. Plutarque nous raconte quil y avait à Saïs, en Egypte, un temple consacré à Isis, la fille du Soleil, la mère universelle. Il sy trouvait une mystérieuse statue de la déesse au visage voilé. Sur le fronton, on pouvait lire un premier et important message. Moi, Isis, je suis tout ce qui a été, ce qui est, et ce qui sera. Aucun mortel ne ma jamais dévoilée. Les Egyptiens comprenaient clairement quentre le moi de chaque homme, (son âme temporelle), et la connaissance de la réalité divine, (son âme véritable), un voile épais est toujours jeté. Ce voile est celui posé par la raison. La réalité nest dévoilée quà celui qui vit dans la conscience éclairée par la grâce. Pour celui-ci, aucune illusion na plus cours. Il perçoit seulement, à lintérieur comme à lextérieur de lui-même, la simple et éblouissante réalité de luniverselle manifestation de lêtre. La conscience naturelle ordinaire projette sur lécran du monde ses propres illusions scintillantes et les considère comme la seule réalité. Ce monde illusoire de formes attirantes et dimages chatoyantes, cest notre fascinant monde ordinaire, la Mäyä brillante du Veda hindou. Cest le message éternel que les anciens Egyptiens nous envoient du fond des âges, avec une instante invitation à méditer. Sachez aussi que sous la statue voilée, on lisait une autre devise ésotérique et grandiose, un autre important message dIsis qui mérite aussi dêtre longuement réfléchi. Le fruit que
jai généré, disait Isis, est le Soleil. |
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