Le Ciel, la Vie, le Feu
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Hommes des steppes et dEgypte.
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Les Rayons ardents du Soleil Lumière
et vie, voilà ce quest le Dieu et Père, de qui
est né lHomme. (Hermès Trismégiste - Après). Jésus a dit. Celui qui
connaît le Monde découvre un cadavre, (Evangile de Thomas - Logion 56)
Il nous faudra cependant préciser quelques données, parmi lesquelles lune des plus importantes est celle de lévaluation de la variation de la population du Monde pendant la période considérée. Un certain consensus est actuellement établi autour de deux chiffres. Le premier est celui du nombre des humains qui vivaient il y a dix mille ans. On lestime à dix millions environ. Cela veut dire que la planète était alors très peu peuplée. Le second chiffre concerne le début de notre ère chrétienne, (Lan 1 a été arbitrairement fixé à lan 753 de lère romaine). La population est alors estimée aux alentours de deux cent cinquante millions de personnes. Elle se serait donc accrue par un facteur vingt-cinq en huit mille ans. Pendant les vingt derniers siècles, la population du Globe a encore été multipliée par ce même facteur, et sen va vers les six milliards dhommes. Il y a une formidable accélération de laccroissement du peuplement. A partir des chiffres proposés par différents auteurs, jai essayé de déterminer la loi mathématique de laugmentation du peuplement. Je nai réussi à dégager aucune valeur constante. Il semble que la variation na pas été continue, ou bien que son point dinflexion ne se situe pas à la période proposée, ou bien quil y a eu ingérence de facteurs incidents nouveaux interférant avec les facteurs naturels initiaux. On peut imaginer diverses causes, les unes techniques, (telles la domestication des animaux et lélevage, la sélection des espèces céréalières et lagriculture, linvention de la roue et de la traction animale, etc..), les autres sociales, morales, coutumières, (comme la pratique courante de la polygamie, lorganisation tribale, ou même, paradoxalement, linstauration de lesclavage, en remplacement du massacre des captifs). Il est extrêmement difficile de représenter clairement les évolutions physiques, politiques, et culturelles dune grande variété de nations et de populations au cours du temps. Pour présenter ces hommes, bâtisseurs de toutes ces cités oubliées ou ensevelies dans la poussière des dix derniers siècles, et pour poser des repères spatio-temporels cohérents, je vais mappuyer sur le remarquable travail effectué par Louis-Henri Fournet qui a construit un tableau synoptique reliant lhistoire à la géographie, dans le temps et lespace. On y trouve une représentation graphique de lévolution des ethnies et des civilisations, proportionnelle à limportance des populations et des états concernés. Les empires apparaissent, sétendent, sépanouissent puis disparaissent sous laspect de zones multicolores se modifiant au fil du temps. On voit émerger les noms de conquérants meurtriers et de tyrans célèbres, que je ne citerai pas, et ceux des porteurs de lumière qui, tels Confucius ou Lao-Tseu, Bouddha, ou Jésus, se sont efforcés dilluminer le sombre destin des hommes. Les historiens, quant à eux, découpent lhistoire de laventure humaine en plusieurs périodes conventionnelles. Par exemple, ils placent la période dite Préhistoire à la fin des glaciations, il y a dix à douze mille ans, et font commencer lAntiquité à la fin de cette Préhistoire, au 12ème siècle (avant JC). Ils considèrent quelle se termine à la fin du 4ème siècle, au début du moyen âge, avec la chute de lEmpire Romain occidental. Les données les plus anciennes, préhistoriques ou relatives à lAntiquité nous sont essentiellement fournies par les recherches des archéologues. De même, lon considère que larrivée des barbares (qui étaient souvent chrétiens ou en voie de christianisation), dans Rome, a mis fin en Occident à la dominance politico culturelle latine, mais celle-ci a persisté encore très longtemps en Orient. Cela montre quen utilisant des repères ou des critères historiques trop précis, nous prendrions le risque denfermer lexposé dans un canevas conventionnel très rigide. Cela gênerait la mise en relation dévénements effectivement séparés dans le temps, ou lespace géographique, ou lenvironnement politique, mais dont les significations sont pourtant manifestement analogues au plan de lévolution de la recherche du sens de lexistence et dune nouvelle démarche humaine, métaphysique ou religieuse. Oublions donc pour un temps ces classifications académiques traditionnelles. Nous adopterons pour cette étude un canevas spatio-temporel très large et relativement flou, couvrant les dix derniers mille ans. Pour le reste je renvoie le lecteur aux livres dhistoire traditionnels ou au travail de Louis Henri Fournet. LÂge dOr était probablement un mythe. Un monde très peu peuplé nest pas pour autant statique, ni pacifique. Souvenons-nous que les ressources alimentaires du temps étaient peu abondantes. Les famines étaient fréquentes. La quantité de biens fabriqués était également faible et leur possession était précieuse. Il ne faut cependant pas sous-estimer les capacités commerciales et industrieuses des peuples antiques. Ils ont su très tôt mettre en place des réseaux efficaces de commerce et déchange et des moyens relativement performants de production, de transport, et de paiement des biens. Mais la soif de pouvoir et la faim de possession gouvernaient déjà le comportement des hommes. Les guerres devinrent hélas rapidement
fréquentes, et nous en trouvons la trace dans les récits
héroïques et lexpression des mythes qui nous sont
parvenus de la lointaine antiquité. Nous en retrouvons
aussi parfois les témoignages matériels dans les
antiques cités ruinées dont les fondations et les
murailles ont été ensevelies sous la poussière des siècles,
et que nous dégageons patiemment, pierre après pierre,
pour tenter déclairer les débuts de cette
histoire des peuples, qui est un peu la notre. Venant dAfrique,
les vagues de peuplement humain couvrirent dabord lEurope,
lAsie et la Malaisie, et même lAustralie, très
tôt, il y a 50 000 ans, et assez mystérieusement malgré
la coupure océane. Sy transformant, elles donnèrent
naissance aux formes plus modernes, et gagnèrent plus
tardivement lAmérique du Nord. La conséquence de
cette dissémination, large et progressive, dans un
territoire extrêmement étendu, fut de morceler finement
la population du Globe et dy faire apparaître une
mosaïque vraiment très complexe dethnies
diverses, aux cultures et aux coutumes variées. |
Dans le noir, la magie de la musique leur fermait déjà les yeux. Nous retrouvons les expressions communes de cette émotion artistique civilisatrice et de ses fondements métaphysiques et religieux dans tous les continents. Au fil des millénaires, ces concepts se sont différenciés progressivement. On constate, par exemple, que toutes les religions du Proche-Orient ancien ont des origines communes dont nous utilisons encore inconsciemment aujourdhui certains sous-produits dévolution. La civilisation qui naquit 4000 av.J.-C, de la Syrie à la Mésopotamie, nous en a laissé les preuves écrites sur largile durcie. Dautres peuples lavaient précédée, ou parfois côtoyée, qui ne possédaient pas cette écriture si précieuse, ou bien écrivaient de façon périssable, ou incompréhensible, ne nous laissant que des vestiges étranges de leur passagère existence. Il faut ici souligner une importante et durable difficulté de la recherche. Parce que nous ne comprenions plus leurs langages, ces mystérieux vestiges sont longtemps restés inexplicables et les peuples disparus eux-mêmes étaient parfois devenus énigmatiques ou légendaires. Lorsque certains langages ont enfin été déchiffrés, tout un monde inconnu et oublié est sorti du passé. Mais dautres signes, émis parfois sous nos pieds par dautres civilisations oubliées, comme celle des mégalithes, gardent encore tous leurs mystères. Et puis il faut bien faire la part des légendes héroïques qui amplifient parfois démesurément les actions dun grand personnage dont lexistence est historiquement incertaine. Cet effet de loupe est très courant dans les inscriptions funéraires des tombeaux royaux, et dans les récits dexploits guerriers. Nous savons quaprès la fin de lère glaciaire, lévolution civilisatrice sest manifestée par lapparition de plusieurs phénomènes concomitants parmi lesquels linvention de lagriculture et de lélevage, avec la sélection des végétaux utiles comme les céréales, et la domestication despèces animales, les chevaux, les chiens, divers bovins, ovins ou caprins, oiseaux, etc.. Ces inventions sont anciennes. Les grains de blé retrouvés dans la grotte de Mazanderan auraient douze mille ans. Ils ont été datés par la méthode du carbone 14. Dautres hommes se sont orientés vers lexploitation du milieu marin. Les groupes humains se sont partiellement déterminés à partir des choix quils ont fait de lun ou lautre de ces nouveaux comportements, lesquels ont induit chez eux des modes de vie caractéristiques. Ceux qui ont choisi lagriculture sont devenus relativement sédentaires. Entre le défrichage des sols, les labours, les semailles, et les moissons, il était nécessaire de protéger longuement les champs des prédateurs, puis dattendre le produit des travaux. Les agriculteurs se sont donc installés sur les terrains quils cultivaient et y ont construit des abris permanents, des habitations souvent groupées. La surface de leurs terres était limitée par leur force physique et la médiocrité de leur outillage. Ils étaient donc relativement pacifiques, se bornant à défendre leurs biens. Les pasteurs auraient inventé le commerce et la guerre. Le comportement des pasteurs différait fortement de celui des cultivateurs. Leurs troupeaux épuisant rapidement les ressources des sols exploités, ils étaient constamment à la recherche de nouveaux pâturages dans lesquels ils sinstallaient par la force si nécessaire. Ils se comportaient en nomades et vivaient dans des campements provisoires. Ils menaient une existence vagabonde et aventureuse, ne pouvant accumuler ni nourriture conservable ni biens durables. Cela débouchait forcément sur des comportements déchange et de commerce, mais aussi sur des rapines occasionnelles, des besoins importants de conquête de territoires et des combats inévitables. Evidemment, ce discours simplificateur est à relativiser. La culture de terres arides avec des semences peu productives procure des rendements assez faibles. Cette pratique nest donc pas exclusive dun certain nomadisme et de la conservation de comportements prédateurs. Ce quil faut prendre en compte, cest que lhumanité a franchi à cette époque un stade réellement très important de son évolution. LHomme a pris conscience alors quil pouvait modifier son environnement. A partir de cette conscience, il a adopté des comportements nouveaux et il a mis au point des outillages adaptés et des techniques qui lui ont permis de réaliser, dans la pratique quotidienne, ces transformations désirées et planifiées de son environnement et de ses habitudes de vie. LHomme a pris conscience de son pouvoir sur la nature. Parmi les conséquences des changements
induits par la mise en œuvre des pouvoirs de maîtrise
de la nature, nous avons identifié des événements très
importants. Il faut porter laccent sur la
rationalisation des appareils dhabitat et sur linvention
de la poterie. Les premières habitations humaines étaient
bâties en utilisant une technique très simple. Elles étaient
petites, circulaires, et à demi enterrées. Cette forme
est facile à réaliser en partant dun pieu central
autour duquel on trace un cercle à laide dune
corde ou dun bâton. Lintérieur est ensuite
creusé. La terre est rejetée à lextérieur jusquà
obtention de la hauteur totale désirée. Le toit est
fait de peaux tendues sur une légère charpente de bois
inclinée et appuyée sur le mat central. Ces trous
gardent leurs caractéristiques typiques au travers des
âges, même sils sont complètement comblés par
des matériaux dapport. Les archéologues en ont
trouvé les marques dans la plupart des sites habités
dans la préhistoire qui en comprenaient généralement
quelques-uns, plus ou moins groupés. Dans le monde
entier, on retrouvait encore ce modèle circulaire
primitif chez des populations qui les utilisaient
relativement récemment. Citons pour exemples les
imitations que sont les yourtes sibériennes, les igloos
esquimaux, les tipis indiens, ou les huttes africaines. |
Ainsi était lantique Jéricho au pays de Canaan. La vieille cité de Jéricho, Arikhâ, dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie, date probablement de neuf mille ans. Elle compte parmi les plus anciennes cités dont nous ayons retrouvé le site et les ruines. Les fouilles entreprises à partir de 1867 ont révélé quelle aurait été détruite bien longtemps avant que soit écrit le récit biblique de sa conquête au son des trompettes. Elle avait déjà disparu avant même que les tribus nomades qui devinrent plus tard le peuple hébreu ne commencent à fréquenter ces territoires, et naurait été relevée que mille ans av. JC. Les terribles récits de massacres et de sacrifices humains associés à sa conquête pourraient être partiellement rodomontades guerrières ou paraboles édifiantes et symboliques à lusage des fidèles, fabulations plus tardives destinées à poser les racines de la fondation divine dune histoire qui nous est encore racontée comme suit. (Jéricho - AT- L.Segond - Josué - 6). 1) Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants dIsraël. Personne ne sortait, et personne nentrait. 2) LÉternel dit à Josué : Vois, je livre en tes mains Jéricho, et son roi et ses vaillants soldats... 20) Le peuple poussa des cris, et les prêtres sonnèrent des trompettes. Lorsque le peuple entendit le son des trompettes, il poussa un grand cri, et la muraille sécroula. Le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. Ils semparèrent de la ville. 21) Et ils dévouèrent par interdit, au fil de lépée, tout ce qui était dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusquaux boeufs, aux brebis, et aux ânes... 24) Ils brûlèrent la ville et tout ce qui sy trouvait, seulement ils mirent dans la maison de lEternel largent, lor, et tous les objets dairain et de fer... Même si Jéricho na pas été détruite par les Hébreux, les archéologues ont pu vérifier la réalité de la destruction de Hazor, une autre importante cité cananéenne dont la Bible évoque également la conquête. Certains de ces sacrifices rituels ont donc eu réellement lieu en lhonneur sur ce point discutable de lEternel des Hébreux. Parmi les plus anciennes cités primitives, on peut citer Ougarit, dans lactuelle Syrie, prés de Ras Shanra. Elle semble avoir été établie au Néolithique, puis sêtre développée de façon classique. Les fouilles entreprises en 1929 ont mis à jour au moins cinq niveaux superposés dont les plus élevés montrent des murailles et des fortifications, des temples dédiés à Dogon et à Baal, des palais et des tombes maçonnées. Comme beaucoup dautres dans cette région, la ville fut ruinée par un tremblement de terre au 14ème siècle av.JC. On pourrait aussi évoquer Byblos, (Gébal), en Phénicie, les antiques cités dEgypte, ou la légendaire ville de Troie, (Ilion), redécouverte par Schliemann sur la parole dHomère, mais nous ne faisons pas ici un inventaire. Essayons de situer cela dans le temps et lespace pour comprendre comment ces vieilles civilisations ont établi leurs racines. Partout dans le Monde, cétait lÂge de la pierre polie. Il y a sept ou huit mille ans, partout
dans le monde peu habité que nous avons décrit, cétait
lépoque néolithique, (dite de la pierre polie).
En tous lieux, les traces qui en ont été retrouvées présentent
des similitudes. Nous avons des habitudes intellectuelles
qui appellent des façons de penser et des images
conventionnelles. Intuitivement, nous plaquons sur lhistoire
imaginaire de toutes les civilisations primitives un même
schéma de développement, proche de celui que jai
décrit précédemment. Il nous mène logiquement depuis
le village aux habitations circulaires semi enterrées
jusquaux cités fortifiées, antiques ou médiévales,
puis aux gigantesques métropoles actuelles qui en sont
la suite naturelle. Nous associons la présence du palais
et du temple à lexistence dune société hiérarchisée
pratiquant une religion. Cette conceptualisation nous
semble normale, conforme à un modèle général qui
serait représentatif dune progression typique
assez uniforme de lhumanité. Reste à savoir si
ces idées simples reflètent la réalité. |
Les hommes passèrent de la broche au chaudron. Cette formulation un peu comique masque un événement tellement important que les Grecs l’avaient inscrit dans leur rituel sacrificiel. Ils cuisaient les chairs des animaux sacrifiés dans un ordre immuable, le rôtissage des pièces offertes aux Dieux précédant la cuisson dans l’eau de la nourriture destinée aux hommes. Ce signe, allant du rôti au bouilli, rappelait que l’humanité, engagée sur la voie allant du mal au meilleur, avait rôti ses viandes avant de les bouillir. Le grand péché des Titans, qui mirent à mort Dionysos, fils de Zeus et de Perséphone, dans le mythe des Orphites, fut le sacrilège commis en inversant le rite et en faisant bouillir le corps de la victime avant de le rôtir pour le dévorer. Linversion volontaire de la broche et du chaudron marquait une réelle volonté de dénier la valeur sacramentelle des sacrifices animaux aux Dieux, ce qui leur amena la fureur et la foudre de Zeus. Des hommes, des cailloux, des bâtons, et des pots. Toute lindustrie des hommes, disait un philosophe humoriste, consiste à façonner et assembler des cailloux, des bâtons et des pots. Cest encore très vrai aujourdhui quoique les façonnages et les assemblages soient beaucoup plus sophistiqués. En ramassant, comme le petit Poucet, les restes de ces assemblages de cailloux et surtout les morceaux de poteries semés derrière eux par les hommes, nous allons pouvoir suivre la piste, non pas du peuplement, mais du cheminement spatial et temporel de cette invention civilisatrice, à travers les continents, dans les populations déjà en place. Vers lEurope et vers lAsie, on peut distinguer plusieurs voies qui partent toutes du premier foyer, lorigine commune dont nous avons vu quelle était située sur la côte est de la Méditerranée, au voisinage de la Mésopotamie. Cela eut lieu 7600 ans avant JC.
Dans le même temps, cest à dire vers ~7600 avant JC, un autre foyer, également extrêmement ancien de la culture néolithique, était apparue dans le centre du Sahara. En 1965, on a trouvé des fragments de poterie de plus de 9000 ans dans le massif montagneux de lAhaggar. De nombreux autres sites, explorés ensuite, dans lAcacus ou le Tassili, ont confirmé lancienneté de cette culture saharienne préhistorique établie sur une superficie comparable à celle de la France actuelle. Dans ces lieux, comme dans le Proche Orient, les hommes ont franchi un stade important de leur évolution en prenant conscience quils avaient le pouvoir de modifier leur environnement. Ils ont adopté des comportements nouveaux et mis au point des techniques précises qui ont transformé leurs habitudes. Parmi celles-ci, nous trouvons un art rupestre particulier démontrant lexistence de pratiques agricoles et délevage, et de nombreux restes de poteries y compris des grands récipients. Le Sahara central était alors beaucoup moins aride quà présent. Une phase humide sy était installée onze mille ans avant JC, et elle a persisté pendant 8500 ans avec une brève période très aride vers lan ~5000. Le climat a même été froid et très pluvieux pendant plus de 1500 ans, à partir de lan ~7000, générant de nombreux lacs et marais. Dans les zones montagneuses, les premiers habitats néolithiques sétablissaient souvent en abris sous roche. Construits en appui sur les parois rocheuses, ils avaient une forme semi-circulaire marquée par des demi-cercles de grosses pierres sur lesquelles sappuyaient les branchages supportant les peaux de clôture ou de couverture. Ailleurs, les huttes étaient classiquement circulaires. Comme en Europe, les sépultures étaient soignées. Elles renfermaient des corps enduits docre
ou de kaolin, parfois placés dans des vanneries. Les
ethnies semblaient diverses. Contrairement à lart
des grottes ornées européennes, lart rupestre
saharien présente la particularité de représenter des
scènes assez explicites faisant largement place aux représentations
humaines. Ces peintures nous apportent donc de précieux
témoignages concernant les activités de ces populations.
Dans le Tassili, on trouve des scènes évoquant la
plantation de végétaux. Dautres peintures stylisées,
très élégantes, montrent des danseurs en action. On
trouve aussi des représentations de bergers conduisant
des troupeaux dovins, de caprins, de bovins, parmi
lesquelles on peut évoquer une très belle scène
montrant un troupeau dune trentaine de vaches de
couleurs variées. Il faut aussi signaler les peintures
dites des Têtes rondes, avec des animaux locaux,
antilopes, mouflons, girafes, éléphants, et des représentations
de personnages fantastiques aux allures dextra-terrestres. |
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Puis vint lIslam. En 617, lEgypte est conquise par les Perses. Elle est libérée par Héraclius, en 629, mais son nouveau destin se prépare ailleurs. En lannée 642 de notre ère, les conquérant arabes, conduits par le général Amr, envahissent de nouveau lEgypte. Ils la mettent sous le contrôle des califes Umayyades de Damas puis sous celui des Abbâssides de Bahgdäd. Une autre histoire commence, celle de lEgypte de Saladin. La population adopte alors progressivement la langue arabe et lIslam, en restant alors relativement tolérante aux autres cultes, suffisamment pour que les Coptes aient pu survivre jusquà nos jours. O mécréants !
Je nadore pas ce que vous adorez,
Or le Noûs, Père de
tous, (D'après Hermès Trismégiste - Le Pimandre). |
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