Le chant
de la perle est extrait des "Actes de Thomas"
- Original en syriaque et
version grecque postérieure. - Ms unique : British Library, Londres
(add. 14, 645) -
Il est ici
reformulé dans une rédaction plus actuelle
C'est une
allégorie qui semble conter l'ascension de l'âme tombée sur terre,
décidant un jour de retourner au royaume divin des origines.
(Impérissable étincelle de lumière subsistant au coeur de l'homme.)
Les Actes de Thomas nous sont
parvenus sous deux versions. La plus récente est grecque, l'autre,
en syriaque, est sûrement l'originale, rédigée dans la première
moitié du 3e siècle par un Syrien d'Édesse. Dans l'évangélisation du
monde, la tâche de Jude-Thomas Didyme (le Jumeau) fut celle de
l'Inde. Le roi de l'Inde, Gondaphor, acheta Thomas comme esclave.
Ils s'arrêtèrent en route pour le mariage de la fille du roi,
(mariage calamiteux). Thomas y chanta un poème sur l'union de l'âme
avec la Sagesse, un hymne qui décrivait le voyage du fils du roi,
(le Christ ?) à la recherche de la Perle. Ultérieurement, Thomas
prit de l'importance au palais, convertit beaucoup de gens mais
dépensa l'argent qu'on lui donnait en généreuses aumônes. Il fut
arrêté, mis en prison puis tué à coups de lances. Son corps, qui
faisait de nombreux miracles, fut transporté en l'Occident. le Chant
de la perle aurait été inséré dans les Actes de Thomas, dans la
relation de l'emprisonnement de l'apôtre. Il expose le thème
gnostique de la déchéance de l'âme et de son retour dans le monde
céleste.
- Original en syriaque et
version grecque postérieure. - Ms unique : British Library, Londres
(add. 14, 645) -
La perle unique
Mircea Eliade, dans son ouvrage "Aspects du mythe", nous dit que cet
Hymne de la Perle, probablement d'origine iranienne, « a
le mérite de présenter sous une forme dramatique quelques uns des
motifs gnostiques les plus populaires ». Ce
mythe gnostique central s'articule autour du thème du "Sauveur
sauvé", de l'amnésie et de l'anamnèse. Immergé dan la vie, le Prince
oublieux et captif, retrouve un jour le souvenir de son état royal.
(C'est l'homme originel qui a ressouvenance de sa nature divine).
Aspects du mythe de Mircea Eliade -
Gallimard -
Collection Folio essais - 1963
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