L'Ecole de la Rose-Croix d'Or
(Lectorium Rosicrucianum)

 

L'essentiel de l'enseignement

Avertissement important

Les textes présentés ci-après résultent d'une interprétation toute personnelle des informations communiquées aux personnes intéressées lorsqu'elles prennent contact avec le Lectorium Rosicrucianum ou avec La Rose Croix d'Or. Ils ne peuvent être considérés en aucun cas comme des documents émanant de ces organismes.

Premier Livre - Résumé

Ce résumé est un hypertexte interactif . Cliquez sur le titre que vous désirez approfondir.

Les courts développements accessibles sont rassemblés dans le second livre en fin d'exposé.

 

Les étoiles comme celle ci-dessus vous ramèneront sur le titre du chapitre.
 

Premier Chapitre

L'illusion du Monde et de la Vie.

Un message aussi vieux que l’humanité.
La croyance en l’au-delà est une illusion.
Vivre n’est pas Exister.

 

Second Chapitre

Nature et royaume divin.

Dans ce monde rien de permanent ne peut être établi.
Il y a deux ordres de nature.

L’homme est totalement soumis à la vie des sentiments.
L’homme n’est plus relié à l’Esprit.

 

Troisième Chapitre

L'ici-bas et l'au-delà.

Le Royaume est le champ total de la Manifestation Divine.
L’Homme est l’image du macrocosme, de l’univers cosmique.
L’Être Aural s’est enfermé dans la seule sphère matérielle.
Lorsque la nouvelle orientation le permet, le foyer central s’éveille.
Le véritable Royaume Universel est en nous.
L’Homme Originel est actuellement uni à une personnalité mortelle.

 

Quatrième Chapitre

L'Homme et les mondes invisibles.

Les Mondes invisibles ne sont pas le Monde Originel.
Notre vie est la projection de l’Idée divine de l’Homme.
La ressouvenance donne le désir de découvrir la Vérité.
Le corps vital est dissocié dans les jours suivant la mort.
Chacun trouvera dans l’au-delà les illusions qui lui conviennent.
Les émotions intenses permettent le pillage des forces des participants.
La Rose-Croix d’Or n’évoque jamais ces forces de l’au-delà.
La notion de réincarnation est très importante.

 

Cinquième Chapitre

Le reconstitution du Temple intérieur.

La loi perpétuelle est celle du naître, croître, et mourir.
Surgi du néant, l’Homme retourne au néant.
Il a gardé un faible souvenir de son Origine Divine.
Le Microcosme est une création divine immortelle.
Une personnalité nouvelle, immortelle, doit être reconstruite.
Les quatre autres aspects rétablissent de l’unité de la tête et du coeur.
Les hommes établirent des religions sous deux aspects.
Une École Spirituelle n’apporte pas une simple philosophie.
Les hommes répondent selon leur nature.

 

Sixième Chapitre

Le revirement fondamental.

La chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume.
Nous absorbons inconsciemment des forces immatérielles.
Il y a trois foyers de conscience.
L’Homme ne reçoit plus les forces divines.
Le Moi tente de se rendre immortel, alors qu’il est un être artificiel.
Le chercheur trouvera cette valeur en lui-même.
La Rose-Croix d’Or invite à la prudence dans cette démarche.
L’Âme divine, image et manifestation de Dieu, ne peut se perdre.

 

Septième Chapitre

La personnalité, l'âme, et la renaissance.

L’Âme divine est endormie.
Nous portons en nous l’image de l’Homme originel.
Par le don total, le Royaume est rétabli.
La stature corporelle de l’Homme est la clé qui permet de connaître sa véritable nature.
L’âme subit les influences psychiques naturelles.
Les sept aspects de l’âme devront être renouvelés.
L’intervention du Christ est éternelle.
La Trinité transcendante, Père, Fils, Esprit Saint, engendre toutes les créatures.
Le temple actuel n’est plus que le reflet matériel et temporel de l’Homme originel.
L’homme peut suivre le chemin de la transfiguration.

 

Huitième Chapitre

Pureté du sang et renaissance.

Tout chercheur ressent l’impulsion de ressouvenance.
L’humanité tombée est emprisonnée dans le champ attractif des forces naturelles.
Il y a en nous trois ego.
La pure fonction créatrice du mental était jadis dirigée par l’Âme Originelle.
Il faut que naisse en nous une pensée libérée de l’être de désir, libérée du "moi-sang".
Le point de départ est la conscience.
Pour échapper à l’emprise des forces naturelles, il faut atteindre un nouveau champ de forces.
La conscience dégradée ne peut éveiller la stature céleste.
Élevant son Penser, l’élève éveille enfin l’image de sa stature céleste.
En trois jours, le nouveau Temple est bâti.
L’élève doit d’abord aller vers l’initiation de Mercure.
L’élève va ensuite vers l’initiation de Vénus.
Par l’initiation de Mars, la nouvelle volonté apparaît.

 

Neuvième Chapitre

La transfiguration, résurrection de l'Homme originel.

La Transfiguration est la clef de voûte de la grande libération gnostique.
La Fraternité Universelle veut réveiller la vie du germe divin
Une transmutation est nécessaire.
Le désir de délivrance naît de l’expérience de l’âme toute entière.
Il faut anéantir la conscience-moi.
Nous attirons les forces asservissantes.
La volonté est un pouvoir créateur magique.
La force nouvelle n’est pas en harmonie avec l’être aural.
L’École onstruit un pont de lumière.
L’École spirituelle s’adresse à la compréhension de l’élève.

Cette préparation, c’est votre travail, c’est vous qui devez la faire.
Vous devez prendre une décision irrévocable.
Le chemin initiatique comporte sept étapes, évoquées par sept symboles.
Le septénaire divin doit être manifesté dans les trois centres de conscience.
Il y a dans le corps sept groupes de plexus.
Le Grand-Oeuvre doit commencer par la conscience.
La relation entre les aspects de la conscience est extrêmement complexe.
Il faut fonder un nouveau système attractif.
A sa naissance, le nouveau système est incomplet.
C’est la Gnose qui lutte contre le Karma.
Les kundalini sont des forces incomparables.
L’âme du chercheur renaît.
La nouvelle âme apparaît dans le vieil homme.
La Personnalité nouvelle se lève dans le Microcosme.
Par la Résurrection, l’Âme nouvelle se crée par elle même.
Le Triple Temple nouveau est reconstruit.

 

Dixième Chapitre

Révolution cosmique et libération de l'Homme.

Le Septénaire divin se protège contre toute atteinte.
La créature déchue reste liée à son créateur.
Les forces naturelles exécutent le Plan divin.
Tout est pur au début d’un Jour de Manifestation.
Jouets des illusions, nous nous révoltons en vain.
Les convoitises humaines se projettent dans l’astral de la Terre.
L’Homme est lié aux pollutions du Monde.
Les forces de protection du Septénaire interviennent.
Les forces du domaine originel vont guérir les atteintes au Septénaire.
Soyons vigilants pour rester sur le vrai chemin.
La Gnose ne s’adresse qu’à l’Âme divine en nous.

 


Onzième Chapitre

La Rose-Croix d'Or.

La Sagesse Gnostique.
Les mouvements gnostiques.
L'humanité entre dans une période de crise.
Les cycles cosmiques.
La Fraternité des Âmes.
Construire une demeure des âmes.
Le Corps Vivant de l'École.
La fraternité dépend de sa relation avec l'Autre Domaine de Vie.
Nous sommes liés au champ magnétique terrestre.
Qu'est ce donc qu'être Rose-Croix ?
Les tentations ésotériques.
Ce Monde n'est pas harmonieux.
Quelques critères d'un mouvement gnostique libérateur.
Être Rose-Croix n'est pas un titre, c'est un état de conscience.
Qu'est-ce qu'une École Spirituelle gnostique ?
L'École Spirituelle n'a pas de loi extérieure.
La tâche de l'École spirituelle.
C'est de la Lumière que vient la Vie, et non l'inverse.
Le travail de l'élève.
L'élève doit s'ouvrir consciemment à la Lumière.

 

Douzième Chapitre

Entrer dans la réalité de l'homme nouveau.

Entrer dans la réalité de l’homme nouveau.
Une nouvelle révélation est en cours.
Une double réalité.
De cette rencontre doit naître le nouveau type humain.
Vous devez déceler les manoeuvres des entités astrales.
Comprenez ce qui empêche la naissance.
Une conscience dialectique et une conscience gnostique.
La neutralité n'est plus possible.
Détruite l'ancien, anéantir le moi, voilà une clé.
La Gnose ne s'adresse pas à vous en tant que personne.
La Gnose n'est pas une philosophie.
La Gnose vient chercher en vous ce qui était perdu.
C'est le chemin de retour vers le Royaume Originel.
Nous ne trouvons que l'illusion.
Il est difficile d'admettre que nous ne vivons pas vraiment.
Allez-vous continuer longtemps comme cela ?.
Serez-vous capable de prendre la bonne décision.
Le Soleil matériel rayonne sur la Terre.
Le résultat de cette opposition est toujours la violence.
Soyons conscients de la période nouvelle.
L'enseignement d'une école spirituelle gnostique est un champ de rayonnement.
Le Chemin de Transfiguration.

 

La Rose-Croix d'Or

 

Second Livre - Textes explicatifs

 

Premier Chapitre - L'illusion du Monde et de la Vie.

 

Un message aussi vieux que l’humanité.

La Rose-Croix d’Or désire vous conduire sur le sentier de la libération intérieure et de la délivrance de l’âme. Son appel doit être reçu par ce qui reste d’origine divine dans votre cœur. La vérité est une force qui mène à la vraie vie. L’École vous invite à suivre un chemin menant à la Vérité vivante, au-delà de l’ordre terrestre. Le départ doit avoir lieu ici, pendant cette vie même.

La croyance en l’au-delà est une illusion.

L’existence est en équilibre instable, et dans l’ordre naturel, la vie nécessite une lutte constante pour se maintenir. Certains tentent de se réserver un paradis dans l’au-delà, mais cette croyance est une illusion. L’existence aboutit toujours à la souffrance et à la mort. L’Homme ne peut se libérer de la souffrance ni ici-bas ni dans l’au-delà. La Rose-Croix d’Or ne peut aider ceux qui n’acceptent pas cette dure réalité. Le voyage commence par la connaissance de soi.

Vivre n’est pas Exister.

La plupart des hommes évitent de poser les quelques questions simples mais essentielles. Qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous? Qu’est-ce que le Monde, d’où viennent l’existence et la vie? La Gnose répond à ces questions. Elle apporte à chaque chercheur la parcelle de vérité qui lui convient, et cherche à éviter qu’il renforce et cristallise sa Conscience-Moi. Elle veut révéler la Vérité vivante afin qu’elle agisse comme une force. Comme la spirale, la vérité s’élargit à mesure des progrès de la conscience.

 

Second Chapitre - Nature et royaume divin.

 

Dans ce monde rien de permanent ne peut être établi.

L’au-delà est aussi un espace temporel. Le monde temporel visible et le temporel invisible sont soumis aux mêmes lois d’impermanence. L’existence du monde temporel implique des réactions d’équilibrage constantes et l’opposition entre les forces de construction et de destruction. Outre ce monde d’illusion, il existe l’autre monde de la création divine.

Il y a deux ordres de nature.

Il y a un ordre de nature divin, illimité et absolu, et un ordre de nature faillible et temporel. Ces deux ordres existent simultanément dans le même espace de Plénitude divine. Il y a donc deux champs de vie distincts.

  • Un champ de vie statique divin perceptible par les organes acquis par la Transfiguration ou Renaissance.
  • Un champ de vie temporel qui présente un aspect visible, notre milieu de vie ordinaire, et un aspect invisible pour la plupart des hommes, l’au-delà, qui reflète essentiellement les phénomènes visibles.

L'homme est totalement soumis à la vie des sentiments.

Ne captant plus la Sagesse divine et ne disposant pas d’organes appropriés, l’homme ordinaire ne peut percevoir les phénomènes du monde divin. Ses pensées sont induites par ses tendances subconscientes, ses conditionnements, son caractère, son hérédité. Il s’y ajoute la trace des expériences vécues par les personnalités qui ont habité avant lui le corps réel, parcelle d’éternité dont il est le porteur.

L'homme n’est plus relié à l’Esprit.

Son monde intérieur est un monde de pulsions et de désirs. L’Âme, intermédiaire entre le Corps et l’Esprit, est totalement endormie. L’activité humaine est dirigée par une force dont le foyer est situé dans le cerveau. Ce foyer rayonne une certaine conscience. L’erreur de l’humanité est de considérer cette conscience biologique comme le seul Esprit. Avec la seule conscience biologique, l’homme temporel ne peut réussir à atteindre le monde originel. Il est condamné à se heurter aux insuffisances de sa nature, aux limites de sa prison.

 

Troisième Chapitre - L'ici-bas et l'au-delà.

 

Le Royaume est le champ total de la Manifestation Divine.

La Rose-Croix d’Or le décrit comme formé par un ensemble de sept domaines de vie qui s’interpénètrent. Chaque forme existe à la fois dans chacun des sept plans. C’est sa globalité qui donne son véritable sens à l’être particulier considéré. L’homme a perdu la conscience de sa dimension globale. Il est cantonné dans le domaine visible qui est le plan le plus dense, le plus matérialisé de la réalité divine. Comme tous les êtres du Royaume, l’Homme Originel est à la fois unitaire et septuple.

L'Homme est l’image du macrocosme, de l’univers cosmique.

Dans ce " Microcosme ", on retrouve les sept aspects de la manifestation divine. Quatre corps sont imbriqués, le corps physique, (chimique et minéral), le corps vital, le corps des désirs, et le corps mental. Trois foyers de conscience complètent la personnalité, le foyer de la tête, siège de la vie intellectuelle, le foyer du coeur, siège de la vie sentimentale, et le foyer du bassin, siège de la vie chimique et des instincts animaux ordinaires. Cet ensemble est appelé Être Aural. Il contient la somme des expériences faites au cours d’incarnations successives, par les personnalités temporelles qui se sont succédées dans le Microcosme éternel.

L'Être Aural s’est enfermé dans la seule sphère matérielle.

Sa libération implique que le Microcosme puisse à nouveau se relier à l’Esprit. Pour réaliser un changement véritable, il faut changer l’état de l’espace privé dont il est entouré, du ciel microcosmique dans lequel sont inscrits les facteurs qui ont conduit à son emprisonnement . Cela implique un abandon de l’Âme-moi et la dissolution de l’ego personnel.

Lorsque la nouvelle orientation le permet, le foyer central s’éveille.

Les forces spirituelles alors peuvent pénétrer à nouveau dans le Microcosme. Le foyer central du microcosme est appelé Rose du Coeur. Comme en ce qui concerne le corps de l’Homme, nous ne voyons que le corps physique de la Terre. Elle a aussi un aspect vital et un aspect de désir. Ces deux aspects invisibles de la Terre, cet Au-delà où vont les morts, appartiennent au domaine de la vie temporelle. Ils ne sont nullement un lieu de séjour éternel, et la mort du corps physique n’est pas le point d’entrée dans l’immortalité. Là est la grande source d’erreur et d’illusion.

Le véritable Royaume Universel est en nous.

A l’origine, les différents aspects de la Manifestation étaient conformes aux lois du plan temporel, dualité, opposition, impermanence. L’Homme y trouvait les forces nécessaires à la construction de sa conscience autonome. Mais il a utilisé ces éléments pour satisfaire ses désirs et créé dans le champ de la Terre, un afflux de formes-pensées. On y trouve maintenant toutes les pulsions humaines et toutes les tensions induites par les luttes pour refouler les passions. Toutes ces forces peuvent devenir autonomes, et influencer le mental des humains. La Gnose les appelle éons. Ils peuplent l’astral de la Terre de dieux et de déesses, de noirs démons et d’anges lumineux.

L'Homme Originel est actuellement uni à une personnalité mortelle.

Celle-ci ne peut s’exprimer que dans les deux seuls aspects du plan temporel du Royaume. A la mort du corps physique, la personnalité quitte la partie visible du monde. Elle pénètre dans sa partie invisible, et tous les corps se dissolvent. De la personnalité ne demeure que l’essence de la vie passée enregistrée dans le Microcosme qui, à ce moment, n’a plus de manifestation terrestre. Une nouvelle incarnation st nécessaire pour qu’une autre personnalité offre une nouvelle chance du réveil à l’Âme divine.

 

 

Quatrième Chapitre - L'Homme et les mondes invisibles.

 

Les Mondes invisibles ne sont pas le Monde Originel.

Dans les croyances religieuses traditionnelles, les aspects invisibles du monde temporel sont pris pour le Monde Originel. C’est une erreur analogue à celle qui assimile les capacités intellectuelles à l’âme. Dans ce monde temporel, aucune entreprise n’échappe aux lois qui régissent le domaine dense du Royaume. La claire compréhension de cette situation peut amener l’éveil de l’âme. Parce que l’homme se satisfait de ce monde, et pour se tranquilliser, il imagine que le monde invisible permet la survie de la personnalité-moi. Le chercheur sincère doit affronter la réalité véritable.

Notre vie est la projection de l’Idée divine de l’Homme.

Elle fut conçue par le Père à son image, dans ce monde temporel qui est régi par ses lois propres et sa nature d’impermanence, de naissance et de mort. La Rose-Croix d’Or s’adresse à l’homme capable de ressentir l’impulsion spirituelle d’un passé lointain dont la ressouvenance est inscrite dans le Microcosme. La magie de l’Ame transfigurée est celle de la participation à l’oeuvre divine. Les chercheurs trouvent au sein d’une école spirituelle des éléments ésotériques qui perfectionnent leurs possibilités perceptives. Ils changent de mode de vie en accord avec leur état de conscience.

La ressouvenance donne le désir de découvrir la Vérité.

Cela est induit par les traces que les vies antérieures ont laissées dans le Microcosme. Après la naissance, les divers corps se développent pour atteindre la plénitude vers l’âge de 28 ans. Pendant la vie, la personnalité fait des expériences et doit exercer un choix entre les deux grandes voies qui s’offrent à elle.

  • Elle peut éveiller l’âme nouvelle, et par la Transfiguration, parvenir à réintégrer le Royaume, dans le plan des Âmes Immortelles.
  • Elle peut cultiver certaines des possibilités de cet ordre matériel de vie sur la base de la conscience ordinaire temporelle et limitée.

Le corps vital est dissocié dans les jours suivant la mort.

La part la plus dense reste auprès du corps corps physique qui se désagrège rapidement. La part subtile accompagne le corps du désir, et le corps mental. Au cours de la dissolution, la conscience assimile les expériences de cette vie. Il est important de ne pas troubler cette période qui suit la mort physique. Le décédé arrive ensuite à la connaissance de son véritable état d’être. Selon son orientation, le Microcosme est attiré vers les régions correspondantes de la Terre astrale. Elles contiennent des entités rassemblées par affinités. Celles-ci construisent des formes en rapport avec leurs idéaux.

Chacun trouvera dans l’au-delà les illusions qui lui conviennent.

En fonction de son état de conscience et d’éveil, l’âme se détache plus ou moins facilement des restes de son corps éthérique. Elle peut même tenter de parasiter les vivants pour capter les forces nécessaires à sa survie temporaire. Certaines entités ont intérêt à provoquer les situations qui leur procurent ces forces nécessaires. C’est ce qui se passe dans le spiritisme et les mouvements de foule.

Les émotions intenses permettent le pillage des forces des participants.

Ce phénomène existe dans toutes les activités impliquant des réactions émotives et nerveuses, y compris les pires actions humaines. On peut citer ici les milieux occultes, les sectes et les religions où l’utilisation de rythmes, de chants modulés, de cérémonials prenants, qui provoquent les émotions recherchées. D’autres activités conviennent tout aussi bien, telles les réunions, politiques ou autres, qui font vibrer les foules. Ces pôles idéologiques artificiels, générateurs d’émotions, ne sont que des facteurs d’asservissement.

La Rose-Croix d’Or n’évoque jamais ces forces de l’au-delà.

Aucune école réellement spirituelle et libératrice ne devrait le faire. Aprés la mort, l’âme se détache souvent rapidement du corps éthérique. Le Microcosme prend alors conscience de son devenir. Après la dissolution des corps subtils, il ne reste plus que quelques traces de la personnalité. La mémoire de la vie achevée s’ajoute à celles de vies précédentes. En son centre, la Rose du Coeur attend une nouvelle possibilité d’éveil. Il faut que le Microcosme s’incarne à nouveau pour admettre une nouvelle personnalité.

La notion de réincarnation est très importante.

Il ne s’agit pas du retour sur Terre de la même conscience-moi dotée d’un nouveau corps physique, mais du moyen conçu pour ressusciter l’Homme originel et reconstruire le Temple Intérieur. Après la mort, le Microcosme est attiré à nouveau vers le Monde temporel. Il subit l’influence des tensions et désirs accumulés dans l’Etre Aural. Ce Karma détermine le milieu dans lequel aura lieu la prochaine incarnation. La roue de la vie recommence à tourner à moins que l’homme, Fils de Dieu, ne se décide au retour, qu’il se mette en chemin et commence à ouvrir la voie à la Vie impérissable.

 

Cinquième Chapitre - Le reconstitution du Temple intérieur.

 

La loi perpétuelle est celle du naître, croître, et mourir.

Dans le monde temporel, tout est voué à la ruine, au dépérissement, à l’anéantissement et à la mort. La loi concerne toutes les oeuvres et les désirs humains. Quoique l’humanité soit prisonnière de ses erreurs, de son ignorance, l’Homme est résigné. Cette résignation limite sa conscience qui reste biologique et ne peut pas le guider sur le chemin vers la Vérité. L’Homme s’acharne inutilement dans un monde illusoire et trompeur.

Surgi du néant, l’Homme retourne au néant.

Il place son espoir chimérique dans un au-delà ou régnerait une vie éternelle. La Rose-Croix d’Or affirme qu’une même illusion trompe l’Homme sur sa vie ici-bas ainsi que sur l’au-delà. L’existence terrestre biologique et l’existence dans l’au-delà ont un commencement et une fin. La vie dans l’au-delà est suivie d’une nouvelle incarnation dans un autre corps biologique. Ainsi se ferme le cercle perpétuel que l’Homme parcourt dans ce monde du temps et de la mort. Du berceau à la tombe et de la tombe au berceau, l’Homme cherche la voie vers le Monde Divin avec lequel il a perdu le lien.

Il a gardé un faible souvenir de son Origine Divine.

La Philosophie Universelle présente l’Homme Divin Originel comme un Microcosme, une reproduction du Macrocosme, l’Univers. Il peut en manifester toutes les potentialités. Le Microcosme est entouré d’un champ attractif comprenant une couronne de douze centres de rayonnement et d’assimilation, (dont celui de la personnalité mortelle). Au centre de la Personnalité Véritable, Totale et Eternelle, se trouve l’Âme Divine, la Rose du Coeur.

Le Microcosme est une création divine immortelle.

Il a chuté dans la matière mais il n’est pas abandonné. Les forces de la Gnose sont à l’oeuvre pour lui donner les moyens de retrouver sa place au sein du Royaume. Par ce travail millénaire, la personnalité humaine actuelle, de chair et de sang, a été rendue apte au retour. Par un chemin inverse à celui de la chute, elle peut renouer le lien avec le Divin. Il faut comprendre que cette personnalité charnelle, temporelle et mortelle, ne peut être conservée. La conscience-moi dit être neutralisée.

Une personnalité nouvelle, immortelle, doit être reconstruite.

Elle seule pourra permettre à l’âme divine de renaître et de regagner le Royaume. Ce Temple dans l’Homme est à construire dans la personnalité mortelle. L’initiation permet la reconstruction de la personnalité immortelle, de ce Temple dans l’Homme, dans la personnalité mortelle actuelle. Son édification consiste en l’accomplissement d’une transformation véritable de l’être. Ce n’est pas une évolution mais un acte volontaire qui aboutit à la naissance dans un autre domaine de vie. Il y a une conception, une vie embryonnaire, puis la naissance elle-même. Ce sont les trois premiers pas de l’initiation. Les trois facultés du système tête-coeur, penser, désirer, vouloir, sont alors rétablies.

Les quatre autres aspects rétablissent de l’unité de la tête et du coeur.

  1. Union tête, coeur, et volonté dans l’acte nouveau.
  2. Changement physique selon la conscience, l’âme et le corps.
  3. Union de la personnalité nouvelle avec l’Âme Spirituelle.
  4. Union de la personnalité nouvelle impérissable avec l’Esprit Divin.

Les hommes établirent des religions sous deux aspects.

C’est la Transfiguration, cette reconstruction du corps céleste, qui permet la réintégration du domaine divin. Après la chute, les hommes furent poussés par leur ressouvenance et le désir de rejoindre Dieu et voulurent s’y relier par des religions. Ils les établirent sous deux aspects. L’aspect exotérique, était un culte accompli dans un temple extérieur, avec l’aide de prêtres médiateurs, pour les hommes qui n’avaient pas encore ressenti le souvenir du Royaume originel. L’aspect ésotérique, visait à la reconstruction du Temple intérieur. Il était enseigné par des prêtres initiés aux hommes que la ressouvenance de leur splendeur passée poussait à l’action. Au fil du temps, les deux pratiques se séparèrent. Les cultes exotériques se perdirent dans des constructions dogmatiques, et les écoles ésotériques des mystères devinrent les seules gardiennes du chemin libérateur.

Une Ecole Spirituelle n’apporte pas une simple philosophie.

Elle donne les forces nécessaires aux élèves qui s’engagent dans le chemin vers la Transfiguration. Le Microcosme est revivifié lorsque son champ attractif capte et assimile de nouvelles forces. La Rose-Croix d’Or a érigé, en divers lieux du Monde matériel, des temples qui sont des foyers de rayonnement gnostique. L’Ecole s’efforce de réveiller le souvenir du Royaume pour pousser les hommes à l’action. Un ardent désir de reconstruire le temple intérieur est rayonné sur l’humanité.

Les hommes répondent selon leur nature.

Les uns resteront dans leur prison en s’efforçant d’en modifier un aspect, au détriment des autres, par la révolte ou l’action scientifique, politique, ou sociale, ou l’engagement dans les anciennes ou nouvelles religions. Les autres s’engageront dans la reconstruction auto-libératrice du Temple Intérieur vers la Transfiguration. Avec ces hommes conscients et rayonnants, l’École désire former un groupe bénéfique pour toute l’humanité.

 



Sixième Chapitre - Le revirement fondamental.

 

La chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume.

Quand l’Homme a compris cela et qu’il est sensible à l’appel de la vie intérieure, un revirement est possible. A l’origine, les trois facultés, pensée, désir, volonté, de la tête et du coeur fonctionnaient harmonieusement. En se séparant de la Raison divine, l’Homme se soumit à la suprématie des convoitises. Lorsqu’un désir naît dans le coeur, il provoque une vive activité dans le corps du désir. Cette activité consiste en attractions, répulsions, ou assimilations des éléments satisfaisant ce désir. Notre vie naturelle est entretenue par les substances matérielles que nous absorbons, nourriture, boisson, respiration.

Nous absorbons inconsciemment des forces immatérielles.

Elles concernent aussi la vivification du Microcosme. Elles atteignent le Microcosme par douze centres attractifs. Dans la perception initiatique, ces forces, ces éthers, sont au nombre de quatre. L’éther chimique est oeuvre à l’entretien du corps physique. L’éther vital régit les fonctions créatrices. L’éther lumière régit les fonctions des sens, émotions et sentiments. L’éther réflecteur régit les phénomènes de la pensée. Ces forces touchent la personnalité dans trois foyers de conscience.

Il y a trois foyers de conscience.

Ce sont ceux de la tête, du coeur, et du bassin. Ces foyers de conscience possèdent chacun les trois facultés, pensée, désir, volonté. Le Foyer de conscience intellectuel de la tête est à même de raisonner les valeurs de cette vie, puis de tirer les conclusions entraînant l’action. Le Foyer de conscience affectif du coeur dispose de l’intuition, forme de pensée du désir, et de l’impulsion, forme de volonté puissante, tempérée par la raison. Le Foyer de conscience animal du bassin cherche la satisfaction des appétits naturels par le moteur de la volonté primaire que nous appelons instinct.

L'Homme ne reçoit plus les forces divines.

La dénaturation du Microcosme et la chute dans la partie temporelle du Septénaire fait qu’il ne vit plus que des seules forces liées au Monde naturel. C’est par ces douze forces que l’être aural maintient l’Homme dans la prison matérielle. Le mental de l’Homme est complètement sous l’influence de ses divers désirs. L’équilibre tête-coeur est rompu. Incapable de retrouver l’amour divin, le coeur fabrique des idéaux. Ordinaires ou nobles, leur réalité est le désir du Moi de s’affirmer. En devenant célèbre, en accumulant richesses, mérites ou vertus, le Moi essaye d’échapper à sa disparition.

Le Moi tente de se rendre immortel, alors qu’il est un être artificiel.

Il est fait de pensées et de sentiments fugaces. Comprenant cela, le chercheur ressent qu’un revirement fondamental est nécessaire. La libération ne peut venir que de l’établissement d’une valeur nouvelle dans le Moi Supérieur, l’Être Aural. Nul ne peut aider celui qui ne comprend pas la vanité des spéculations chimériques. Aucune force d’intelligence ou de sentiment, aucune autorité extérieure, ne peuvent apporter cette valeur nouvelle.

Le chercheur trouvera cette valeur en lui-même.

Il l’établira par la vraie connaissance de soi et la révolte intérieure contre l’illusion. Il devra calmement s’efforcer de neutraliser toute recherche ou convoitise venant du moi égoïste, tout refus ou peur d’une voie inconnue, sans provoquer de tension ni de refoulement. Il observera ses pensées et ses sentiments sans jugement de valeur jusqu’à ce que son coeur et sa tête s’apaisent. Le Revirement Fondamental signifie la neutralisation du Moi. Il faut progressivement dissoudre dans l’Être Aural, les liens qui nous attachent au monde temporel, pour renouer d’autres liens avec le divin.

La Rose-Croix d’Or invite à la prudence dans cette démarche.

Il faut une grande lucidité et une perception intelligente pour éviter toute répression forcée de défauts ou d’habitudes entraînant des refoulements malsains. Ce n’est pas une méthode mais un changement d’attitude. Il s’agit de prendre congé du Monde temporel et de remettre en question les activités emprisonnantes où se complaisent le coeur et le mental. La force naturelle de conservation de la conscience-moi est si puissante que le candidat peut craindre de perdre son âme.

L'Âme divine, image et manifestation de Dieu, ne peut se perdre.

Au début du chemin, cela est souvent imaginé comme un combat que le chercheur doit mener contre sa nature temporelle. Mais ce n’est pas le chercheur qui lutte, c’est la Gnose. L’élève doit se borner à comprendre clairement son état réel et à refuser ce qui faisait son ancienne vie. La lumière gnostique détruit alors ce qu’il repousse, et fait mourir le vieil homme en Christ. Alors l’Homme Nouveau, qui n’est pas né du sang ni de la volonté de la chair, mais de la Gnose, se dresse à nouveau dans le Microcosme.

 

Septième Chapitre - La personnalité, l'âme, et la renaissance.

 

L'Âme divine est endormie.

Après la chute, le Microcosme fut coupé de la Lumière Divine, son firmament intérieur s’éteignit, la personnalité originelle se désintégra, et son foyer, l’Âme divine, s’endormit. Les Microcosmes errèrent dans le Chaos, incapables de se manifester. Mais le divin n’abandonne pas son oeuvre. Un plan de secours apparut, et l’Esprit développa l’homme terrestre que nous sommes, afin de prendre temporairement dans le Microcosme, la place de l’Être originel disparu.

Nous portons en nous l’image de l’Homme originel.

Notre âme et notre corps sont le reflet de l’Âme divine endormie et de la Personnalité Céleste désintégrée. Ainsi apparaît le chemin de retour vers le Père. L’âme et la personnalité terrestres, s’ouvrant à la semence de l’Immortel dans le coeur, permettent par leur transmutation la résurrection de l’Homme-Âme-Esprit originel. Devant l’homme de ce monde s’ouvrent donc deux voies.

  • La voie ordinaire de la loi naturelle et temporelle de la vie et de la mort.
  • La voie extraordinaire de la renaissance qui conduit à la résurrection de l’Homme primordial.

La conscience de l’homme qui va le chemin de renaissance doit avoir la grande perfection nécessaire pour accomplir le plan divin et être réellement le porteur de l’image de l’âme et de la personnalité primordiales.

Par le don total, le Royaume est rétabli.

Quand le véritable porteur de cette image entre en liaison avec l’autre, le Microcosme, et s’y abandonne totalement, alors, en cet homme, le Royaume est rétabli. Un danger a toujours existé, celui du détournement des dons du Royaume au seul profit de la personnalité terrestre. C’est cet agissement égoïste qui constitue la chute et explique l’état anarchique de l’homme actuel. Il est enfermé dans une enclave qui baigne cependant dans le champ de l’Esprit Universel omniprésent.

La stature corporelle de l’Homme est la clé qui permet de connaître sa véritable nature.

Les quatre corps imbriqués, (physique, éthérique ou vital, corps astral ou des désirs, et mental), sont symbolisés par le carré, base de toute construction. Il est dominé par le triangle, symbole du triple foyer de conscience, (de la tête, du coeur, et du bassin), qui transmet les impulsions de l’ego. A ces sept aspects de stature physique correspondent sept aspects de stature psychique. Ce septuple principe de vie est l’âme. L’âme est la médiatrice lumineuse entre le corps et l’esprit. Elle anime la stature corporelle et lui transmet les impulsions de l’esprit. Dans le langage ésotérique, les sept aspects de l’âme reliant entre eux les sept aspects physiques sont le sang, le fluide nerveux, le fluide hormonal, " le feu du serpent " de l’axe cérébro-spinal, et le triple " feu astral de conscience ". Pour en simplifier l’approche, on utilisera souvent le mot " sang " pour en parler globalement.

L'âme subit les influences psychiques naturelles.

Ne pouvant plus se relier à l’Esprit, elle subit en particulier celles du corps du désir. Ces possibilités de conscience sont attirées par les centres attractifs, (le Zodiaque du Microcosme) et projetées, par l’intermédiaire de l’encéphale, dans notre corps biologique pour le faire agir. L’Ecole considère qu’il y a donc douze liens nerveux, (douze paires de nerfs crâniens ou disciples), qui régissent le fonctionnement de notre corps naturel en relation avec les impulsions du moi-supérieur, ou être aural. Mais nous savons que nous pouvons orienter l’activité de nos foyers de conscience vers un autre champ de vie.

Les sept aspects de l’âme devront être renouvelés.

Afin de régénérer la stature psychique originelle, il faudra que la Personnalité Naturelle temporelle diminue afin que la Personnalité Céleste soit revivifiée et puisse se relier à nouveau à l’Esprit. " Il doit croître et moi je dois diminuer ". La reconstruction et le dépérissement ne peuvent être vus séparément. Ils constituent ensemble un processus unique, car le corps céleste ne peut se développer que par la personnalité physique et à travers elle. Si la personnalité terrestre peut servir de base à la construction de la Nouvelle Personnalité, c’est grâce au travail de la Fraternité Universelle, la Hiérarchie Christique. Elle se manifeste continuellement dans les hommes et par les hommes, en accord avec l’Être et le Plan Divins. Elle est devenue un puissant Corps Vivant qui parle, témoigne, opère dans toutes les religions, et qui est le seul chemin de retour au Père.

L'intervention du Christ est éternelle.

En tant qu’activité du Logos, elle n’est pas limitée dans l’Histoire,
Jésus-Christ est la nouvelle impulsion de ces forces éternelles, c’est le salut proposé dans l’existence terrestre.
Quand l’homme veut répondre à l’appel divin, il doit commencer par se relier, dans le champ matériel, à un principe médiateur de la Nature Originelle, au principe-âme. C’est ce que nous appelons " Sang du Christ ". La Hiérarchie Divine est fortement liée par le Sang, (les sept aspects de l’âme), avec ceux qui errent sur Terre. De l’état préparatoire au chemin, l’état Jean-Baptiste, elle veut les faire passer à l’état d’Âme vivante, l’état Jésus, puis, par cette Renaissance, en les nourrissant des forces christiques, de leur faire atteindre l’état Christ. Les écoles spirituelles, formées d’hommes travaillant à leur renaissance, participent à l’action du Corps Vivant.

La Trinité transcendante, Père, Fils, Esprit Saint, engendre toutes les créatures.

Les trois principes divins, la Volonté divine, le Père, la Sagesse divine, le Fils, l’Activité divine, l’Esprit Saint, sont présents dans les créatures par lesquelles ils se manifestent. Ils peuvent se réveiller si les trois foyers de conscience, les sanctuaires de la tête, du coeur, et du bassin, du temple intérieur, retrouvent leurs facultés primitives.

  • Dans le foyer de conscience, ou sanctuaire, de la tête, le corps mental doit refléter l’Esprit Eternel.
  • Dans le foyer de conscience, ou sanctuaire, du coeur, le corps du désir doit manifester l’Âme Eternelle.
  • Dans celui du bassin, le corps physique et son double éthérique doivent extérioriser l’Homme Immortel.

Les trois sanctuaires sont reliés entre eux par un courant spirituel dans la moelle épinière, ( le feu du serpent ).

Le temple actuel n’est plus que le reflet matériel et temporel de l’Homme originel.

De la créature divine originelle ne subsiste qu’un être de désir, biologique et machinal, dont la stature matérielle est très cristallisée.
C’est pour cela qu’il est nécessaire de construire une nouvelle conscience, réfléchissant la lumière de l’Esprit.
L’Être Aural, l’espace privé, le Moi supérieur, le ciel du Microcosme, Lucifer en nous-mêmes, contient la somme des expériences faites par les personnalités temporelles successives dans le Microcosme éternel. Comme ces expériences ne sont plus liées qu’aux pulsions issues du monde temporel, du champ astral terrestre, l’Être aural y est enfermé, donnant naissance à une imitation, une caricature de l’Homme originel. Le Moi supérieur, ce dieu naturel en nous, ce gardien du seuil, contrôle les accès au microcosme, qui n’attire plus que les forces et rayonnements, les seules nourritures naturelles, correspondant à son état actuel.

L'homme peut suivre le chemin de la transfiguration.

Lorsqu’il le fait, il ignore le Moi supérieur et s’oriente vers l’autre champ de vie, le champ de force gnostique omniprésent dont il était coupé par la chute. Le principe christique se réveille, renaît dans le coeur, et commence son chemin. Les douze liens nerveux, (ou disciples), deviennent les serviteurs de l’âme nouvelle en croissance. Un tel processus ne s’accomplit pas en quelques jours. Ce qui importe, c’est de commencer. L’École Spirituelle ne cesse d’expliquer la nature et la nécessité de cette oeuvre grandiose. Lorsque vous serez devenus réellement conscients de la nature sépulcrale de ce monde temporel, l’Autre se fera entendre, sa force agira, et quelque chose du Royaume pénétrera en vous. Dés que le foyer de conscience de la tête, le foyer luciférien, reçoit le nouveau fluide, la nouvelle nourriture venant de la nature originelle, la vie nouvelle est un fait. L’Âme nouvelle est née, le Grand Oeuvre, la Transfiguration commence.

 

Huitième Chapitre - Pureté du sang et renaissance.

 

Tout chercheur ressent l’impulsion de ressouvenance.

Elle provoque une recherche passionnée de l’état originel. En approchant de la Lumière, le chercheur découvre qu’elle ne l’accepte pas dans son état naturel, et il comprend la nécessité de réaliser un revirement fondamental. Il ne s’agit pas d’améliorer ou de développer la personnalité actuelle jusqu’à un point sublime. Il est nécessaire de devenir une créature nouvelle par la résurrection de la Personnalité Céleste. Cette transformation totale de l’être sera réalisée par une liaison consciente avec la Force christique.

L'humanité tombée est emprisonnée dans le champ attractif des forces naturelles.

Dans cette atmosphère adaptée à son état, elle trouve les 4 nourritures, (ou éthers), qui lui sont nécessaires. D’autres nourritures y sont aussi présentes, les 4 éthers supérieurs, inaccessibles à notre état de conscience. La Fraternité Universelle franchit cet obstacle et nous apporte la nourriture adaptée à notre être du moment. Elle émet une impulsion puissante et émouvante qui touche l’étincelle divine dans le coeur du chercheur. Il faut clairement distinguer l’action de cette force parmi les parodies présentes dans le champ terrestre. De faux chemins sont tracés devant nous et viennent tenter notre curiosité.

Il y a en nous trois ego.

Ce sont les trois foyers de conscience, de la tête, du coeur, et du bassin. C’est la conscience du bassin, du ventre, qui est la conscience de base et qui détermine le caractère, les tendances, le karma. L’ego animal du bassin ne se soumet jamais à aucune discipline. Il représente l’homme naturel tel qu’il est. La plupart de nos motivations proviennent de cette conscience qui est, en fait, maîtresse de notre âme. Il faut que le chercheur voie clairement les limitations de sa prétendue liberté de son soi-disant libre-arbitre. Lorsqu’il vient au monde, les sept aspects de son âme, son sang, sont déjà chargés de tout son passé microcosmique. C'est pour cela que la conscience-moi liée à ce sang est aussi appelée être de désir ou moi-sang.

La pure fonction créatrice du mental était jadis dirigée par l’Âme Originelle.

Elle oeuvrait dans la matière primordiale mais elle a été détournée vers les activités liées à la conscience-moi.
Lorsque l’être de désir, notre âme terrestre, incite le cerveau à utiliser ses pouvoirs créateurs, celui-ci ne peut qu’utiliser ce dont il dispose, une accumulation d’images mémorisées et liées au passé. Sur cette base, la pensée libre et l’acte libérateurs sont impossibles. L’Âme terrestre ne peut éveiller le véritable pouvoir du " Penser ". Notre pensée forme cependant des images-pensées dans le champ attractif qui entoure notre corps. Ces images-pensées sont des foyers parfois obsédants de forces éthériques nourries par notre activité mentale. Le champ attractif est aussi peuplé par les images-pensées du champ astral terrestre, images sociales, politiques, religieuses, artistiques, etc, qui dominent et dirigent notre comportement, consciemment ou non.
Tous les phénomènes vitaux, les activités, les pensées, les préjugés, les vices, et les désirs de l’homme ne servent qu’à entretenir cet être de désir, le moi-sang, en l’ancrant toujours davantage dans l’illusion. Il est impossible de comprendre en quoi consiste le chemin libérateur en se fondant sur l’état mental ordinaire.

Il faut que naisse en nous une pensée libérée de l’être de désir, libérée du moi-sang.

Le changement purificateur doit commencer par la conscience, l’aspect supérieur de l’âme. Le chemin gnostique a cinq aspects, la compréhension claire, le désir de délivrance, la reddition du moi, le nouveau comportement, et l’entrée dans la vie nouvelle. La compréhension intérieure, claire et lucide, suppose une conscience mûrie par les expériences. Si vous découvrez que vos réactions mécaniques ne vous éclairent pas réellement, votre comportement témoignera de cette compréhension nouvelle en changeant. L’état de l’être de désir, du sang, sera modifié. Lorsque, par un pur désir intérieur vous prenez la résolution de briser avec votre vie actuelle, cette résolution constitue par elle-même un acte libérateur qui influence votre âme entière et la sensibilise à l’appel christique.

Le point de départ est la conscience.

Son foyer principal, de la tête, est relié au foyer de conscience du coeur. L’unité d’action tête-coeur assurait à l’origine l’équilibre des trois pouvoirs, penser, désirer, vouloir. La rupture de l’unité réduit l’homme terrestre à la seule vie des désirs, régie par la conscience du bassin. L’étincelle du coeur est touchée lorsque le véritable désir de délivrance jaillit de l’être.
C’est la Rose qui rend possible le contact avec la Gnose. La Rose est à la fois sensible aux impulsions intérieures de l’âme en détresse et à la réponse de la radiation gnostique extérieure. La réception physiologique de la réponse de la Gnose provoque des modifications hormonales qui atteignent le centre de conscience de la tête. Cette action régénératrice permet la naissance de pensées nouvelles. L’être de désir rejette rapidement cet élément étranger qu’il ne peut comprendre. Il faudra bien des expériences pour dépasser cette phase et échapper au triste retour au quotidien et à la vaine agitation mentale.

Pour échapper à l’emprise des forces naturelles, il faut atteindre un nouveau champ de forces.

L’Ecole Spirituelle Gnostique émet sans cesse un champ de radiations qui tente d’éveiller l’atome primordial. Pour aller au bout du chemin de transfiguration, il est nécessaire que notre certitude atteigne notre Moi-Sang. Comment acquérir cette certitude? Sachez que ceux qui possèdent déjà la vérité la rayonneront vers vous. Tant que l’élève n’a pas acquis la certitude dans son moi-sang, il raisonne en fonction de son conflit intérieur. Il doit savoir que deux choses sont nécessaires, le revirement fondamental et la possession intérieure de Christ.
Seule la conscience-moi peut briser le cercle vicieux résultant de la rupture de l’unité entre la tête et le coeur. Par la révolte complète, l’élève peut neutraliser ses désirs et le tourbillon de ses pensées. Le Pouvoir du Penser abandonne alors ses obsessions, se détache des formes intellectuelles, et devient comme un sixième sens. Si l’élève libère le Penser de l’influence de la conscience-moi, la Force Christique le touche directement.

La conscience dégradée ne peut éveiller la stature céleste.

La possession du Christ intérieur est indispensable. Après l’expérience de la lumière dans sa prison, l’homme se détourne parfois vers l’occultisme. L’élève doit comprendre que l’illumination est la clé de sa libération, le point de départ vers la transfiguration. Il doit permettre la naissance d’une nouvelle personnalité en luttant rationnellement contre l’influence de l’être de désir, tous les aspects du moi-sang, sans espérer inconsciemment se maintenir soi-même sur ce chemin. Par la persévérance, l’élève atteint une sainte solitude et se sent de plus en plus étranger dans ce monde.

Elevant son Penser, l’élève éveille enfin l’image de sa stature céleste.

Elle doit apparaître à l’intérieur du Microcosme endommagé. Il ne peut s’agir d’images induites par les pulsions de l’être de désir, (matérialisme, occultisme, humanitarisme, ou religiosité, mais d’une image mentale née de la Force Lumière gnostique, et reliée à l’Éternité. Cette image est la projection toujours plus pure de l’Idée gnostique de l’Homme Originel. Par cette image, le candidat rétablit sa liaison avec la Gnose. Le Plan du Grand Architecte est en lui. Sa stature céleste, (le Fils de l’Homme, né de Dieu et non pas de la volonté de la chair), est désormais reliée à lui.

En trois jours, le nouveau Temple est bâti.

Au cours de trois grands processus, l’ancien temple est détruit et le nouveau Temple est bâti. Par l’anéantissement de l’ancien penser, de l’ancien désir, de l’ancienne volonté, et par la naissance du nouveau penser, (par l’initiation de Mercure), du nouveau désir, (par l’initiation de Vénus), de la nouvelle volonté, (par l’initiation de Mars), le Triangle de Feu rallumé flamboie.

L'élève doit d’abord aller vers l’initiation de Mercure.

La disparition de l’ancien Penser et la naissance du Corps Mental de l’Homme Immortel provoquent des changements intérieurs très importants. La première conséquence est la révélation de la connaissance directe, l’accès à l’Enseignement Universel, la franc-maçonnerie autonome. La Sagesse divine rencontre le chercheur.

L'élève va ensuite vers l’initiation de Vénus.

La Force Divine va lui permettre de répandre la sagesse divine en Amour Absolu. Le renouvellement du Penser et celui du Désir précédent celui de la volonté.

Par l’initiation de Mars, la nouvelle volonté apparaît.

Le candidat, est alors Prêtre-Roi. Il oeuvre dans le Temple et par le Temple. Il est mage divin et va vers tous ceux qui aspirent à la suprême liberté. Ici est soulevé pour vous et par cet appel qui s’adresse à " l’Autre en vous ", un pan du voile qui cache les profonds Mystères du Chemin Gnostique, les Mystères de la Rose-Croix d’Or, pour l’ère nouvelle.

 

Neuvième Chapitre - La transfiguration, résurrection de l'Homme originel.

 

La Transfiguration est la clef de voûte de la grande libération gnostique.

C’est un processus de renouvellement complet au cours duquel l’ancien vêtement de l’âme va servir de support pour tisser le nouveau. Le corps de réssurection, en liaison avec le champ de vie de la nature supérieure, va remplacer progressivement les corps physiques et subtils reliés au champ de vie naturel terrestre. A partir de la semence incorruptible persistant dans le coeur, ce changement d’orientation permet à l’idée divine de revivre dans le Microcosme. Toute idée est une force créatrice qui reste liée à sa manifestation. L’Idée Divine de l’Homme était liée à sa forme originelle qui devait la manifester dans le Divin Microcosme. Lorsque l’Homme cessa de se comporter selon le Plan Divin, l’Idée divine et la manifestation furent séparés. Depuis que l’homme suit le chemin du repli sur soi, le feu éternel est éteint dans foyer du microcosme.

La Fraternité Universelle veut réveiller la vie du germe divin.

Elle désire rallumer le feu éternel en posant des actes libérateurs. Ses envoyés s’efforcent de décider chaque élève à s’engager sur la voie d’une réalisation libre et autonome. L’homme naturel est une personnalité de remplacement, avec un corps et une âme mortels nés de ce monde. Nous sommes seulement l’image de la personnalité originelle. Prendre le chemin, c’est prendre conscience de cet état et du but grandiose à atteindre. Il s’agit de transmuter ce corps et cette âme, de nature non divine, en personnalité digne d’habiter le Divin Microcosme. Cela veut dire qu’il faut transplanter une personnalité de nature terrestre dans l’ordre de nature divin originel.

Une transmutation est nécessaire.

La Gnose en offre la possibilité par un cheminement en cinq étapes qui sont la compréhension claire, le désir de délivrance, le renoncement total à soi-même, le nouveau comportement de vie qui permet l’entrée dans la vie nouvelle. L’être aural transmet à la conscience ce qu’il peut capter dans ce plan de vie qui ne contient rien de libérateur. C’est par la Rose du coeur qu’il est possible d‘accéder aux valeurs de conscience de l’autre champ de vie. Le changement de conscience provoquera une autre attitude morale et un changement complet. C’est ce renouvellement de l’ensemble de la personnalité qui est appelé la Transfiguration.

Le désir de délivrance naît de l’expérience de l’âme toute entière.

Il ne naît pas des seuls sentiments, ni des pensées, ni de la volonté. L’École enseigne également que le corps réagit de façon physiologique à la réponse de la Gnose. Le cri de l’âme est émis au niveau du sternum. La réponse de la Gnose est immédiate, au même niveau. Le thymus influencé, libère une hormone particulière qui est reçue par le cerveau, le centre de conscience de la tête. La conscience a demandé et il lui a été répondu. Une première relation s’est établie entre le coeur et la tête. Le chercheur conçoit des pensées nouvelles mais elles sont encore rejetées par la conscience-moi. Une première ébauche de l’Homme Originel se forme mais elle est repoussée par le moi, l’être de désir.

Il faut anéantir la conscience-moi.

Pour que l’image originelle pénètre les sept aspects de l’âme, il faut anéantir l’opposition de la conscience-moi. La purification constante du coeur rend le système de plus en plus accessible au processus libérateur. Au seuil du revirement fondamental, le chercheur veut établir une liaison durable avec la lumière. Ce n’est pas possible car les forces captées par l’être de désir sont seulement celles qui lui correspondent. L’être aural vit de notre convoitise, des pensées, des désirs conscients et subconscients, et de notre volonté. Il n’est pas possible de résister aux pulsions de l’âme par la mise en oeuvre de la volonté ordinaire. Il faut une compréhension nouvelle et la connaissance de notre véritable nature de dépendance du monde temporel ou dialectique.

Nous attirons les forces asservissantes.

Lorsque le moi égocentrique tend vers un but, il active toute la personnalité, pensée, désir, et volonté. Avec les facultés de la conscience nous attirons et repoussons les forces asservissantes qui nous correspondent. Nous pouvons aussi rester neutre, instruits par les épreuves de l’âme et la lumière reçue. Une école spirituelle doit transmettre une connaissance suffisante du Plan Divin. Elle doit nécessairement enseigner que le moi naturel ne peut absolument rien saisir ni conquérir du nouvel état de vie gnostique. Rien ne touche l’aura, le champ de respiration de l’âme, qui ne soit en harmonie avec elle.

La volonté est un pouvoir créateur magique.

Le champ de la création doit être en harmonie avec ce pouvoir. L’aura doit être en état d’attirer ou repousser sans contrainte ce que désire réellement la volonté. Une transformation complète de vie est nécessaire pour que l’aura s’accorde avec une volonté orientée vers la vie libératrice. Tendre à soumettre la volonté par l’intellect conduit à l’échec. Dés que la conscience ordinaire, devient silencieuse et renonce à ses pulsions, un nouvel état de vie s’établit. La pensée, indépendante de la volonté et des désirs, observe lucidement les tendances du subconscient qui se manifestent dans l’être aural, notre gouverneur, et elle entre en conflit en s’y opposant de façon rationnelle.

La force nouvelle n’est pas en harmonie avec l’être aural.

Lorsque la Gnose se fraie une voie vers le Microcosme, une force qui n’est absolument pas en harmonie avec l’être aural pénètre et commence à transformer le système vital. Le moi-supérieur se défend, engage le combat pour éliminer cette force étrangère, et y réussit souvent. De nombreux chercheurs appelés par la Gnose ont pris l’habitude de ces tentatives mortes aussitôt que nées. Ceux qui persévèrent et qui acceptent la Lumière finiront par trouver l’émerveillement et la transformation.

L'École construit un pont de lumière.

Une École Spirituelle est un chantier de la Fraternité Universelle où elle s’approche de ceux qui errent. Elle apporte une force intermédiaire qui n’est complètement ni de ce monde ni du monde nouveau mais constitue un pont de lumière entre les deux. Son but est de vous guider vers un état de conscience qui vous permettra d’atteindre la vie nouvelle par une action autonome, une auto-franc-maçonnerie.
Quoique la seule compréhension intellectuelle ne soit pas libératrice, elle peut éliminer certains obstacles mentaux en faisant sentir toute la puissance et la clarté du processus de Transfiguration.

L'Ecole spirituelle s’adresse à la compréhension de l’élève.

Elle voudrait d’abord éveiller en lui la nostalgie du ressouvenir. Si une compréhension active se fait jour, une agitation de l’âme montre que la Rose du coeur tend à répondre. Un pont est alors établi entre l’élève et la Gnose et, s’il est maintenu, la Lumière originelle pourra lui parvenir. Cela n’est pas encore le nouvel état de conscience mais c’est seulement l’offre faite au nouveau désir. L’âme doit être préparée à recevoir la Gnose dans ses sept aspects qui forment la personnalité.

Cette préparation, c’est votre travail, c’est vous qui devez la faire.

L’état de conscience intermédiaire, le pont entretenu par le champ de force de l’École Spirituelle, vous pousse à agir positivement. Cela est près de vous, vous n’avez qu’à le laisser entrer. Mais vous-même devez le faire par une foi qui soit adhésion de votre tête et de votre coeur, en adoptant un comportement de vie qui manifeste cette foi. Nul maître, nulle autorité n’interviendra dans la décision. D’un coté, tous les pouvoirs de la personnalité-moi se font valoir. De l’autre coté l’appel de la Gnose trouble votre conscience.

Vous devez prendre une décision irrévocable.

Ou bien vous faites confiance à la conscience-moi, ou bien vous répondez à l’appel de la Gnose et vous acceptez le combat. Quand la décision est définitive, l’apprentissage, cette franc-maçonnerie prend son sens. En vous, c’est la naissance inconsciente de l’âme, celle du Rose-Croix, la naissance de Jésus-le-Sauveur. La nouvelle attitude la la personnalité libère les forces nécessaires à l’oeuvre de transfiguration. La substance primordiale peut pénétrer le système si la conscience du Microcosme ne s’y oppose pas.

Le chemin initiatique comporte sept étapes, évoquées par sept symboles.

  1. La prise de conscience et la préparation du chemin, l’état Jean Baptiste.
  2. La naissance non-consciente de l’âme, ou la naissance de Jésus enfant dans la grotte du coeur.
  3. La nouvelle réaction de la personnalité, les voyages de Jésus du Jourdain à Jérusalem.
  4. La réorientation de la conscience, que l’École appelle l’illumination des chandeliers de la tête. Elle concerne les sept aspects de notre conscience, (le moi-supérieur, ou l’être aural), qui pilotent le fonctionnement de notre corps par le moyen des douze liens nerveux appelés nerfs crâniens ou disciples, permet la manifestation de la lumière du septénaire divin dans le sanctuaire de la tête.
  5. La naissance de l’Âme nouvelle, la Sainte Scène, la Nouvelle Alliance.
  6. La dissolution de la personnalité de la nature, la Crucifixion.
  7. La renaissance de la Personnalité originelle, la Résurrection.

Le septénaire divin doit être manifesté dans les trois centres de conscience.

Les sept chandeliers de la manifestation du septénaire divin doivent être allumés dans chacun des trois sanctuaires, les trois aspects, les centres de conscience. Cela signifie que la réorientation de la conscience doit être effectuée dans la conscience de la personnalité, le subconscient, et la conscience du Microcosme. Le siège du subconscient est au niveau du plexus sacré. Le subconscient enregistre les expériences du Microcosme et celles de la personnalité. Il est aussi le miroir réflecteur par lequel la conscience du Microcosme se fait connaître à la conscience de la personnalité.

Il y a dans le corps sept groupes de plexus.

L’ÉEcole enseigne qu’il y a dans le corps sept groupes de plexus qui sont situés au voisinage des organes essentiels. Ce sont des centres de transformation du fluide nerveux en relation avec la conscience. Le premier est situé au niveau de la gorge, le second autour du larynx, le troisième dans les poumons, le quatrième dans le coeur, le cinquième dans l’épigastre, le sixième est en relation avec les organes sexuels, le septième est le plexus sacré. Le septième groupe, le plexus sacré, est le noyau qui dirige tout l’ensemble Les chakras, ou roues, sont sept centres de forces en relation avec le système nerveux et les plexus. Ils captent les énergies nécessaires pour maintenir la vie dans une orientation donnée.

Le grand-oeuvre doit commencer par la conscience.

Il faut l’ouvrir aux influences libératrices. La prise d’une décision consciente provoque une tension nerveuse à laquelle l’état physiologique doit s’adapter. La transformation s’opère en sept phases à mesure que la Lumière pénètre dans les organes contrôlés par les systèmes de plexus. Le chemin débute par la diminution des influences terrestres que nous captons par la respiration dans notre champ de vie. Le développement du sacrifice de soi aidera grandement dans cette première étape. Puis suit le rétablissement de l’unité de la tête et du coeur caractérisé par la fin des conflits entre raison et sentiments. La Lumière divine ne pénètre que dans un coeur apte à la recevoir. A travers le larynx, situé entre la tête et le coeur, l’état réel de nos pensées et de nos sentiments se révèle par le Verbe, la Parole libératrice, la parole du Coeur qui a réalisé son union avec la tête.

La relation entre les aspects de la conscience est extrèmement complexe.

Pour en faciliter la visualisation, l’Ecole considère que la personnalité ordinaire comporte deux pôles, celui du chandelier de la tête et celui du chandelier du sacrum. Ils sont reliés par les moyens de communication de l’axe cérébro-spinal, le feu du serpent. Par le pôle de la tête, nous captons les forces de notre champ de vie et nous établissons cette relation. Par le pôle du sacrum, nous captons les antiques forces venant de notre passé karmique, nous en formons aussi le feu du serpent, et nous rejetons tout ce qui n’est pas en harmonie avec notre état actuel de vie.

Il faut fonder un nouveau système attractif.

L’élève pose le fondement d’un nouveau système attractif qui demeure bipolaire.
Le pôle de la tête est la branche centrale du chandelier de la tête. Nous savons qu’il est allumé par le feu gnostique venu du coeur. L’autre pôle est le plexus sacré purifié. Le système relationnel naturel, que l’École symbolise par le feu du serpent circulant dans la moelle épinière, ne peut plus être utilisé, car il est l’instrument corporel de l’exercice de la volonté personnelle et de la conscience ordinaire. Une nouvelle relation est donc établie.

A sa naissance, le nouveau système est incomplet.

Il ne peut pas être alimenté par le cerveau qui reste inaccessible à la Gnose tant qu’il est la voie de pénétration des forces naturelles vers l’être aural. Le développement du nouvel état se fait à partir de la Rose du coeur. De là, les forces de lumière s’efforceront d’atteindre le cerveau puis circuleront dans le corps tout entier. L’Ecole symbolise cette situation en considérant qu’elle se fait à travers les cordons droit et gauche du nerf sympatique. Le nouveau système relationnel, le nouveau feu du serpent, partant du pôle de la tête, descend du coté droit jusqu’au pôle du sacrum, puis remonte par la gauche jusqu’au point de départ, vivifiant en chemin tous les autres plexus. Le développement prénatal de la nouvelle âme s’accomplit entièrement en dehors de la conscience ordinaire, et c’est pourquoi l’on parle d’un développement non-conscient de l’âme.

C'est la Gnose qui lutte contre le Karma.

Quand le courant gnostique descendant atteint le plexus sacré, le pôle bas de l’axe de conscience, il entre en lutte avec le karma accumulé depuis un passé immémorial. Ce n’est plus le moi qui combat, c’est la Gnose. Elle brise tous les liens karmiques de l’élève. Désormais, l’âme est totalement libérée du passé et de ses influences. Le plexus sacré est accessible à la lumière. Le courant gnostique remonte jusqu’en haut du pôle cérébral de l’axe de conscience, le sommet du chandelier. Le signe du Fils de l’Homme flamboie sur le front. Puis le courant gnostique atteint le chakra-couronne que l’École situe sur la pinéale. Le pôle de la tête est alors totalement ouvert à la lumière. Les forces gnostiques y pénètrent directement, sans plus transiter par le coeur.

Les kundalini sont des forces incomparables.

Une force immense, la kundalini du coeur, existe dans la partie du coeur où l’on situe le Bouton de la Rose, ou atome primordial. Le processus de transfiguration commence lorsque cette force rayonnante commence à s’élever vers la tête. Une autre grande force existe, la kundalini du sacrum. Le processus gnostique, qui a le coeur comme origine, commence par l’éveil de la kundalini du coeur. Il n’utilisera la force de la kundalini du sacrum que sous l’influence de celle du coeur.
A ce moment, le coeur et la tête sont déjà tournés vers la volonté divine. Il n’en est pas de même lorsque l’on sollicite directement la kundalini du sacrum par des méthodes et exercices magiques pour en faire monter la puissance dans la tête. Ces pratiques mettent la conscience-moi sous l’emprise du passé karmique de l’être aural. Elles emprisonnent l’âme dans la sphère astrale terrestre.

L'âme du chercheur renaît.

Lorsque les deux pôles de la personnalité sont unis par le nouveau feu du serpent et reçoivent la force de la kundalini du sacrum, l’âme du chercheur est renée. Les liens de conscience reliant entre eux les aspects de l’âme, sang, fluide nerveux, fluide hormonal,  feu du serpent, sont liés au champ de vie gnostique. L’École dit que le sens de rotation des chakras est inversé. Ces roues tournaient dans le sens de la mort. Elles se sont arrêtées, puis tournent dorénavant vers la vie. La partie supérieure de la personnalité, le chandelier de la tête, peut rayonner la Lumière gnostique. La nouvelle communication, le nouveau serpent de feu, s’établit. La nouvelle âme va naître. La cinquième phase s’accomplit.

La nouvelle âme apparaît dans le vieil homme.

L’ancienne âme de la personnalité-moi est disparue. L’élève est maintenant porteur de la lumière divine. De la nouvelle âme émanent de nouveaux pouvoirs de conscience, et tous les organes du sanctuaire de la tête, pensée, volonté, perception, deviennent régénérateurs. Une nouvelle personnalité doit être crée dans la nouvelle âme puisque l’ancienne personnalité est disparue.

Cette sixième phase de l’initiation est symbolisée par la Crucifixion. Elle est la dissolution consciente du vieil homme. En effet, cette partie du système microcosmique, encore dégénérée, n’est pas en mesure de participer à la vie divine. Alors la Renaissance s’accomplit.

La personnalité nouvelle se lève dans le Microcosme.

Voilà le secret véritable des alchimistes qui prétendaient fabriquer l’or en transmutant de vils métaux.
Sous l’influence des nouvelles forces reçues, les douze éthers du renouvellement, la partie naturelle, mortelle, et impie du Microcosme, la tombe, doit être trouvée vide. Les pouvoirs du vieil homme sont anéantis et la personnalité nouvelle se lève dans le Microcosme. C’est le renoncement total, définitif à soi-même, à l’ancien, au terrestre, qui rend possible la Résurrection, la septième phase.

Par la Résurrection, l’Âme nouvelle se crée par elle même.

Elle est de nouveau accordée au Plan divin. Les forces de la Nature originelle pénètrent dans le Microcosme. Elles vont permettre la Résurrection de l’Homme Originel. Avec les sept chakras, elles vont former le nouveau corps éthérique et le nouveau corps physique de la personnalité transfigurée

Le Triple Temple nouveau est reconstruit.

Le porteur de l’image a exécuté le Grand Oeuvre. Il a reconstruit le Triple Temple nouveau selon l’Esprit, l’Âme, et le Corps.
L’Homme Originel divin réapparaît dans le sanctuaire, confondu avec l’élève libéré de son moi. Il va répandre la Lumière de la Vie parmi ses frères, et témoigner, comme Jean, de cette Lumière. " Celui qui vient après moi m’a précédé, parce que, avant moi, Il était ".

 

Dixième Chapitre - Révolution cosmique et libération de l'Homme.

 

Le Septénaire divin se protège contre toute atteinte.

Il faut d’abord savoir que chaque partie du Septénaire originel divin a le pouvoir de se protéger contre toute atteinte afin d’assurer le développement harmonieux du Septénaire cosmique. Le Coeur christique cosmique bat dans la sphère terrestre comme dans les six autres sphères du Septénaire. On peut donc parler du septuple coeur du cosmos dont le coeur humain devrait être le reflet. Le pouvoir organique, l’intelligence, le noyau spirituel du monde septuple sont présents à l’intérieur de chaque sphère, comme, dans le Microcosme, tout est présent dans l’être aural.

La créature déchue reste liée à son créateur.

Coupé de la source de vie du septénaire divin, l’homme ne vit plus qu’en tant qu’Idée divine inscrite, dans la chair et le sang, dans le foyer du coeur. Sa conscience s’est rétrécie, mais il lui reste une possibilité de se lier à nouveau au Septénaire par l’intermédiaire du coeur microcosmique et du coeur cosmique. La créature reste liée à son créateur mais la liaison s’atténue à mesure que l’homme s’en éloigne. La création est l’expression du plan de l’Idée gnostique de l’Homme originel. L’Homme primordial, au nombre infini de types, procède et vit de cette Idée.

Les forces naturelles exécutent le Plan divin.

Dans le domaine dialectique, l’homme naturel est en contact avec les forces naturelles. Celles-ci exécutent le Plan dans leur domaine de manifestation. L’Homme primordial, image-pensée vivante de la Gnose, exécute le Plan lorsqu’il invoque les forces naturelles. Le Créateur se manifeste par sa créature. L’Homme actuel, coupé de l’Idée originelle, détourne les forces naturelles de leur but véritable. Il ressent les tensions qui en résultent comme un monde ennemi contrecarrant tous ses efforts pour réaliser l’harmonie qu’il désire. Cette perpétuelle correction de son action erronée préserve, en fait, la possibilité du retour à l’harmonie véritable de la création divine. Par la soumission au Plan divin, l’Homme voit les forces naturelles redevenir bienfaisantes et constructrices. Mais l’Homme tente de s’adapter au monde terrestre et résiste à l’appel continuel du monde divin.

Tout est pur au début d’un Jour de Manifestation.

Au début d’un cycle cosmique, d’un Jour de Manifestation, tous les domaines terrestres, visibles et invisibles, y compris la sphère astrale de la Terre, sont purs et libres de toute influence humaine. Ce sont les activités égocentriques nées des désirs des hommes qui souillent progressivement ces domaines. L’être-moi, centré sur ses convoitises, dirige le pouvoir créateur du cerveau. Des formes pensées grandissent dans le domaine attractif, le champ de respiration, de leur créateur. Toutes ces pensées, nées des conditionnements environnementaux, piègent l’Homme inextricablement.

Jouets des illusions, nous nous révoltons en vain.

Nous devenons tous les jouets des illusions construites par les forces de la pensée dans notre champ attractif. Les sept aspects de notre âme, notre sang, notre hérédité, nous prédisposent à cette vie de convoitise. Cette puissante réalité, gravée en nous, ne laisse pas place à la décision véritables. Notre cerveau et notre coeur pétris d’illusion n’aboutissent qu’à l’agitation sans modifier réellement notre vie. L’Homme oscille donc constamment entre les deux extrêmes qu’il appelle Bien ou Mal. L’homme voudrait neutraliser les souffrances, issues des comportements, par la maîtrise de soi et la pratique des vertus, obligeant les autres et lui-même à lutter constamment contre les pensées et désirs jugés mauvais.

Les convoitises humaines se projettent dans l’astral de la Terre.

Toutes les productions du corps de désir, manifestées ou refoulées, se projettent dans le corps astral de la Terre. La sphère astrale de la Terre est souillée depuis des siècles par les produits de la convoitise humaine. L’astral terrestre s’est rempli de toutes les formes pensées humaines, ignobles ou magnifiques. Cette sphère réflectrice contient différents domaines, enfers et paradis, ou séjournent les morts et innombrables parasites, esprits liés à la Terre, dieux et démons, maîtres et fantômes, qui étouffent l’humanité.

L'Homme est lié aux pollutions du Monde.

Il est doublement prisonnier Suivant la voie contraire à sa nature divine, il est enlisé dans un aspect limité du cosmos et soumis à la dualité. Son égocentrisme a transformé en prison le monde dialectique qui lui offrait une possibilité de retour conscient dans le monde divin. L’Homme a fait du monde terrestre un lieu fermé où toute possibilité supérieure est immédiatement anéantie. Individuellement et en groupe, nous sommes liés, aux multiples entités que notre activité entretient. La sphère physique terrestre est polluée par les productions de la vie physique humaine. De même, la sphère astrale terrestre est polluée par les productions de l’astral humain.

Les forces de protection du Septénaire interviennent.

Les forces naturelles protégeant le Septénaire interviennent pour corriger ces pollutions et purifier la création. Cette purification intéresse toutes les causes, entraînant des changements jusque sur le plan matériel. Chacune des périodes cosmiques, chaque Jour de Manifestation, offre à l’Homme des possibilités de résurrection mais aussi de chute. A la fin de la période vient l’époque de la maisson, celle du jugement.

Les forces du domaine originel vont guérir les atteintes au Septénaire.

L’École de la Rose-Croix d’Or enseigne qu’avec l’entrée dans l’ère du Verseau, des rayonnements intenses, provenant du Monde originel, pénètrent l’atmosphère terrestre et se déversent sur l’humanité. La séparation s’accentue entre les microcosmes qui acceptent de tenter le retour et ceux qui le refusent. Quatre forces nouvelles, quatre éthers triples, ou Nourritures saintes, pénètrent notre Monde. Les forces du domaine originel agissent sur les sphères éthèriques, astrales et matérielles de la Terre, ainsi que sur le corps astral de l’Homme pour en effectuer la purification et en guérir les atteintes.

Soyons vigilants pour rester sur le vrai chemin.

Les forces originelles vont bouleverser les entités parasites qui y sont enracinées et stimuler leur incarnation dans la matière. La religiosité dogmatique ou mystique, l’adoration des images, la pratique de cultes extérieurs, les cérémonies et prières exaltantes, les menaces et les promesses, engendrent ces entités qui asservissent les hommes. Ce ne sont que des imitations du véritable chemin. Elles engagent le chercheur dans des voies sans issue. Les élèves doivent rester très vigilants à l’égard des multiples groupes, religions ou sectes, ou maîtres ou dieux, qui proposent des activités enrichissant ou renforçant le Moi, lesquelles ne sont donc pas libératrices.

La Gnose ne s’adresse qu’à l’Ame divine en nous.

Nous ne pouvons devenir un libre constructeur qu’en nous dégageant de toute illusion et emprise du Moi.
L’École de la Rose-Croix d’Or enseigne que l’entrée dans l’ère du Verseau annonce une moisson spirituelle, la fin d’un Jour de Manifestation. Ce n’est pas l’annonce de la fin, mais celle du renouvellement du Monde.

 

Onzième Chapitre - La Rose-Croix d'Or.

 

La Sagesse Gnostique.

La Gnose est la sagesse originelle, la somme de toute la connaissance qui mène au royaume divin. La Gnose, la force de Lumière, vient chercher en ce monde ce qui est de sa nature. En tout temps, le travail des fraternités gnostiques fut d'indiquer le chemin menant à la connaissance, afin que ceux qui reconnaissent la lumière puissent redevenir enfants de Dieu. La révélation gnostique grandit dans l'homme à mesure qu'il avance sur le chemin et qu'il se met à vivre de l'autre domaine de vie. Vouloir saisir ce qu'est l'idée gnostique dans les traces matérielles des fraternités précédentes n'a aucune signification si l'on n'est pas à même d'être touché par la Gnose. Tout au plus peut-on que la source à laquelle elles puisent est unique.

Les mouvements gnostiques.

Au fil des siècles, nous voyons se succéder des petites communautés et des grands mouvements comme ceux des Esséniens, des Chrétiens primitifs, des Manichéens, des Cathares, puis les Templiers, les alchimistes et les Rose-Croix qui marquèrent de leur empreinte la symbolique et les rituels des mouvements maçonniques. Dans le matérialisme triomphant du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, des chercheurs purent s'orienter vers d'autres perspectives que celles des systèmes religieux dogmatiques grâce à des mouvements comme la Théosophie de Blavatski, et l'Antroposophie de Steiner. Ainsi restait vivace une vision élevée du devenir humain. Dans le coeur de l'homme, l'idée gnostique peut rester latente des vies durant, puis s'éveiller lorsque les expériences ont entraîné la réceptivité, de même nous voyons actuellement l'idée gnostique resurgir dans le Monde.

L'humanité entre dans une période de crise.

La marche de l'humanité dépend des lois du monde dialectique mais elle est aussi influencée par les forces et rayonnements du domaine originel. Ces influences se manifestent quand les circonstances poussent l'homme à remettre en cause une finalité uniquement terrestre. L'humanité entre alors dans une période de crise. D'une part, il y a ceux qui tentent inlassablement de trouver un équilibre précaire dans le cadre du perpétuel " monter, briller, descendre ". D'autre part, le nombre grandit de ceux dont le coeur pressent l'autre réalité, et qui sont prêts à admettre une orientation nouvelle vers une forme de vie qui les libère des lois dialectiques.

Les cycles cosmiques.

De multiples influences cosmiques opèrent selon de grands cycles. En cette époque du Verseau, les forces de l'autre réalité de vie se déversent sur le Monde . Ces forces manifestent la prééminence du Plan divin sur les constructions anarchiques du chantier dialectique. Ce sont des forces correctrices qui dissipent les faux-semblants, détruisent les illusions et ruinent ce qui n'est pas en harmonie avec la Loi Universelle. Sanctifiantes et régénératrices, elles touchent ce qui est de leur même essence dans l'homme, l'appelant à un réveil. Le développement d'une école spirituelle est en relation avec l'action de ces forces, et on peut dire qu'une telle école est, sur terre un foyer de concentration des forces de l'Autre Domaine de Vie.

La Fraternité des Âmes.

Une même force unit, par-delà les siècles, les mouvements libérateurs qui firent entrer dans la Vivante liberté une moisson d'âmes nées de la Lumière. Chaque nouvelle tentative d'établir un contact entre la Lumière et l'Homme, est le fait de la Fraternité des Âmes libérées. Une construction s'élève alors et la liaison de fait avec la Fraternité. Les forces du Domaine Supérieur se déversent dans cette construction, dans ce corps gnostique, l'animent, le vivifient et les participants travaillent à la nouvelle moisson. Aussi est-il essentiel d'édifier, sur terre, une construction, une arche, une barque solaire, dans laquelle de nombreux chercheurs de Lumière puissent entrer.

Construire une demeure des âmes.

Quand les conditions sont propices, un envoyé de la Fraternité des Libérés revient par amour dans notre domaine de vie. Il entreprend de rayonner autour de lui la Vérité et crée un " champ de force " particulier, un champ dans lequel les rayonnements gnostiques peuvent être captés, concentrés et utilisés. Ceux qui entreprennent ce travail ont un plan : Construire un temple, une demeure des âmes. Son exécution dépend de la collaboration, en totale unité, d'un groupe d'hommes et de femmes décidés à consacrer leurs vies au voyage de retour.

Le Corps Vivant de l'Ecole.

L'École Spirituelle de la Rose-Croix d'Or est née en 1924, sous l'égide de deux envoyés de la Fraternité des Âmes. La construction du Corps Vivant Magnétique de l'École Spirituelle est maintenant une réalité opérante. Tout groupe orienté vers un but crée un champ de force dont l'action se fait sentir dans la sphère matérielle, mais aussi dans la sphère la sphère astrale où se reflètent les créations de ce groupe. La sphère matérielle et la sphère réflectrice agissent continuellement l'une sur l'autre, la première nourrissant la seconde et la seconde exploitant la première. Une activité libératrice ne doit donc, en aucun cas, être liée aux forces astrales terrestres, quand bien même elles seraient " supérieures ".

Le développement d'une fraternité dépend de sa relation avec l'Autre Domaine de Vie

Si le groupe entier marche avec persévérance, sans chercher à réaliser quoique ce soit sur les plans matériels ou subtils de ce monde, son noyau arrive à percer dans la Lumière, à se fondre dans l'Unité. Le champ de force devient champ de Lumière et la liaison est faite avec la Fraternité précédente. C'est la véritable filiation spirituelle qui ne peut être démontrée au chercheur mais qu'il doit ressentir et vivre. La seule réalité sur laquelle baser une transformation de vie véritable est la liaison de l'âme avec le Monde des Âmes libérées, d'autant plus puissante qu'elle est plus consciente. Le corps magnétique ainsi constitué offre un libre chantier où chacun trouve les éléments nécessaire pour édifier, les uns pour les autres, les uns avec les autres, une arche vers le Royaume immuable.

Nous sommes liés au champ magnétique terrestre.

Tout ce que nous faisons, méditons, voulons, est fait, médité, pensé, voulu par les forces cette nature ordinaire et avec elles. Impossible de faire du nouveau avec de l'ancien. Pour construire réellement, au sens gnostique, il faut être dans un chantier libéré et bâtir avec les forces qu'y déverse la Gnose. C'est ce qu'implique le nom de " Rose-Croix d'Or ". Ce nom symbolique et prestigieux ne vous permet pas de vous prétendre Rose-Croix. La prêtrise royale n'est pas conférée par des tiers. C'est vous seul qui devez parvenir, par " franc-maçonnerie " autonome, à reconstruire le temple intérieur en vous.

Qu'est ce donc qu'être Rose-Croix ?

Être Rose-Croix, c'est avoir pris le chemin du revirement fondamental et, dans un désir ardent, entrepris la purification du sanctuaire du coeur et suivre la voie de la Rose-Croix blanche.
C'est commencer ensuite à lire en soi-même, ressentir l'urgence de renverser les barrières de la conscience-moi, gravir les sentiers du sacrifice de soi, et offrir le sang de son coeur : suivre la voie de la Rose-Croix rouge.
C'est enfin, dans la solitude, le coeur abandonné à la Gnose, voir naître et s'épanouir la fleur d'or merveilleuse, la Rose-Croix d'or de l'accomplissement.
A ce moment seulement, on peut parler d'un Rose-Croix et de la Rose de l'âme divine épanouie sur la Croix de la personnalité.

Les tentations ésotériques.

Si le chercheur sincère est souvent blessé par de cruelles désillusions, plus grave est le risque d'un détournement de ses possibilités intérieures. Il se rend vite compte que les réalités sublimes qu'il voudrait faire régner, Vérité, Sagesse, Fraternité, sont rejetées par les hommes. Beaucoup de chercheurs accusent le Monde d'empêcher la réalisation de leurs rêves et veulent se retirer pour appliquer leurs idéaux. Des communautés tentent de changer la vie en rejetant les morales conventionnelles. On essaie d'épanouir la personnalité, d'améliorer ses relations avec les autres, de se rapprocher du milieu naturel. On tente une "expansion de la conscience" par des méditations, des prières, des exercices ou des drogues,, ou on se laisse pénétrer par des forces dites " supérieures ".

Ce Monde n'est pas harmonieux.

Certes, on trouve une certaine paix en se mettant en harmonie avec les forces naturelles qui pénètrent le champ respiratoire du microcosme, en accord avec les impulsions de l'être aural. Le véritable chercheur sait que la Force christique n'apporte pas la paix mais le glaive dans sa conscience fragmentée, et qu'il y a nécessairement conflit entre les forces de cette vie et celles de l'Autre Vie qui l'agitent. L'unité intérieure qu'il désire ne naît pas de l'enrichissement de sa conscience personnelle, mais de l'irruption de la Lumière dans son âme renée.

Quelques critères d'un mouvement gnostique libérateur.

- Il ne s'intéresse pas à votre personnalité, il ne vous promet aucun avantage, mais montre le dur chemin du don total de soi-même.
- Il ne propose pas un développement de vos capacités pour vous élever vers les sphères plus subtiles, mais parle d'une rupture totale avec ce plan de vie et d'une reconstruction de votre être sur une base entièrement nouvelle.
- Il ne met pas en relation avec des maîtres ou tout autre intermédiaire dans ce monde matériel ou dans la sphère réflectrice, mais incite à une franc-maçonnerie autonome et à l'éveil de la conscience-âme que tout homme possède à l'état latent.
- Il ne recommande pas une activité religieuse, occulte, mentale ou sentimentale propre à nourrir vos fantômes intérieurs et les entités de l'au-delà, mais vous indique la voie du non-être, du " non pas ma volonté, mais la tienne, Seigneur ".
- Il ne propose pas un chemin qu'on puisse suivre sans déranger ses habitudes ordinaires, mais le chemin du " tout ou rien ", celui d'un choix sans compromis.

Être Rose-Croix n'est pas un titre, c'est un état de conscience.

L'aspiration à cet état engendre une souffrance, un conflit, qui dure tant que le chercheur vit des deux tendances qui se partagent son être. L'homme est avide de sécurité, de certitudes matérielles, de preuves. Sa foi est continuellement remise en question. Il s'inquiète des origines, recherche une filiation historique et une transmission " légitime ". La "Fama Fraternitatis", relate comment un groupe de frères découvrit le temple funéraire de Christian Rose-Croix, l'homme-âme rené en Christ. Si la fraternité n'avait plus existé, la seule voûte du temple aurait permis de rétablir la vérité. Car dans l'éther du renouvellement est dessiné le plan entier montrant comment naît et croît l'oeuvre libératrice d'un groupe décidé à suivre le chemin jusqu'à la transfiguration. C'est une telle construction qu'a édifiée la Rose-Croix d'Or, éclairant l'idée gnostique de la renaissance de l'Homme-Âme-Esprit pour le plus grand nombre possible.

Qu'est-ce qu'une École Spirituelle gnostique ?

Son unique objet est l'Âme-Esprit. Elle ne s'intéresse ni aux capacités, ni à la valeur personnelle, ni à la situation sociale de ses élèves, mais les considère comme un groupe d'âmes aspirant à la libération. Celle-ci doit s'accomplir par un effort soutenu de chacun dans la lumière de l'enseignement gnostique. Vous ne trouverez dans l'École Spirituelle ni maître mystérieux, ni rites secrets, ni pratiques mystiques ou occultes. Son unique dessein est l'éveil du germe divin du coeur, la floraison de la Rose en vous et l'épanouissement des possibilités de conscience atrophiées par la vie ordinaire. Vous devez découvrir vous-mêmes la loi inscrite dans votre coeur, car cette loi est différente pour tous. Ce qui est inscrit dans votre coeur vous appartient absolument et dépend de votre état d'être, de votre passé, présent et avenir particuliers. Nul n'a le droit de s'immiscer dans votre évolution intérieure, fût-ce avec les meilleures intentions du monde.

L'École Spirituelle n'a pas de loi extérieure.

Elle ne demande pas d'appliquer des règles de vie particulières mais conseille de suivre la loi du coeur et vous pousse à la vivre consciemment. Il n'existe qu'une seule loi, celle de l'Ordre et de l'Esprit. Dans une telle École, l'organisation, les conventions, les directives sont contraignantes uniquement pour ceux qui n'ont pas encore atteint la foi véritable. Elles sont pour eux une protection. Ce qui est visible n'est que l'image temporelle de l'École Spirituelle. Ceux qui savent trouvent derrière cette image, la réalité intérieure, celle de l'Éternité. Le corps vivant d'une école spirituelle est un organisme très particulier, doté de possibilités infinies. Chacun doit pouvoir saisir, par son élévation de conscience, l'essence du plan qui est totalement présenté à tous les niveaux. Si notre conscience n'est pas claire, nous ne saisissons que les aspects extérieurs et réagissons en interposant entre lui et nous l'écran de nos critiques et de nos constructions mentales.

La tâche de l'École spirituelle.

L'Enseignement de l'École Spirituelle agit d'abord sur la conscience de l'élève. Dans son essence, l'Ecole peut être considérée comme un champ de croissance de la Nouvelle Âme. Mûrie dans la vie terrestre, la conscience est façonnée sur un type voué à la mort. Le message gnostique éternel apprend à l'homme qu'il peut concevoir l'Idée divine de l'Homme immortel et faire naître et croître en lui un Homme nouveau. Grâce à une conscience différente, il peut accéder au domaine de vie gnostique. L'école spirituelle guide ses élèves en créant un milieu où ce qui appartient en eux à la Lumière puisse s'y relier toujours plus intensément. Elle touche l'élève dans son intellect et dans son coeur, espérant susciter le désir d'une véritable compréhension du chemin gnostique. Alors l'élève peut entreprendre son oeuvre : amener au silence l'être-moi et éveiller la conscience de l'Homme nouveau.

C'est de la Lumière que vient la Vie, et non l'inverse.

Toute l'activité de groupe, réunions, services, conférences, vise à mettre l'élève en garde contre les multiples illusions, à orienter sa recherche vers le but unique et à stimuler son dynamisme intérieur. Sa personnalité doit peu à peu délaisser l'état de compromis où elle se complaît, pour se livrer tout entière, à la Lumière. Ce travail n'a de sens que s'il est accompli dans les rayonnements du Champ de Force de l'École Spirituelle. Les lois qui régissent le développement dans ce Champ de Force, puis dans le Champ de Lumière, sont d'une puissance insoupçonnée dans le monde dialectique. L'École offre la possibilité de se relier toujours plus intensément au Champ de Force intermédiaire entre l'ancienne et la Nouvelle Vie.

Le travail de l'élève.

C'est l'élève lui-même qui, par son aspiration et son orientation, détermine l'intensité de sa liaison. C'est lui-même qui, dans la mesure où il permet aux lois du domaine des âmes de gouverner sa vie, devient conscient et suit le chemin de l'auto-initiation. Cette aspiration et cette orientation dépendent de son nouveau comportement. Tout le travail de l'élève est de faire de sa vie quotidienne le champ d'application d'une attitude nouvelle, aidé par le Champ de Force de l'École. Il y a évidemment conflit entre le champ astral de l'élève, rempli de ses illusions, et le Champ astral de l'École Spirituelle, rayonnant de la Nouvelle Réalité. C'est un véritable champ de tensions où l'élève se sent mis à nu et démasqué. Dans la mesure de son désir, les forces gnostiques pénètrent dans son sang pour faire disparaître tous les obstacles.

L'élève doit s'ouvrir consciemment à la Lumière.

Au début du chemin, l'élève n'est pas encore éveillé de son sommeil de mort et perçoit uniquement la voix de l'École. S'il désire la Nouvelle Vie, le coeur va aspirer les radiations gnostiques. Mais ceci n'est possible qu'avec la collaboration intelligente et consciente de l'élève. C'est l'École qui lui explique son état, son désir, sa recherche. S'il en accepte l'explication, l'École va pouvoir avancer, lui montrer comment réagir aux radiations gnostiques en s'ouvrant consciemment à la Lumière, en lui abandonnant son coeur à la Lumière, en lui permettant d'agir en lui par un comportement juste. Alors peu à peu, à côté de la voix de l'École, l'élève commence à percevoir la voix intérieure de l'âme. C'est cette voix qui va diriger l'oeuvre du Nouveau Devenir.

 

Douzième Chapitre - Entrer dans la réalité de l'homme nouveau.

 

La réalité de l'homme nouveau.

Nous entrons dans dans l'ère du Verseau. Comme à la fin de chaque ère zodiacale, les valeurs et structures religieuses, artistiques et sociales s'effritent. Beaucoup sentent l'imminence d'un chaos. Les dirigeants de l'humanité ignorent totalement où va l'homme et ce qu'il devient. Ce qui commence à se manifester n'est pas le résultat d'une évolution économique ou scientifique, mais d'une révolution que l'on peut qualifier de cosmique. C'est le début de la moisson, époque où un nouveau type d'homme s'épanouit, capable de se libérer du champ de vie terrestre et de développer les possibilités encore latentes des trois sanctuaires du temple intérieur.

Une nouvelle révélation est en cours.

Depuis quelques dizaines d'années, un cinquième éther s'ajoute aux quatre éthers nourrissant la personnalité, les éthers chimique, vital, lumière et réflecteur. Cet éther, l'éther-feu ou éther christique, provient de la sur-nature et n'est pas destiné à la personnalité terrestre mais au germe divin qui est en elle. A partir de maintenant, cet éther sera l'instrument de la nouvelle évolution prévue par le plan : la croissance de la personnalité céleste dans le microcosme. Une fois éveillée à la vie, cette personnalité céleste attire les forces nécessaires à la Transfiguration, les quatre éthers divins, les quatre Nourritures Saintes.

Une double réalité.

Le " retour du Seigneur sur les nuées du ciel " correspond à une double réalité :
- Une manifestation cosmique extérieure: le déversement de l'éther christique.
- Une manifestation microcosmique intérieure : l'éveil de la structure céleste, le Christ Intérieur.
Sous l'influence croissante de ce double phénomène, les conceptions, les rapports, les idées vont totalement changer tel point que l'humanité devra choisir entre deux chemins :
- Celui de la croissance de l'homme vrai, en unité avec le champ de vie gnostique.
- Celui du déclin de l'homme-moi, dans les contradictions du champ de vie dialectique.
Cette révolution cosmique n'est rien de moins que la rencontre entre le champ de conscience gnostique, immuable, infini, absolu, omniprésent, et notre champ de conscience dualisé, borné et soumis aux lois contraignantes de l'espace-temps.

De cette rencontre doit naître le nouveau type humain.

Réagissons-nous positivement ou négativement à l'ère nouvelle ? Irons-nous, le coeur ouvert au devant de Christ qui revient dans le ciel de notre microcosme ? Ou bien allons-nous tomber dans les pièges multiples de la conscience-moi, en espérant le retour spectaculaire d'un Christ à notre image ? Les forces éthériques du renouvellement purifient l'atmosphère terrestre en dissipant peu à peu les créations mentales et astrales qui l'encombrent et s'évertuent à entretenir un fort courant d'intérêt pour leurs domaines invisibles, c'est à dire une activité émotionnelle et mentale propre à maintenir leur emprise sur le cerveau et le coeur des hommes.

Vous devez déceler les manoeuvres des entités astrales.

Si vous voulez parcourir le chemin libérateur, vous devez déceler leurs manoeuvres qui consistent surtout :
- En incitations à entrer en contact avec l'au-delà, présenté comme le séjour d'entités très élevées, soucieuses du progrès spirituel de l'humanité.
- En incitations à faire des prières, à pratiquer des exercices et utiliser des techniques soi-disant spirituelles, ou à tenter une " expansion " de la conscience-moi. Nous affirmons qu'aucun de ces comportements ne vous reliera jamais à la Fraternité de l'Autre Royaume. Celui-ci n'est pas perceptible par la conscience ordinaire de la nature de la mort. Toute activité qui n'est pas basée sur le principe d'unité de la Rose du coeur est vouée à l'échec.

Quand vous vous connaîtrez vous-mêmes
Alors vous serez connus
Et vous saurez que vous êtes Fils du Père, le Vivant,
Mais si vous ne vous connaissez pas vous-mêmes,
Alors vous êtes dans la pauvreté
Et vous êtes la pauvreté.
(Évangile gnostique de Thomas)

Comprenez ce qui empêche la naissance.

Le fait de vouloir, vous, hommes terrestres, être l'Homme Nouveau est justement ce qui empêche la naissance. Pour pouvoir saisir les choses de la Vie Nouvelle, il est nécessaire d'avoir de posséder l'organe capable de comprendre. Tant que votre sanctuaire de la tête reçoit seulement les forces magnétiques du champ de conscience ordinaire, tant que votre système cérébro-spinal ne s'est pas transformé, du sacrum à la pinéale, en véritable serpent de feu gnostique, tant que vos chakras captent simplement les éthers du champ de vie dialectique, en raison de votre comportement inchangé, vous n'êtes pas en possession de cet organe nouveau: la conscience gnostique.

Une conscience dialectique et d'une conscience gnostique.

C'est pourquoi nous parlons d'une conscience dialectique et d'une conscience gnostique, et par conséquent de deux types d'hommes de nature si différente qu'en réalité, ils ne vivent pas dans le même monde. A chacun, il faut un champ de vie différent, un champ de respiration différent, un champ de vibration différent. Aussi, de temps en temps, dans l'histoire du monde, y a-t-il séparation entre l'homme à la conscience du champ de vie terrestre et l'homme à la conscience du nouveau champ de vie. C'est grâce à la " ressouvenance " que la Fraternité de l'Autre Royaume de vie peut entraîner un certain type d'homme dans le processus de régénération.

La neutralité n'est plus possible.

En toute logique, cette situation conduit à la crise spirituelle, à un partage de l'humanité en deux groupes s'éloignant de plus en plus l'un de l'autre, l'un restant dans l'ordre de nature ordinaire, l'autre entrant dans le nouveau champ de vie préparé par la Fraternité. La ligne de partage passe à travers familles, groupes, sympathies, séparant irrésistiblement les hommes. Beaucoup sont influencés par les deux groupes. D'une part, la Fraternité, ou Hiérarchie de Christ, les appelle à une vie nouvelle, d'autre part, l'adversaire les empêche d'y répondre en les rivant à la vie terrestre par toutes sortes d'artifices. C'est pourquoi nous mettons en garde contre la vie émotionnelle et intellectuelle, qui n'ont aucune valeur libératrice. La condition fondamentale de toute croissance spirituelle véritable est la destruction entière de tout ce qui constituait le moi ancien, l'ancienne personnalité. Voilà ce que la Rose-Croix d'Or exige.

Détruire l'ancien, anéantir le moi, voilà une clé.

Savoir l'utiliser vous dirige vers le nouveau, vous ouvre la porte de la Vie Nouvelle. Cet anéantissement peut être vécu, ce chemin de croix peut être parcouru dans la joie et la compréhension claire, si vous vous reliez au champ de conscience nouveau. Car toutes vos souffrances, toutes vos difficultés ont pour origine votre défaut de participation à ce Nouveau Champ de Vie.

La Gnose ne s'adresse pas à vous en tant que personne.

Elle ne s'adresse pas à votre sentimentalité ou à votre intellect, elle s'adresse à l'âme non encore éveillée en vous afin de faire naître la nouvelle conscience et le nouveau penser nécessaires à la liaison avec le Nouveau Champ de Vie. Le chemin est si fantastique et répond à des choses si profondes en vous qu'aucune philosophie ne saurait le contenir tout entier, qu'aucune doctrine ne saurait l'embrasser dans toute son étendue. Rien ne peut l'enfermer, le définir, le dépeindre. Le chemin est la vie, il est la Force, il est la Lumière qui entraîne vers la Vie, car la Vie naît de la Lumière. Si le chemin reste hors de votre compréhension, quelque chose en vous participe pourtant à cette Force, vit de cette Lumière. L'École Spirituelle de la Rose-Croix d'or vient à vous avec la Gnose.

La Gnose n'est pas une philosophie.

Ce n'est pas une religion. Si vous l'approchez d'abord sous une forme sonore ou écrite, ne prenez pas le vêtement de la Gnose pour la Gnose elle-même. La Gnose ne peut pas être transmise par l'écrit ou la parole. Elle n'approche personne par une méthode, elle ne donne pas de maître. La Gnose est Force, Rayonnement, Lumière. La Gnose est une radiation du Royaume immuable que vous devez recevoir, dont votre microcosme doit vivre. La Gnose est omniprésente. La Gnose appelle et touche chacun de nous. La Gnose ne vient pas pour vous réveiller car c'est une radiation qui n'est pas de ce monde et votre nature est incapable de la recevoir, de travailler avec elle ou de vivre d'elle.

La Gnose vient chercher en vous ce qui était perdu.

Elle rayonne sur le monde afin d'éveiller à la vie ce qui est de sa nature, la Rose, le Germe spirituel, l'atome-étincelle d'Esprit. Sitôt éveillé, ce qui appartient en vous à la nature divine entre en lutte avec ce qui appartient à la nature dialectique et qui domine dans le microcosme. Cette réaction directe et positive est un acte immédiat, une réaction spontanée à l'activité de l'Esprit. Celui qui, à un moment donné, n'accepte pas de mourir selon le moi de la nature ordinaire, n'entre jamais vraiment dans l'Ecole Spirituelle et sa régénération est hors de question.

C'est le chemin de retour vers le Royaume Originel.

C'est le chemin de la Transfiguration. Les deux personnalités, la terrestre et la divine, doivent être interverties; ainsi disparaîtra la dysharmonie née de la chute. Sur ce chemin de Transfiguration, l'élève travaillera avec un intérêt profond, dans un effort continu. Un nouveau champ de vie et de travail doit être créé. Ce qu'apporte la période nouvelle où nous entrons intéresse tous ceux qui sont sensibles. On pressent de nouvelles possibilités, on entrevoit de grandioses perspectives, on comprend obscurément que la vie, aussi bien celle de l'humanité que celle de l'individu, doit totalement changer de direction.

Nous ne trouvons que l'illusion.

Lorsque les anciennes valeurs sur lesquelles on basait sa vie disparaissent, on cherche des valeurs nouvelles, en accord avec une orientation nouvelle, qu'on tente confusément de définir. Mais nous partons à cette recherche avec notre conscience-moi, gouvernés par nos habitudes et tendances émotionnelles et intellectuelles, mentales et mystiques. La conscience-moi, dans le foyer de la tête, est totalement coupée de l'étincelle d'Esprit, dans le foyer du coeur. Le foyer de la conscience de la tête ne réfléchit plus la Lumière Spirituelle, qui éclairait et vivifiait l'Âme.

Il est difficile d'admettre que nous ne vivons pas vraiment.

Nous n'avons pas de but dans la vie tant que nous sommes uniquement des âmes dialectiques. Il nous est impossible de sortir du champ de vie terrestre. Après un tout de roue, notre conscience illusoire disparaît. Que nous soyons mystique, occultiste, intellectuel ou matérialiste, le " quelque chose " redevient " néant ". En cette époque de trouble, nous nous évertuons à saisir le nouveau avec la vieille conscience dialectique, mais nous répondons ainsi à l'appel de la Gnose par une illusion complète et une agitation vaine. C'est pourquoi l'École Spirituelle de la Rose-Croix d'Or s'adresse à vous : "

Allez-vous continuer encore longtemps comme cela ?

Ne désirez-vous pas vraiment changer ? Ne comprenez-vous pas qu'il faut briser le cercle vicieux de vos idées pour laisser parler la voix de l'Âme ? Ne voyez-vous pas que le chemin exige le don total de vous-même ? Accepterez-vous de disparaître, pour que le Tout Autre, celui qui sait en vous, guide le vrai devenir humain? ". Celui en qui vibre l'atome divin ne peut pas rester insensible à l'appel. S'il accepte d'être troublé, le pouvoir rénovateur du germe christique du coeur engendre une toute nouvelle activité dans le sanctuaire de la tête: la conception progressive de l'image de l'Homme Nouveau, de l'Homme céleste primordial. L'unité de la tête et du coeur se rétablit en union avec l'Esprit.

Serez-vous capable de prendre la bonne décision ?

Saurez-vous vous délester irrévocablement de tout ce que votre coeur et votre tête ont entassé? Car il faut purifier votre temple et ne jamais oublier que le chemin libérateur est un chemin de franc-maçonnerie autonome. Peut-être croyez-vous que vous rencontrerez des maîtres, des initiés ? Non. C'est le rayonnement cosmique christique, fondamental et universel que vous devez rencontrer. Et cette radiation, éternellement présente et pareille à elle-même, qui vous trouble, vous inquiète, vous appelle et qui, seule, doit vous guider vers le Royaume Immuable. La renaissance, la Transfiguration peut et doit s'accomplir entièrement par cette radiation universelle.

Le soleil matériel rayonne sur la Terre.

De même, les radiations du Soleil spirituel vivifient, font croître et s'épanouir le germe de l'Immortel dans votre coeur. Quand vous oubliez cette loi primordiale de la délivrance, vous vous livrez à la sphère réflectrice, à ses hordes de maîtres et de divinités, de forces-idées reçues et de formes-pensées stéréotypées. Voilà ce qui doit apparaître clairement; il existe deux états de conscience : - Celui de la nature ordinaire dialectique, dont nous vivons, qui explique notre état et notre conscience, car le chandelier à sept branches du sanctuaire de la tête y allume ses lumières; - Celui de la surnature, de la Gnose, auquel vous accédez en tant que porteur de l'image de l'Homme primordial, mais à conditions que ce soit la Lumière de la Gnose qui embrase le chandelier de votre conscience.
Une loi puissante maintient dans de strictes limites la manifestation du champ de vie terrestre, et nous avec lui. Ou bien nous nous conformons à cette loi, par obéissance religieuse surtout, ou bien nous luttons désespérément contre cette loi de toutes les façons possibles, des plus stupides aux plus intelligentes et subtiles.

Le résultat de cette opposition est toujours la violence.

Une réflexion profonde fait reconnaître que ni l'acceptation ni le refus d'être captif dans le monde dialectique ne donne un sens véritable à la vie, car ces deux attitudes ne remettent pas en cause la réalité de cette captivité. Vous qui cherchez la Lumière, la Vérité, la Rédemption, souvenez-vous que, de même qu'il y a des nécessités dialectiques, il y a des possibilités gnostiques. Si nous prenons congé de l'ancienne vie en faveur d'un comportement différent, nous pourrons trouver le nouveau champ de vie. Cela n'aurait aucun sens de profiter de l'annonce de l'ère nouvelle pour acquérir un nouveau savoir théorique, résultat d'un intérêt passager. Adhérer à une théorie n'entraîne pas une pratique au sens gnostique. Au sens de la Gnose, la pratique est toujours l'effet d'un état de conscience.

Soyons donc conscients de la période nouvelle.

En elle, un état de conscience peut devenir et être un état de vie. La réalité de la conscience est la réalité de la vie: l'intérieur rayonne à l'extérieur. Si nous devenons conscients de la nouvelle période, une décision intérieure logique entraînera des actes exprimant cette conscience, une conduite en harmonie avec elle. Or notre état de conscience dépend totalement du champ magnétique où nous vivons. Ce qui existe dans ce champ se projette dans notre cerveau par l'être aural et devient notre conscience. A partir de nos tendances et de nos désirs, nous captons de quoi alimenter notre conscience-moi dans le champ astral terrestre, mais pas la moindre valeur libératrice. Si se libérer de la conscience-moi, il faut donc trouver un autre champ astral offrant les forces et valeurs nécessaires à la croissance de la conscience nouvelle, née du désir primordial du coeur. Dans ce nouveau champ de force, ce qui existe se projettera dans le sanctuaire de la tête, si l'ancienne conscience accepte de se retirer.

L'enseignement d'une école spirituelle gnostique est un champ de rayonnement.

On peut le comparer à une échelle à sept échelons. Dans l'univers, des rayonnements de ce genre sont innombrables, mais pour nous, hommes terrestres, la plénitude de rayonnement nous est envoyée par les fraternités gnostiques qui nous ont précédés. A présent, la mission d'une École Spirituelle transfiguristique est de montrer le chemin et de le rayonner, d'immerger l'élève dans les forces éthériques nouvelles présentes dans l'atmosphère et concentrées dans les foyers de l'École, de permettre à l'élève d'attirer, dans son champ de respiration, les matériaux nécessaires à la croissance de l'Âme Nouvelle, à la construction du Temple Intérieur. Elle s'adresse à tous ceux qui souffrent parce qu'ils se sentent étrangers dans ce monde. Elle s'adresse à la jeune génération qui, plus sensible que les précédentes à l'appel vibrant sur l'humanité, entrevoit les possibilités nouvelles comme une certitude.

Le chemin de la Transfiguration.

L'idée gnostique libératrice est présentée à tous. Quand on sait qu'il y a un champ de vie de la liberté, impossible à saisir par le mental et la sensibilité ordinaires, on comprend qu'en tant que Fils du Père, il ne reste qu'une qu'une seule chose à faire: changer la direction de notre vie en se tournant de tout notre être vers la Transfiguration de l'âme. L'Homme Nouveau naîtra d'acte engendré par une pensée, un désir et une volonté entièrement tournés vers cette seule réalité, entièrement axés sur le principe d'éternité en nous. Cela n'est possible que par une foi qui ne soit pas la foi aléatoire du moi. Tous les enseignements, initiations, et philosophies, même celle de la Rose-Croix, ne vous serviront de rien si vous n'allumez pas en vous cette foi véritable, basée sur la " ressouvenance " de l'Homme Primordial, sur la ressouvenance de la patrie perdue, le Royaume des Cieux, qui est en vous. Enflammez cette ressouvenance, faites naître cette foi par la rencontre entre les rayonnements du septuple champ de force gnostique et la septuple Rose du coeur, adoptez un comportement conséquent, où votre coeur, votre âme, votre dévouement, votre foi, votre intelligence, vos pouvoirs, votre moi entier se donnent à la seule réalité: celle de l'Homme Nouveau qui vient.

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